OGC Nice : le premier défi

Après cinq années de D2, les Niçois retrouvent l'élite soutenus par tout le peuple

« J'ai hâte d'y être », souffle Pablo Rodriguez. Après avoir consenti une baisse de salaire pendant la semaine, le meneur argentin a été promu capitaine par Gernot Rohr. Une façon pour le coach d'affirmer sa confiance à un meneur argentin en quête de reconnaissance.

La Ligue 1 tend les bras aux Niçois. C'est le début d'une grande aventure. Le retour de la saga rouge et noir dans l'élite, après cinq ans d'abstinence, cinq années de doute et de soirées souvent tristes. C'est aussi une renaissance qui ressemble à une résurrection, pour tous ceux qui ont suivi le film d'un club sauvé des eaux. C'était au cœur du mois de juillet, le coup de massue d'une DNCG, le bon sens d'un Comité Olympique, le drapeau blanc d'une Fédération, la libération de tout un peuple...

Ce soir, tout un stade attend son équipe. Plus de 12.000 spectateurs espérés. C'est le Ray qui revit, une ville qui renait en Rouge et Noir. Un vieux stade éventré, auquel il manque encore une tribune provisoire, mais qui, pour l'histoire, méritait de tirer sa révérence sur une saison au paradis.

Pablo Rodriguez revanchard ? Pour surprendre, et séduire, c'est toute une équipe new-look qui devra cultiver ce sentiment particulier. Tenant les promesses faites aux intéressés, Gernot Rohr devrait titulariser, tout à l'heure, les recrues d'une mini « intersaison » où le Gym aura fait le maximum.

Seul devrait manquer Yoann Bigné, en délicatesse avec une blessure infectée au pied. Grégorini, Abardonado, Barul, Olufadé, Diawara, Everson... Hormis ce dernier, qui arrive de D3 allemande, uniquement des joueurs prêtés. Des joueurs qui n'étaient pas titulaires dans leur club, où ils ont bénéficié d'une préparation complète... « Ils ont tous beaucoup à prouver », souligne Gernot Rohr. De l'ossature de l'an passé, seuls Varrault, Pamarot, Pitau et Meslin seront toujours sur le pré, à l'heure du premier coup d'envoi. « Un crève cœur », avoue le coach. « Le groupe est resté très sain, l'ambiance est bonne. Mais en foot, le meilleur des ciments s'appelle toujours victoire ».

Le Havre : gare au contre
Autre promu, Le Havre s'était imposé au Ray l'an passé. Une rareté. Poussin Meslin, le Normand, se souvient : « C'est une équipe difficile à manier. Habile en contre. Ce ne sera pas simple. Mais si l'on n'est pas motivé pour un match comme celui-là, on ne le sera plus jamais de notre vie », dit le buteur.

Se méfiant particulièrement du triangle Le Tallec, Fauconier, Sinama-Pongolle, le Gym pourrait abandonner son 4-4-2 en ligne pour une défense avec un libéro en couverture, Abardonado. Devant, Pablo Rodriguez devrait évoluer dans l'axe, distributeur attitré de Diawara et Meslin.

Avec les incertitudes liées au cas Pamarot (orteil fissuré) et Bigné, Gernot Rorh a emmené 19 joueurs au vert à Carros, hier soir après un dernier entrainement au Parc Charles-Ehrmann où la fièvre de la L1 avait déjà conduit un nombreux public de curieux... La « Brigade Sud », elle, a lancé un appel aux couleurs, afin que tous les spectateurs du Ray soient vêtus de rouge et de noir. Au moment du « tifo », 3.000 ballons rouges seront distribués et agités à l'entrée des joueurs sur le terrain.

Que la fête commence !

François PATURLE.
Samedi 03 Aout 2002
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