Petits mais costauds

Même fatigués et moins fringants qu’à l’accoutumée, les Niçois ont obtenu trois points fort précieux. La tête de Traoré puis la ruse de Laslandes ont permis de sortir Nice d’une situation bloquée. Avec ce nouveau succès à domicile, les Aiglons pourront fêter Noël l’esprit libéré.

Dans les coulisses du stade du Ray
- Souvenirs. Nice – Guingamp, c’était l’affiche de la finale de la Coupe de France remportée par les Aiglons le 10 mai 1997. Six ans et demi plus tard, seuls Stéphane Carnot et Nicolas Laspalles pouvaient encore témoigner de l’événement. Le défenseur breton avait en plus été l’auteur du but guingampais au Parc des Princes. Deux autres acteurs de la finale auraient pu figurer sur le terrain samedi mais Bruno Valencony et Claude Michel étaient blessés.

- Retrouvailles. Ancien directeur du centre de formation rennais, Bertrand Marchand retrouvait à Nice deux ex-élèves, Yoann Bigné et Christophe Meslin. Le premier était remplaçant, le second titulaire. Dans la même série, Christophe Le Roux retrouvait son ancien partenaire rennais Olivier Echouafni et Lilian Laslandes son ancien coéquipier girondin, Romain Ferrier.

- Première. Sammy Traoré a profité de ce dernier jour d’automne pour inscrire son premier but de la saison. A la même période l’an passé, le milieu de terrain niçois avait marqué son premier but en Ligue 1 à Auxerre. Dans un autre registre, les Guingampais ont écopé de leur premier carton rouge de la saison. La faute à Blaise Kouassi, coupable de s’être énervé sur un ramasseur de balle.

Les faits du match
35eme minute (1-0)
Corner de Pitau sur la gauche. Au deuxième poteau, Traoré jaillit pour, de la tête, donner l’avantage à son équipe.

38eme minute
Nicolas Laspalles est lancé en profondeur. Il se présente seul face à Grégorini mais écrase trop son tir du gauche. Le portier niçois arrête.

82eme minute
Sur coup-franc, Le Roux adresse un ballon sur la tête de Yahia au premier poteau. Le défenseur breton devance la sortie de Grégorini mais Cobos, d’un geste désespéré, sauve sur sa ligne

88eme minute (2-0)
Mésentente dans la surface de réparation entre Colleau et Yahia. Les deux Guingampais se gênent. Laslandes, en embuscade, en profite pour marquer du pied droit.

Jeu et joueurs
Le jeu
A l’approche de Noël, Niçois et Guingampais n’auront pas offert le plus grand des spectacles. Le but de Traoré à la demi-heure de jeu n’aura pas eu pour effet de rehausser le niveau du match, les Niçois, fatigués, se contentant rapidement de ce but d’avance. Guingamp a bien essayé mais ses limites offensives ont considérablement facilité la tâche des Aiglons. Réduits à dix à vingt minutes de la fin, les Bretons ne se sont pas découragés mais n’ont pu apporter suffisamment de présence devant le but de Grégorini. Laslandes, en toute fin de match, a clôt des débats assez peu réjouissants.

Les Niçois
En marquant le premier but et en faisant preuve d’une belle disponibilité sur son flanc droit, Sammy TRAORÉ aura été l’un des grands hommes de cette rencontre. Dans un match peu rythmé, les défenseurs se sont le plus souvent illustrés. PAMAROT, par sa puissance et son intransigeance, COBOS par son sens du placement. Esseulé devant, MESLIN aura tenté de bonifier ses quelques ballons. Quant à LASLANDES, en renard des surfaces, il a épargné quelques dernières minutes crispantes au Gym.

Les Guingampais
Privée de nombreux titulaires, la formation de Bertrand Marchand se sera battue avec ses maigres armes. Très en vue, LASPALLES et YAHIA ont souvent prêté main forte à leurs attaquants et se sont eux-même créé les trois meilleures occasions guingampaises du match. Il fallait bien ça car devant, TCHOMOGO s’est perdu et BOURHANI n’a pas franchement pesé. Au milieu, LE ROUX, comme CARNOT, ont bien manœuvré mais ont manqué de précision dans leurs derniers gestes.

François MARCHAL
Football365