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Portraits :

Pejcinovic, l'Aigle à deux têtes

Dièse Foot, le 25/11/2013 à 08h09

Il y a des footballeurs connus que l’on ne connaît pas, ou très peu. Des éléments reconnus pour leur efficacité sur une aire de jeu, mais méconnus dans leur vie d’hommes et dans leur quotidien. Nemanja Pejcinovic appartient à cette catégorie de joueurs.

Aujourd’hui, le défenseur serbe de l’OGC Nice attaque sa quatrième saison en Ligue 1. Largement le temps de se faire un nom, un prénom (le même que Vidic, célèbre joueur de Manchester United) et une réputation. À son poste, “Nema“ s’est installé comme une référence dans le championnat de France malgré une discrétion hors-terrain et une quasi-absence dans les médias nationaux. « Non, ce n’est pas de la discrétion, réfute l’intéressé. Je suis un garçon normal, c’est ma nature, je suis comme ça. Dans ma vie de tous les jours, je suis pareil. Quand je suis avec mes amis, je rigole. J’ai une vie normale, comme tout le monde. »

Pourtant, cette saison, Nemanja Pejcinovic ne peut plus se cacher. Renato Civelli parti sous d’autres cieux, ceux de la Turquie via Bursaspor, le numéro 4 niçois a pris du galon en devenant le patron de la défense azuréenne. « Je le trouve vraiment très fort. Trop fort ! Il a pris une ampleur dans notre équipe, confirme Éric Bauthéac. C’est vraiment devenu l’un des meilleurs joueurs de notre effectif. Je ne sais pas si c’est dû au départ de Renato mais, cette année, je trouve qu’il a vraiment grandi. Il nous fait un bien énorme. Il nous a vraiment manqué en début de saison pour l’Europe. Si on l’avait eu, on serait encore en Europa League aujourd’hui. »

Jeune et expérimenté

À seulement 26 ans, le natif de Kragujevac arrive à un tournant de sa carrière. Encore jeune pour un défenseur central, il n’est plus le petit dernier, le jeune sans expérience au sein d’un collectif. « On sait que l’on peut jouer au haut niveau jusqu’à 34-35 ans, surtout aujourd’hui où la limite des âges évolue de plus en plus. Ça me laisse donc de la place pour progresser. » International serbe depuis 2008, le Niçois n’avait plus goûté, malgré sa régularité en club, aux joies des “Aigles Blancs“ depuis cette date. Les raisons ? Elles sont multiples. Son quotidien se passe en Ligue 1, un championnat peu suivi au pays et dans un club peu connu en-dehors de nos frontières. Et puis, à son poste, la concurrence est rude. Très rude. L’équipe de Serbie peut notamment composer avec Matija Nastasic (Manchester City), Branislav Ivanovic (Chelsea), Neven Subotic (Borussia Dortmund), Milan Bisevac (Lyon)… Malgré cette abondance de joyaux à son poste, Nema Pejcinovic croit en ses chances de s’imposer.

Et cela tombe bien ! Sinisa Mihajlovic, l’actuel patron de l’équipe nationale, vient de l’appeler pour un rassemblement. « J’attendais depuis longtemps mon retour en sélection. Quand je l’ai appris, ça m’a vraiment fait plaisir car je sais que je le mérite. » Et, malgré la concurrence, une place est à prendre. Non qualifiée pour la Coupe du monde, la Serbie essaye de nouveaux joueurs pour l’avenir. « Le coach a mis de nombreux jeunes joueurs en place qui vont être des grands joueurs plus tard. Il y a beaucoup de qualité dans ce groupe, mais c’est vrai que c’est une déception de ne pas être qualifié pour la Coupe du monde. J’espère que, pour l’Euro 2016, on sera présents, ici en France. Avec moi dans le groupe, bien sûr ! »

Serbo-Nissart !

Installé depuis 2010 sur la Côte d’Azur, l’ancien joueur du Hertha Berlin (2009-2010), est tombé amoureux de la France. « Maintenant, dans mon planning, après ma carrière, je crois que je vais habiter ici. Bon, ce n’est pas encore sur à 100%, mais j’en ai envie. C’est vrai que je suis né en Serbie, un pays que j’aime énormément mais, pour moi, la France c’est le plus beau pays d’Europe… après la Serbie bien sûr, explique-t-il avec un grand sourire ! J’aime beaucoup la nature ici, la forêt pas loin, la mer, la montagne, l’Italie à côté… En plus, on a un aéroport qui dessert toutes les destinations. Nice est vraiment un carrefour géographique très intéressant. »

Il peut ainsi se rapprocher de son pays, celui-là même qu’il a quitté à même pas 21 ans pour tenter sa chance en Allemagne, puis à Nice. Un exode obligatoire pour progresser et vivre pleinement sa passion. « Le niveau du championnat local est différent d’ici. Bien sûr, ce n’est pas la Ligue 1. Individuellement, il y a beaucoup de bons joueurs qui peuvent espérer avoir une belle évolution. D’ailleurs, on remarque que de nombreux Serbes s’imposent dans les différents championnats européens. » Lui aussi a fréquenté la Première division serbe. Il a même pas mal bourlingué… à Belgrade, en évoluant sous les couleurs de trois clubs de la capitale. Et quand on connaît la rivalité existante entre ces clubs. Toutefois, attention, il ne faut pas voir Nemanja Pejcinovic comme un mercenaire. Juste un jeune homme qui voulait progresser et s’épanouir dans son sport. « Les gens ne comprennent pas que, nous joueurs, on a une carrière qui est très courte. C’est pour ça qu’il faut savoir bouger, trouver sa place, une existence pour sa famille. Là-bas, c’est parfois difficile de s’installer dans la durée, car même l’entraîneur change très vite. »

Une histoire lourde

Épanoui à Nice, “Nema“ savoure sa nouvelle vie. Un homme épanoui qui n’a pas oublié d’où il vient. Son enfance ayant été marquée par la guerre qui a frappé les Balkans. Aujourd’hui encore, le joueur reste discret sur cette période. « Je n’ai pas beaucoup de souvenirs car, grâce à nos parents, nous avons été bien protégés avec mon frère et mes deux sœurs. Nous, les enfants, on n’a pas compris que c’était la guerre. On ne réalisait pas. Mais c’est vrai, à côté de ma maison, j’ai entendu beaucoup de bombes tomber. On descendait au sous-sol tous les jours. » On vous avait prévenus. Certains footballeurs connus possèdent une histoire méconnue.

Chez lui au Gym

Quand il débarque en 2010 sur la Promenade des Anglais, ce fan de Puyol et Cannavaro est un inconnu pour le grand public. Depuis, il a vu passer les joueurs, les entraîneurs et même les stades. Rapidement adoptés par les supporters pour sa mentalité de guerrier, “Nema“ se plaît au sein des Aiglons. « Je me suis senti à l’aise immédiatement ici. Avant de venir, je ne savais pas grand-chose de l’OGC Nice. J’ai rapidement découvert que c’était un club avec beaucoup de personnes derrière qui l’aimaient et poussaient. J’ai rapidement eu une belle impression. Et puis, le cadre de vie, c’est un plus. Cette ville mérite encore que le club grandisse. »


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 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 47 29 13 8 8 +9
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



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