La fin d'une série

Au terme d’une partie qui s’est affolée en fin de match, Strasbourg a remporté son premier succès de la saison. Un bol d’air pour les Alsaciens qui peuvent voir l’avenir avec un peu plus d’espoir. Pour Nice, il s’agit là d’un coup d’arrêt qui plonge dans le doute les Azuréens.

Dans les coulisses de la Meinau
- Jacky Duguépéroux est superstitieux. Pour ce match contre Nice, l’entraîneur de Strasbourg a emmené ses joueurs au vert dans l’hôtel qu’il fréquentait comme joueur quand Strasbourg a été champion de France en 1979.
- La pelouse de la Meinau est en pleine rénovation. Mais pour le moment, seulement 2 800m² ont été changés, soit la moitié de la pelouse. D’où cette impression étrange d’un terrain divisé en deux. C’est d’ailleurs cette division de la pelouse qui a provoqué le rebond bizarre sur le troisième but strasbourgeois.
- José Cobos, ancien joueur emblématique de Strasbourg, a déposé une gerbe sur la plaque commémorant la mémoire d’une spectatrice de Strasbourg. Décédée il y a un an, une minute de silence a été observée au début de la rencontre en son honneur.
- Sans pour autant être un match violent, cette rencontre a été marquée par le nombre important de cartons jaunes. M.Malige a été obligé de sévir à huit reprises.

Les faits du match
37eme minute (1-0)
Niang récupère un ballon dans son camp. Le Sénégalais affole la défense niçoise et trouve Yves Deroff, monté aux avant-postes. Deroff écarte Abardonado d’un grand pont et de l’extérieur du pied droit trompe Grégorini.

79eme minute (1-1)
Coup-franc pour Nice à 25 mètres des buts de Cassard. Florent Balmont envoie un missile qui transperce le mur alsacien. Stéphane Cassard n’a pas bougé.

83eme minute (2-1)
Arrache est fauché par Varrault dans la surface. Pagis trompe Grégorini bien que le gardien azuréen soit parti du bon côté.

86eme minute (3-1)
Long dégagement de la défense niçoise. Cédric Varrault, trompé par le rebond, est battu. Arrache récupère et fusille Grégorini à bout portant du gauche.

Jeu et joueurs
Le jeu
L’entame de match a été à l’avantage de Nice. Strasbourg semblait peu sûr de son fait et rien n’indiquait que le Racing ne se réveille si rapidement. Mais aidé par un public omniprésent, les Alsaciens ont petit à petit mis la main sur le match. En essayant de rechercher rapidement et à une touche de balle les attaquants, le Racing a mis en danger la défense azuréenne. C’est donc logiquement qu’ils ont regagné les vestiaires avec un but d’avance. En deuxième mi-temps, Nice est bien revenu dans le match mais dans cette partie hachée et très engagée, les Azuréens n’ont jamais été en mesure de poser le jeu et de mettre en valeur leur technique. Les séquences strasbourgeoises à une touche de balle se poursuivaient, sans que Nice ne réagisse. Seule solution, les coups de pied arrêtés. C’est sur l’un d’eux que Balmont a ramené les siens à hauteur. Mais toujours poussés par la Meinau, les Strasbourgeois ont affolé la fin de match en marquant deux buts en trois minutes. Une fin de match qui permet au Racing de gagner son premier match de la saison.

Les Strasbourgeois
Il a perdu neuf kilos en cure et ça se voit, Mamadou NIANG a tout simplement été monstrueux. Le Sénégalais a tourné autour de Pagis et n’a pas hésité à décrocher pour venir chercher les ballons. Son entente avec PAGIS est perfectible mais une fois que ces deux là auront trouvé leur automatismes, l’attaque de Strasbourg aura fière allure. L’ancien sochalien est en confiance. Il a souvent pris sa chance de loin, avec peu de succès mais plusieurs fois déviées, ses tentatives auraient pu tromper la défense niçoise. Salim ARRACHE est également à créditer d’une bonne partie. L’Algérien dispose d’une bonne technique capable de faire basculer les défenses. Au milieu de terrain, la paire JOHANSEN – KEITA a connu des fortunes diverses. L’ancien marseillais a été très percutant, alors que Keita, souvent en retard a commis beaucoup de fautes et s’est écarté du mur sur le but de Balmont. A noter la bonne performance de BOKA, côté gauche de la défense et la combativité d’ABDESSADKI.

Les Niçois
Heureusement que José COBOS était là. Sans son capitaine, Nice aurait sans doute sombré bien plus tôt. ABARDONADO et surtout le malheureux JARJAT, impliqué dans deux buts, nous avaient habitué à bien mieux. BISCONTI s’est révélé être d’une bonne aidé à Florent BALMONT au milieu de terrain. Mais le buteur niçois a légèrement été en dessous de ses performances habituelles. Devant, difficile de trouver une satisfaction. VAHIRUA est passé complètement à côté de son sujet. La Tahitien s’est même fait remarqué par de mauvais gestes. AGALI n’a jamais été trouvé. JANKAUSKAS a bien tenté de décrocher pour venir chercher les ballons, mais le Lituanien n’a jamais été en position de marquer. Dommage que Nice n’ait pas su profiter de son physique.