Nice enchaîne

Les Aiglons ont confirmé leur envol face à Toulouse et se hissent à la 8e place.

A croire que, pour ces deux formations, il se serait passé quelque chose de prépondérant et difficilement explicable, le 11 septembre dernier… Un Toulouse prometteur et invaincu l’emportait au Stadium, face à Ajaccio (3-1), se hissant dans les sommets de la L 1, qu’il n’avait réintégré que un an plus tôt. Mais ce succès, heureux sur la forme, laissait déjà augurer des lendemains moins chantants… Hier, ainsi, ils ont une nouvelle fois été battus par plus « saignants » qu’eux, pour la quatrième fois depuis ce jour, n’ayant enregistré qu’un point, les précipitant à la 11e place. « Si c’est inquiétant ? Oui et non, jugeait hier soir, Erick Mombaerts, un entraîneur frustré et contrarié. C’est la meilleure équipe qui a gagné, même s’il y avait sans doute la place de prendre un point. Nous avons actuellement un manque de confiance. »

Tout le contraire, en somme, de son adversaire, victorieux et heureux, au terme d’une sortie bien maîtrisée, à défaut de la folie du déplacement monégasque (4-3). Car, sa courbe de résultats est inversement proportionnelle. Ce 11 septembre, en effet, les Niçois, battus à Lille (0-1), n’étaient toujours pas parvenus à décrocher un premier succès. Depuis, avec treize points en cinq matches, ils remontent au classement et s’affichent à une belle 8e place.

Mais, d’emblée, Gernot Rohr se refusait à succomber à l’euphorie. « Je n’oublie pas notre début de saison, On en a bavé et on s’en souviendra. Nous sommes en progrès, notamment dans le jeu, avec une belle aisance technique. Le nouveau Nice est né ! Cependant nos ambitions ne se situent pas dans les paroles, mais sur le terrain. »

Nice déchaîné sur les côtés

Hier, ce fut manifeste, même si les occasions furent nettement moins nombreuses que les rafales de vent. L’ouverture du score intervint d’ailleurs contre le cours du jeu, sur un coup de pied arrêté, « exercice que l’on a particulièrement travaillé en début de semaine » (Rohr). Le corner de la gauche de Vahirua était dévié au premier poteau par Agali pour la tête d’un Jarjat lancé vers son deuxième bonheur de la saison (1-0, 26e). Pour le reste, Revault, le gardien toulousain, n’eut pas un arrêt à effectuer, alors que ses coéquipiers – privés de Stéphane Dalmat, dont la longue absence sera vraiment préjudiciable – s’offrirent les deux plus belles opportunités : un limpide mouvement collectif, mal conclu par Moreira (24e), et une frappe de Taïder dans la surface, trop enlevée (63e).

Cependant, la victoire des Aiglons fut loin d’être usurpée, les intentions dans le jeu, notamment sur les côtés avec des Roudet et Vahirua déchaînés, méritant récompense.« On a su remettre les choses en place et trouver une équipe, expliquait ce dernier. Et, ici, quand tu as un genou à terre, le public t’aide à te relever. Je me sens, aujourd’hui, en pleine confiance. »

De quoi, enfin, jeter à nouveau un coup d’oeil vers le haut ? « Moi, ce que je vois, ce sont nos huit points d’avance sur les relégables », n’oubliait pas de calmer Rohr. Et Florent Balmont de lui emboîter le pas, avec un soupçon d’ambition supplémentaire : « Il faut regarder derrière… mais aussi un peu devant. »

Franck LE DORZE
L'Equipe