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Voyage dans la défense niçoise

Nice-Matin, le 15/11/2002 à 23h09

Avant un nouveau défi à Auxerre, demain soir, les Rouge et Noir évoquent la particularité du leader...

Sept buts encaissés en quatorze matches ; au moment d'aborder un nouveau challenge, demain à Auxerre (17 h 15, en direct sur Canal Plus), l'OGC Nice est un leader au label défensif exceptionnel. Au fil des rencontres, le Gym a gagné en efficacité et s'est mis à faire le jeu, tout en restant hermétique.

Une forteresse qui, de façon pertinente, s'est bâtie à partir d'un premier constat d'échec... « A Bastia, en amical, juste avant le départ du championnat, on encaisse deux buts en vingt minutes », se souvient Gernot Rohr. « On avait essayé une défense en ligne à quatre, ça débordait de partout.

« A l'intersaison, Nice avait perdu ses deux défenseurs les plus rapides, Evra et Angan. Ce match en Corse nous a permis de réfléchir à rectifier le tir ».

Et de quelle manière. En optant d'entrée pour un schéma à trois dans l'axe (Cobos, Pamarot, Abardonado), et deux latéraux sur les côtés (Varrault et Bigné), le Gym a rapidement trouvé un équilibre. Une équipe pourtant bâtie dans l'urgence. « A moins d'avoir des joueurs très rapides et beaucoup d'automatisme, jouer la ligne à quatre comme le Milan AC à l'époque de Baresi, c'est risqué. Le coach a su s'adapter aux qualités de l'effectif », témoigne Eric Roy.

De plus, l'idée de Gernot Rohr est d'avoir placé au milieu de terrain trois joueurs à mission défensive (Roy, Pitau, Everson). Là réside une bonne part du secret de fabrique niçois. « On a un système plutôt novateur, avec huit défenseurs et deux attaquants », résume Gernot Rohr. « Ailleurs, l'usage est plutôt d'aligner quatre joueurs offensifs, avec une seule pointe et trois joueurs pour l'alimenter ». Mais voilà : à Nice, les défenseurs marquent (Cobos, Abardonado, Varrault...), mais aussi, les milieux « défensifs » ont une qualité technique nettement au-dessus de la moyenne. Résultat : les Roy, Pitau, Everson, Bigné ou Scotto, non contents de ratisser, font également office de distributeur de bons ballons...

Sans dix mais avec des idées

« Dans beaucoup de sports, maintenant, il faut des joueurs capables de tout faire », souligne Eric Roy.

« Pour le foot, c'est pareil ; les spécialistes vont devenir de plus en plus rares.

« Au milieu, le meneur de jeu tellement brillant qu'il peut se permettre de pas défendre, ça n'existe plus. Même Zidane, il défend ! Romain (Pitau), il est très intelligent, Everson est un ancien attaquant, il a une grosse frappe de balle, et Yoann (Bigné) sur le côté, c'est un sacré joueur de ballons. Résultat : même si l'on joue sans un vrai numéro 10, on n'est pas à court de solution ».

« Ce sont les joueurs qui font les systèmes, et non l'inverse », rappelle Gernot Rohr. « Des joueurs que j'ai eu la chance de choisir ». Et le coach d'ajouter, à mi-chemin de la boutade. « Eric Roy et Romain Pitau, ce sont deux golfeurs, ils savent apprécier les trajectoires. Quant à Everson et Roy, ce sont deux fans de footy-volley. Ils ne pouvaient que s'entendre... »

Autre force niçoise : sa faculté de s'adapter aux circonstances, de jouer désormais en 4-4-2 à domicile afin d'évoluer plus haut.« La souplesse », comme dit José Cobos : lorsqu'il a fallu jouer à dix (contre Troyes, à Sochaux), ou permuter en cours de match, à Lyon par exemple. « A Gerland, Noé (Pamarot) est passé de stoppeur à arrière gauche et Cédric (Varrault) est passé à droite. Réussir ce genre d'opération, c'est le signe d'une motivation sans faille au service du groupe », souligne cap'tain Cobos.

La solidarité, l'absence de stars, le travail physique... Des valeurs à chaque fois répétées, mais à remettre toujours sur l'ouvrage. Selon pas mal d'observateurs, le Gym présente des similitudes avec le LOSC 2000/2001, le promu qui avait terminé 3e en défendant très bien...

Une comparaison que Gernot Rohr préfère ne pas reprendre. « Lille avait terminé en D2 avec 12 points d'avance, et pris le temps de se préparer sereinement. On ne peut pas dire que Nice ait vécu la même intersaison ! Et puis à Lille, il y avait un entraineur un peu « caporal » dans ses méthodes (ndlr : Halilhodzic). Il me semble qu'à Nice, les joueurs se prennent plus en charge. Je crois davantage aux vertus du tâtonnement, de l'expérience pratique.

« Quand les joueurs ont ressenti quelque chose, ils l'appliquent mieux ensuite ».

Bref, pour Rohr, terminer 3e serait encore « un plus gros miracle ».

Le Gym n'en est pas là, bien sur. Son quotidien s'appelle Auxerre, et c'est demain...

Un groupe inchangé

Après un entrainement, ce matin à Charles-Ehrmann, les Aiglons s'envoleront vers 15 heures pour la Capitale, rejoignant ensuite Auxerre en bus.

Logiquement, sans blessés, ni suspendus, Gernot Rohr va emmener le groupe vainqueur de Monaco :

Grégorini, Valencony, Pamarot, Cobos, Abardonado, Bigné, Pitau, Roy, Everson, Varrault, Diawara, Ayeli, Gagnier, Traore, Scotto, Olufade, Barul.

François PATURLE
Vendredi 15 novembre 2002
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Pts J V N D Diff
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 5.    Nice 47 29 13 8 8 +9
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
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