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Nice, roi de l'attaque placée

France-Football, le 24/11/2015 à 19h12

Si son registre offensif est très varié cette saison, l'équipe de Claude Puel excelle surtout dans la préparation et la conservation, la qualité de passes, les déplacements de jeu et l'utilisation combinée de la largeur et de la profondeur. La preuve contre Lyon.

Il y a deux mois, contre Bordeaux, Nice avait déjà fait le coup. Une séquence de vingt-et-une passes et soixante-deux secondes conclue par un but de Ben Arfa, le deuxième d’une partie survolée ce soir-là 6-1. Vendredi dernier, face à Lyon, l’équipe de Claude Puel a remis ça à la 19ème minute, quasiment à l’identique. A nouveau vingt-et-une passes, soixante secondes cette fois montre en main, et au bout de la chaîne, un but de Germain, celui qui a fait basculer le destin du match.

Puisqu’il a les milieux de terrain faits pour échanger dans le coeur du jeu (N. Mendy, Koziello et Seri) et puisqu’il est moins bien outillé pour défendre et aller au duel, Nice aime avoir le ballon. C’est aussi l’une des équipes les plus joueuses de L1 et celle qui attaque, probablement, avec le plus d’intelligence. Elle ne joue pas spécialement haut, aucune autre d’ailleurs ne passe aussi peu de temps qu’elle dans la moitié adverse (seulement 22% de ses actions), mais quand elle y est, elle sait y être efficace (près de 5 tirs cadrés par match en moyenne). Si les 30 buts qu’elle a déjà marqués démontrent néanmoins que son registre est très varié (jeu parfois plus direct, frappes de loin, exploits individuels de Ben Arfa, attaques rapides, centres, coups de pied arrêtés...), c’est cependant sur attaque placée qu’elle se montre la plus habile et la plus redoutable. A l’image de son premier but contre Lyon que nous décortiquons ici.


Pour pallier les absences et s'adapter au 4-4-2 en losange de Lyon, Claude Puel avait changé d'organisation (3-4-1-2) et inversé son triangle au milieu (avec Seri en pointe haute derrière les attaquants). (Capture d'écran Canal + Sport) (L'Equipe)

A la récupération, tout est en place

Au début, Nice a éprouvé un peu de mal à animer le 3-4-1-2 qu’avait mis en place Claude Puel (c’est la première fois de la saison qu’il abandonnait son 4-4-2 en losange) et à trouver ses repères en l’absence des suspendus (R. Pereira, Bodmer, Wallyson) et, accessoirement, des blessés (Pléa, Le Bihan, M. Traoré). En particulier, à bien resserrer dans l’axe et à ressortir proprement le ballon de derrière. Mais sur l’action qui amène le premier but, on constate néanmoins que lorsque Koziello récupère le ballon en position médiane, l’équipe est alors bien en place, bien équilibrée et qu’elle est prête déjà à amener beaucoup de monde dans la zone de finition. Avec ses deux joueurs de couloir (Pied et Hult) et son trident offensif (Ben Arfa-Seri-Germain), où le milieu ivoirien n’hésite pas à venir s’intégrer à l’attaque et s’intercaler entre ses deux partenaires.



Tout commence avec une récupération médiane de Koziello le long de la ligne de touche, côté gauche. L'action va alors repasser par derrière, puis se déplacer sur la droite selon le circuit Hult-Le Marchand-Baysse-Genevois. (Capture d'écran Canal + Sport) (L'Equipe)

Déplacer le jeu, utiliser la largeur

Avant de trouver le bon décalage et de déclencher la bonne accélération, Nice excelle dans la conservation de balle et il aime souvent se ménager des temps de préparation assez longs (12 passes et 31 secondes sur l’action qui amène le troisième but de Koziello). Une fois que le ballon repart vers l’arrière (passe de Hult pour Le Marchand), c’est d’abord sa patience, son habileté à déplacer le jeu et à utiliser la largeur qui vont chercher à étirer la défense lyonnaise, à la mettre hors de position et à trouver de l’espace. La séquence se développe à droite, revient dans l’axe (N. Mendy, Seri), repart sur la gauche, revient à nouveau sur la droite et c’est une première passe profonde de Baysse et un relais de Seri pour Pied qui crée une forme de déséquilibre chez l’adversaire.



La seizième passe de la séquence, celle de Pied pour Germain, combinée avec l'appel de Ben Arfa, qui fixe Yanga Mbiwa et Morel, aurait pu déjà faire la différence. Il en faudra cinq de plus... (Capture d'écran Canal + Sport). (L'Equipe)

C'est dans l'axe que tout se termine

Servi dos au but un peu trop derrière lui et serré de près par Gonalons, Germain fait repartir l’action à nouveau sur la gauche. C’est ensuite une passe intérieure de Le Marchand pour Seri qui va amorcer le mouvement final. Grâce à la fois au bon déplacement vers la droite de Ben Arfa (le seul joueur de champ niçois à ne pas toucher la balle durant la longue séquence) et à la capacité de Seri à percuter et éliminer en un contre un (d’abord Darder, puis Tolisso) dans un poste de numéro 10 inhabituel, Nice réussit enfin à créer la supériorité numérique dans l’axe à vingt-cinq mètres du but lyonnais et à s’offrir ainsi des possibilités de passe profonde dans l’espace (Germain), voire dans les intervalles.



Après avoir utilisé toute la largeur pour déplacer le jeu, c'est dans l'axe que Nice va placer l'accélération décisive grâce à Seri, au bon déplacement de Ben Arfa et à l'appel de Germain dans la profondeur. (Capture d'écran Canal + Sport) (L'Equipe)

La dernière passe dans la profondeur

C’est toujours celui qui demande le ballon et son appel qui déclenchent la passe, en l’occurence Germain. L’attaquant niçois part dans le dos de Gonalons (lequel garde les yeux fixés sur la balle) et vient se glisser entre le central lyonnais et Rafaël, la passe de Seri est parfaitement dosée, et c’est alors sa qualité individuelle qui crée la différence et se concrétise par un but. Qualité de contrôle du pied droit pour s’emmener le ballon dans la course et éviter le retour de Rafael. Qualité de toucher de balle pour lober ensuite Lopes du gauche et gagner son duel. Mais aussi qualité de sang-froid et justesse technique pour pouvoir enchaîner le tout.



Au moment de conclure, le trident d'attaque (Seri-Ben Arfa-Germain) et les deux joueurs de couloir (Pied et Hult) se retrouvent idéalement placés dans les 25 derniers mètres pour transpercer la défense lyonnaise. (Capture d'écran Canal + Sport) (L'Equipe)

Patrick Urbini
France-Football







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