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Interviews :

Malang Sarr : « Porter le brassard à Nice, c'est un objectif »

Goal.com, le 08/06/2017 à 11h32

Appelé pour la première fois avec les Espoirs sans passer par la case U20, Malang Sarr termine une première saison convaincante.

À 18 ans, Malang Sarr vient de disputer 32 matches pour sa première saison professionnelle à l'OGC Nice. Une ascension rapide en 2016/2017 qui s'est conclue par une première convocation en équipe de France Espoirs. Très attaché à Nice, sa ville natale, le défenseur revient avec nous sur ses débuts avec le "Gym".

- Comment se passent ces premiers jours avec l’équipe de France Espoirs ?

Plutôt bien, on découvre de nouvelles choses. C’est une nouvelle étape en sélection, on sent que c’est un peu plus dur sur le terrain. C’est vraiment une bonne semaine car j’ai été bien intégré, j’ai pu me mettre bien dedans et maintenant je suis lancé.

- Vous vous attendiez à être appelé en Espoirs si vite ?

Sincèrement, non. C’était une belle surprise et j’étais très fier, comme ma famille. Ça a terminé ma saison, la cerise sur le gâteau comme on dit. On finit sur une belle note. J’ai appris ma sélection quelques jours avant l’annonce officielle, juste après notre match contre Lyon (3-3).

- C'est une nouvelle étape pour vous avant d'espérer aller encore plus haut ?

Pour aller plus haut, il faut passer par là. C’est une étape charnière. C’était un objectif pour moi de venir en Espoirs.

- Vous venez de vivre une première saison riche avec Nice (32 matches), comment avez-vous géré ça mentalement ?

Je me suis toujours dit la même chose cette année : "ce n’est que le début, il faut travailler et se rendre compte de la chance que tu as d’être là". Je suis reconnaissant de ce qui m’arrive, ça n’arrive pas à tout le monde. À moi de faire en sorte que ça continue maintenant. Je ne m’attendais pas à enchainer les rencontres comme ça.

- Ce but lors votre première apparition chez les professionnels (contre Rennes - 14/08), ça restera en vous à jamais ?

C’est de là que tout commence, que ma carrière débute et que je prends confiance. Je me suis fait un peu connaître du grand public à ce moment-là. J’ai eu une discussion avec le coach en début de saison qui me disait qu’il n’y avait pas d’âge pour jouer. Au fur et à mesure de la préparation et des matches amicaux, il y a eu des blessures et j’ai pu jouer. Toute la semaine avant Rennes, je me suis entraîné avec les titulaires. Puis la veille, on t'annonce que tu vas jouer... Là, tu passes dans une autre dimension.

- Au moment de marquer ce but, c'est toute la pression de la préparation qui retombe ?

Il y a une partie qui était déjà tombée au coup d’envoi. Il faut rappeler que c’était le match juste après les attentats donc l’atmosphère était très spéciale, un peu pesante. Le fait de marquer, ça m’a fait souffler. Dans tout le stade et dans toute la ville, ça a eu un impact vraiment fort. Cette victoire n’était pas comme les autres.

- Débuter à Nice, dans votre ville de naissance, avec un tel contexte, c’était très fort sentimentalement ?

C’est le rêve de tout enfant niçois de jouer pour le Gym. Ce qui m’arrive, c’est le rêve de beaucoup de jeunes. Et ils me le disent quand je les croise. C’est fort pour moi quand un joueur du centre de formation me dit qu’il veut suivre mes traces. Etre un modèle du haut de mes 18 ans, ça fait chaud au cœur.

- Quelle est l’importance de Lucien Favre dans cette première année convaincante ?

C’est lui qui m’a donné de la confiance. Il m’a toujours défendu quoi qu’il arrive. J’ai vraiment senti qu’il était derrière moi. Quand tu as ça, tu peux travailler tranquillement sans te prendre la tête. Je savais qu’il était toujours là pour me faire progresser sans me mettre trop de pression. Il m’a beaucoup parlé de mon jeu de jambes, de ma tactique. C’est sur ce point que je dois progresser encore. À la fin de l’entraînement, on faisait souvent 30 minutes en plus pour travailler tactiquement. Juste le coach et moi. Si après ça tu n’es pas en confiance, ce n’est pas normal. Je suis vraiment heureux qu’il puisse rester avec nous.

- Il vous avait prévenu que vous alliez moins jouer durant la saison ?

Oui, c’était assez clair. Il fallait pouvoir encaisser tout ça et retourner jouer en CFA. Ce n’est pas un problème pour moi car j’ai mes potes dans cette équipe. Il y a des anciens encore plus expérimentés comme Bosetti qui descendait en CFA, c’était important pour moi de pouvoir aller aider. Je ne vais pas dire que ce n'était pas difficile de ne pas jouer, mais dans ma progression, il fallait passer par là.

- Médiatiquement, avez-vous réussi à gérer l’emballement autour de vous ?

Je pense que c’est normal que les gens parlent de toi quand tu as 18 ans et que tu joues. Ce n’est pas quelque chose qui arrive tout le temps. Mais je suis surtout préoccupé par le terrain et ça n'a pas changé ce que je voulais faire.

- Que dirait le petit Malang Sarr, qui était ramasseur de balle au Stade du Ray, au Malang Sarr d’aujourd’hui ?

Que j’ai envie d’être comme lui. Quand je donnais le ballon aux joueurs, j’avais envie d’être à leur place. Aujourd’hui, je suis de l’autre côté, ce n'est que du bonheur. Dans le football moderne, jouer si jeune ça peut paraitre normal, mais c’est quelque chose d’exceptionnelle. C’est plus fréquent, mais ça n’arrive pas tout le temps. Je suis un privilégié.

- On vous sent très attaché à votre ville, faire toute votre carrière à Nice et devenir le capitaine de cette équipe, c’est possible ?

C’est un objectif de porter le brassard du club de ma ville. Je n’ai connu qu’un club dans ma vie et ce serait tellement fort d’avoir le brassard un jour. L’attachement que j’ai à cette ville est indescriptible. Tous les joueurs qui ont grandi ici reviennent quand ils ont des vacances, ce n'est pas anodin. J'étais avec Jordan Amavi et Mouez Hassen récemment, ils ne peuvent pas passer des vacances sans revenir.

- Comment avez-vous vécu la montée en puissance du centre de formation à Nice ?

Quand j’avais 10/12 ans, on était encore loin d’être ce que l’on est aujourd’hui. La formation n’était pas la qualité première du club. Le président est arrivé avec la volonté de faire du centre un élément central. On s’est vraiment dit qu’on pouvait arriver à jouer avec les professionnels à partir de ce moment-là. Ça a été une force supplémentaire. Quand (Claude) Puel est arrivé, j’étais en U15 et on commençait déjà à changer notre façon de jouer.

- Arriver chez les professionnels avec des joueurs d’expériences comme Dante ou Paul Baysse, ç'est plus facile ?

C’est grâce à eux aussi que j’ai pu avancer. J’ai démarré avec Paul Baysse mon premier match, il m’a donné les bases. Dante est arrivé ensuite et il m’a donné beaucoup de conseils. Mais j’ai eu une forte entente avec Paul qui m’a permis de lancer ma saison.

Propos recueillis par Loïc Tanzi, à Clairefontaine
Goal.com







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Nice - Lorient : 3-0

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Pts J V N D Diff
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 4.    Lille 52 29 14 10 5 +18
 5.    Nice 47 29 13 8 8 +9
 6.    Lens 46 30 13 7 10 +7
 7.    Rennes 42 30 11 9 10 +8



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   28e  dim. 07/04 (15h) Reims - Nice : 0 - 0
   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient : 3 - 0
   29e  mer. 24/04 (21h) Marseille - Nice
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