La bronca du Parc

Battus lors de leur dernière sortie sur leur pelouse, les Parisiens ont de nouveau déjoué dimanche soir face à de conquérants Niçois. Incapable de développer un jeu autre que désordonné et irrégulier, le PSG stagne et ses supporters sifflent.

Dans les coulisses du Parc des Princes
- En l’absence de José-Karl Pierre-Fanfan, suspendu, le capitaine parisien Frédéric Déhu, capable d’évoluer aussi bien en défense que dans l’entre-jeu, avait reculé d’un cran. L’ancien Lensois composait dimanche soir la charnière centrale en compagnie du Marocain Talal El-Karkouri. Côté niçois, c’est Noé Pamarot qui avait été replacé dans l’axe par son coach afin de pallier la suspension de José Cobos (présent au Parc) cette fois.

- Attaquant en pleine forme, mais également homme au grand cœur, Fabrice Fiorèse a contribué, avant l’heure, au Téléthon cette semaine. Le joueur parisien a fait l’aller-retour à Lucé (Eure-et-Loir) afin d’offrir des ballons et maillot dédicacés à de jeunes myopathes. La collecte de dons en faveur de la lutte contre la myopathie aura lieu les 5 et 6 décembre prochains.

- De nombreux spectateurs désireux d’assister à cette rencontre décalée de la 14eme journée de L1 ont été contraints de gagner leur sièges du Parc des Princes avec un léger retard. La faute à de violentes échauffourées qui ont opposé avant le match de pseudos supporters parisiens à leurs homologues de Nice. Des affrontements vite gérés par les forces de l’ordre qui ont créé un petit moment de panique aux abords du Parc des Princes.

- Au chômage depuis que l’AS Monaco a décidé de ne pas renouveler son contrat, Philippe Léonard, sans club, s’entraîne actuellement avec le groupe niçois. Le défenseur latéral gauche international belge profite de l’hospitalité de Gernot Rohr pour parfaire sa condition physique. Léonard, qui possède actuellement encore deux kilos de surcharge pondérale, pourrait rejoindre officiellement le GYM au Mercato d’hiver.

Les faits du match
68eme minute
Ouverture à ras de terre en profondeur de Laslandes pour Meslin. L’attaquant niçois prend El-Karkouri de vitesse et reprend instantanément le ballon d’une frappe en pivot tendu qui fuse sur la pelouse et oblige Alonzo à se détendre pour dévier en corner.

69eme minute
En contre-attaque, M’Bami décale Boskovic, esseulé à l’opposé côté gauche. Le Parisien enrhume Abardonado et adresse une grosse frappe du droit. Grégorini réalise un arrêt réflexe, mais ne peut empêcher Fiorèse, qui a suivi, de mettre une mine dans le filet déserté. Le but est annulé pour un hors-jeu de Fiorèse au moment de la frappe de Boskovic.

89eme minute
A la suite d’un léger cafouillage dans la surface niçoise, consécutif à un dégagement à l’aveugle de Pamarot, Damien Grégorini réussit un double arrêt réflexe magnifique de toute beauté. Le premier, alors qu’il était masqué, sur une demi-volée de Touré, le second à bout portant sur la reprise de l’intérieur du pied de Boskovic.

Jeu et joueurs
Le jeu
Il a été d’une bien piètre qualité. En première période, les deux équipes ont fait preuve de beaucoup de déchet technique. Des imprécisions qui n’ont pas vraiment disparu après la pause et le Parc des Princes, à défaut de s’enflammer, a beaucoup sifflé.

Les Parisiens
En milieu de terrain, CANA et M’BAMI, même s’il a manqué de précision sur la plupart de ses initiatives de construction, ont beaucoup récupéré de ballons. BOSKOVIC, dans sa position de meneur de jeu, s’est attelé à trouver ses attaquants, mais, à l’image d’un PAULETA inexistant ou d’un REINALDO endormi, ces derniers ne lui ont que rarement offert de vraies solutions. Dans sa cage, ALONZO s’est bien employé sur le peu de ballons qu’il a eu à gérer.

Les Niçois
Venus avec des intentions un peu plus offensives que la saison dernière (Rohr avait aligné une attaque à deux têtes), les Aiglons ont reculé au fur et à mesure que la rencontre avançait. Ce qui ne les a pas empêchés de paralyser le jeu parisien grâce au bon travail de SCOTTO côté gauche ou de PAMAROT dans l’axe. Dommage que les Niçois, qui ont beaucoup eu le ballon en première période, n’aient pas plus insisté car, face à un PSG fantomatique, il y avait beaucoup mieux à faire qu’un simple match nul. MESLIN, notamment, devant, aurait pu espérer mieux que de tenir en alerte la défense parisienne par ses nombreux appels. Finalement, c’est GREGORINI qui a sauvé son équipe en fin de match.

Aurélien CANOT
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