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Interviews :

Philippe Boulon : « Les footballeurs sont d’éternels inquiets ! »

Tendance Foot, le 22/03/2005 à 11h46

Travailleur de l’ombre. Voilà comment on pourrait résumer la fonction de Philippe Boulon, le kinésithérapeute de l’équipe fanion de l’OGC Nice. Mais ce serait un peu réducteur. Peu de gens savent en effet que son travail est quotidien : il n’est pas uniquement là le soir des matches, sa bombe à la main, en train de courir depuis le banc de touche jusqu’au milieu du terrain pour aller asperger un joueur tombé à terre.
Non, “ kiné ” d’une équipe professionnelle de Ligue 1, c’est un vrai boulot à plein temps. D’ailleurs, depuis cette saison, Philippe Boulon, est salarié du club. Il a mis le temps après 23 ans de présence “ sans régularité, précise-t-il ”. “ J’ai commencé avec Albert Gal, l’ancien kiné de l’équipe de France, qui a tout de même donné 34 ans de sa vie à l’OGCN. Avec lui, j’ai beaucoup appris. Surtout que je n’étais pas du milieu. ” Quelques heures avant un match capital contre Strasbourg, il nous a reçu à l’hôtel où le Gym a l’habitude se “ mettre au vert ”, à Carros. Sa chambre, assez petite, ressemble à un véritable cabinet médical : table de massage, serviettes, trousses, pommades, produits divers, bouteilles d’eau, ordinateur portable, il ne manque que les ordonnances ! Et comme le Toulonnais ne parvient jamais à dormir pendant la sieste des joueurs, il est plutôt content de notre présence. Pour une fois que l’on parle un peu de l’envers du décor...


- Philippe, comment décrivez-vous votre travail au Gym ?
Il est complètement différent de celui que l’on fait en cabinet. En fait, celui qui débarque dans ce milieu aura forcément un temps d’adaptation. J’ai deux jeunes qui viennent avec moi et qui sont là pour apprendre, comme je l’ai fait avec Albert Gal. La pratique et la théorie, quand on sort de l’école, ce n’est pas la même chose. Je ne suis pas issu du monde du foot mais je suis à l’intérieur : je pense comme quelqu’un qui est en dehors mais qui connaît le milieu ! Dans ce boulot, l’expérience est très importante. On emmagasine une bibliothèque de réflexions. Après, tout le monde peut faire des erreurs. Qui n’en fait pas ? Alors, pour les éviter, il ne faut pas hésiter à demander des avis, à consulter d’autres personnes, comme cela se pratique à l’hôpital. De la même manière que des joueurs n’hésitent pas à aller voir des ostéopathes, ou quelqu’un qu’ils connaissent bien. Ce n’est pas choquant.

- Quelles sont vos méthodes ?
J’observe beaucoup. Il y a un travail de psychologie. C’est comme cela que l’on apprend des petites choses sur le comportement et les attitudes des joueurs. Souvent, je sais si la blessure d’un joueur est grave ou non rien qu’en regardant son visage ! Les écouter parler sert beaucoup. Il faut toujours les rassurer. Les materner. Ce sont d’éternels inquiets.

- Et sur le plan médical ?
C’est beaucoup de présence et de soins. D’abord, il faut savoir que les footballeurs sont en règle générale un peu raide. Pour améliorer ça, il faut faire des exercices que personne n’aime. Chacun doit prendre le temps de s’occuper de sa mécanique, de son corps. Ce message, on doit le marteler sans cesse. Souvent, c’est mieux de prendre les joueurs en tête à tête plutôt qu’en groupe pour les convaincre de cela. Le plus important est que la mécanique puisse être utilisée correctement.
Après, le reste, c’est du travail préventif, de la récupération. Celui qui ne s’étire pas, c’est comme s’il courait avec des poids aux pieds. Depuis qu’il est à Nice, Marama Vahirua, par exemple, parvient à mettre les mains par terre, alors qu’il ne faisait pas avant. Quand ils font des progrès, ça les booste ! Un garçon comme Edgaras Jankauskas, quand il est arrivé chez nous, il se tenait partout. Il avait toujours mal quelque part, et a dû terriblement souffrir de ses blessures par le passé. Il a été surpris que l’on s’occupe bien de lui. Aujourd’hui, il n’a plus mal nulle part. Enfin, la nutrition entre également en ligne de compte.

- Quelle est la nature des blessures traitées ?
Essentiellement des entorses et des contractures. Pour certains, le moindre petit bobo se transforme en phobie ! Les footballeurs sont d’éternels inquiets. Et c’est vrai que quand les résultats sont moins bons, on ressent plus la fatigue, on gamberge plus facilement. Mon travail en cabinet m’a servi, notamment quand je rééduquais des genoux. Mais ici, je ne rééduque pas de ligaments croisés. Cette année, nous n’avons pas eu à déplorer de grosses blessures. Actuellement, seule celle de Roudet nous embête vraiment.

- Comment a évolué votre poste au sein du club ?
Je ne suis salarié que depuis cette année. Avant, j’étais vacataire. De plus en plus de clubs possèdent des kinés à plein temps. L’OGC Nice a fait des efforts dans ce domaine. Mais ce n’est pas évident d’être tout seul. J’essaie de faire au mieux. Je n’ai que deux mains. Ce n’est pas évident de voir tout le monde. De plus, je suis quasiment absent de chez moi tous les week-ends, ce n’est pas toujours évident pour ma famille.






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Pts J V N D Diff
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 4.    Lille 52 29 14 10 5 +18
 5.    Nice 47 29 13 8 8 +9
 6.    Lens 46 30 13 7 10 +7
 7.    Rennes 42 30 11 9 10 +8



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