Cherrad renard des surfaces

Le Gym a soufflé le chaud, pas le froid. Des Sudistes motivés comme jamais sont venus à bout de Nordistes dépassés.

La « guerre » pour la troisième place a tourné court.
Des balles à blanc en guise de munitions, les Lillois ont vite rendu les armes pour une réédition en bonne et due forme.
Les « guerriers » niçois n'en demandé pas tant et ont porté le coup de grâce par leur tireur d'élite : Malek Cherrad.

Des Dogues transformés en chiots et des Aiglons survolant la rencontre.
Tout est dit.

Et une deuxième place provisoire qui fait naître un petit sourire de satisfaction au chef de l'armée rouge... et noir.

GRÉGORINI
Une petite incompréhension avec Cobos, sans effet et toujours ses « presque » sorties qui font passer le frisson de la peur aux supporters du Gym. Mais sur sa ligne, le « grand » est une vraie muraille comme sur ce tir à bout portant de Mancev qu'il a détourné sans états d'âme. Le portier niçois a répondu présent sur la seule alerte véritable de la première période. Sans parler de son arrêt réflexe sur ce même Mancev aux 6 mètres.
Peu spectaculaire (on le sait déjà) mais efficace.
C'est essentiel.

VARRAULT
Peu sollicité en première période, il a toujours offert une solution d'attaque sur son aile gauche. On ne se refait pas. Un boulet de canon en fin de match aurait pu lui permettre d'ouvrir son compteur but.
Un jeu juste, sobre, ce qu'il faut pour empêcher son adversaire de passer.
A l'image du Gym, imprenable..

COBOS
Simplement intraitable, comme d'habitude. Est-il déjà passé au travers d'un match ? Ce n'était pas encore le cas hier soir. Un sens du placement jamais pris au dépourvu, cap'tain Cobos est une vraie assurance à lui tout seul. A dégoûter des Dogues aux crocs limés.

PAMAROT
Fébrile, relançant plusieurs fois à contre temps, il n'a pas encore retouvé sa forme de la saison passée. Mais à force de volonté et de courage il est ensuite complètement rentré dans le match pour offrir une copie correcte, suffisante.

ABARDONADO
Présent dans le combat physique, Pancho n'a pu défendre sa place longtemps, touché à sa cheville gauche (19'). Remplacé par Sammy TRAORE qui d'une tête piquée a failli surprendre Wimbée sur son premier ballon !
Dans le tempo de ses coéquipiers, ses grandes enjambées font crier de joie les spectateurs. Et une efficacité défensive à toute épreuve avec un sauvetage sur sa ligne sur une tentaive du malheureux Mancev.
Il ne laisse personne indifférent.

EVERSON
Comme à son habitude, le Brésilien a mis de suite la pression sur les Blancs. Sa hargne, son sens de la déviation et de l'ouverture ont été précieux. Sans oublier ses désormais célèbres touches, véritable petit corner.
Du solide.

PITAU
Une protection de balle impeccable, toujours en mouvement et disponible au milieu. Mais un peu retrait par rapport à ses autres sorties.
Sa combativité lui a permis de rattraper ses erreurs.

ECHOUAFNI
Pour son premier match sous ses nouvelles couleurs, a débuté tout doucement avant d'adresser une passe décisive de la tête à Cherrad. Il s'est fondu ensuite dans le collectif comme un vieux routier qu'il est. Un homme de tête assurément et une recrue de choix.

DIÉ
Récupérateur en diable, ratisseur du moindre ballon, il a été moins en réussite sur plusieurs de ses passes. Rampe de lancement du Gym, il a fait parler sa vista et sa vision du jeu. Remplacé à la 67' par DIAKITE.
Peu de ballons joués pour être jugé, il n'a pas eu d'actions négatives et ce n'est déjà pas si mal.

BIGNE
Disponible sur son côté droit, il a effectué un travail défensif de chaque instant. Un précieux atout dans la tactique employée par Rohr.
Ses petits contrôles « sautés » ont donné le tournis aux Lillois.
Il est en train de devenir la coqueluche du Ray.

CHERRAD
Remuant à souhait, l'attaquant niçois s'est montré dangereux dès la première demi-heure. Malheureusement, pris souvent au piège du hors-jeu (son pêché mignon), il n'a jamais rien lâché. Sa persévérance a été payante sur une tête lobée pleine d'à-propos. Sans parler de sa deuxième réalisation d'une superbe frappe du gauche en vrai renard des surfaces.
Ovationné à sa sortie à la 86' (remplacé par MESLIN), il a dû apprécier le petit geste de son entraîneur.

Que dire des épouvantails lillois, rien ou presque.
Hormis deux ou trois tentatives de Mancev, les visiteurs n'ont rien démontré. Incapables de développer un jeu digne de leur rang, ils ont facilité la tâche des Aiglons avec une défense centrale à la peine.
Des épouvantails qui n'ont fait peur qu'à eux-mêmes. C'était Lille de la désolation.

Rudy KOSKAS
© Nice-Matin