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Le destin d'Everson

Nice-Matin, le 25/09/2002 à 08h09

La révélation brésilienne du championnat s'exprime librement : avant un nouveau défi samedi à Sochaux, il évoque cette formidable résurrection de l'OGC Nice, qui est aussi la sienne...

« Je sais, je répète souvent que je dois beaucoup à Gernot Rohr. Le fait est que sans lui, actuellement, je serais quelque part en Asie, perdu pour le foot de haut niveau », dit le Brésilien.

Pour évoquer un destin singulier, nous avons laissé la balle à Everson. En toute liberté...

« Après mes trois saisons en Allemagne, en D2, puis en D3, au printemps dernier, j'ai reçu une proposition d'un club chinois. A 26 ans, l'offre était intéressante financièrement, c'était la garantie de mettre de l'argent de côté. J'ai failli dire oui. Mais Nice est monté en D1. Et Gernot Rohr m'a appelé. On avait toujours gardé contact depuis les Girondins. Il m'a soutenu que j'étais trop jeune pour aller me perdre si loin. Que j'avais encore un avenir pour l'élite en Europe, que je n'avais pas le droit de passer à côté. Il m'a convaincu de venir à Nice. Sans lui, je n'aurais jamais su de quoi j'étais vraiment capable. J'avais confiance en mes possibilités, mais tant que tu n'es pas confronté à la réalité, tu n'es jamais sur ».

« On me dit souvent que j'ai été optimiste, voire courageux, de rester à Nice lorsque le club a été rétrogradé en National ; je ne partage pas tout à fait ce point de vue. En fait, j'ai seulement fait confiance à Gernot Rohr. Il disait qu'il restait un espoir, qu'il ne fallait pas abandonner. Je l'ai suivi, tout simplement, et j'ai fait mon possible pour faire partager cet espoir avec les joueurs et l'ensemble du club. Le jour où la mauvaise nouvelle était tombée, j'étais dans les bureaux, j'avais vu tout le personnel fondre en larme ; ça m'avait profondément touché, je ressentais une profonde injustice pour tous ces gens qui se battaient depuis des mois pour sauver leur boulot ».

« J'ai toujours l'âme d'un attaquant »
« La conséquence de ces événements, c'est l'osmose qui règne aujourd'hui au club, entre les joueurs, bien sur, mais pas seulement. Il faut profiter, savourer ces instants. Dans l'avenir, le club grandira, il aura peut-être des stars, de gros objectifs, il faut le souhaiter. Mais au niveau de l'ambiance, de la solidarité, la période actuelle sera difficile à égaler. Contre Troyes, on a été meilleurs à dix qu'à onze. C'est tout dire... »

« Si on m'avait donné le choix, pour marquer un but, j'aurais répondu : à Paris, et contre Marseille ! C'est fou... Au Parc des Princes, quand j'ai vu le ballon au fond, j'ai explosé, tout s'est libéré d'un coup. Dans mon pays, le Parc, c'est un peu le berceau des Brésiliens ; et en plus, en face, il y avait Ronaldinho. Vous imaginez... Contre Marseille, j'ai découvert la signification du mot derby à Nice. Je sentais une très forte impatience chez les gens. Il y a des supporters qui m'ont dit : dans dix ans, on se souviendra qu'on a battu l'OM, avec un but d'Everson ; ça fait chaud au cœur, non ? ».

« Quelque part, en moi, il y a toujours l'âme d'un attaquant. C'est le poste où j'ai débuté. L'an passé, je jouais encore devant. Un attaquant reconverti en milieu défensif, ce n'est pas si courant. Mais c'était pour le bien de l'équipe, et au départ, je sentais que c'était possible. Avec les défenseurs, on discute beaucoup du placement . Sur le terrain, ce sont eux qui ont la meilleure vision. Ils m'ont servi de guide ».

« J'ai l'impression de toucher au bonheur »
« Après mon arrivée du Brésil à Bordeaux, à 20 ans, c'est vrai que j'ai connu un parcours chaotique (ndlr : Suisse, Belgique, divisions inférieures allemandes). Nice, c'était ma dernière chance. Je suis arrivé avec une volonté énorme, blindée. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'arriver au bout d'un long chemin, et de toucher au bonheur. Avec mon épouse, Michèle, on adore la ville. On habite du côté de Fabron. On a nos endroits préférés : la Promenade, le Vieux Nice ».

« Si je pense à des propositions de grands clubs ? Je sais d'où je viens, et je ne suis pas homme à m'emballer. Non, je ne pense pas du tout à ça. Je vis une aventure fabuleuse avec l'OGCN. Se disperser, ce serait tomber dans l'erreur ».

« Pour la première fois, à Sochaux, on va jouer avec une équipe différente (Pitau, Bigné, Pamarot et Cobos sont suspendus). C'est un passage important, car de toute façon, aucune équipe ne peut tenir une saison avec les mêmes joueurs. Les suspendus, les blessés, ça fait partie d'un championnat. J'ai confiance dans la qualité du groupe ».

« On est leaders depuis cinq journées. Plus ça dure, et plus le sentiment est fort. Très fort. On sait qu'un jour, cela va s'arrêter. J'espère simplement que ce sera le plus tard possible. Le maintien reste notre unique objectif. La saison est encore vraiment longue. On n'est pas euphoriques. Au final, terminer dans les dix premiers, ce serait merveilleux ».

Recueilli par François PATURLE.
Mercredi 25 Septembre 2002
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