Antonetti s'en va-t-en guerre

A Nice, on connaît la chanson. En difficulté depuis le début de la saison, les Azuréens devront une nouvelle fois se surpasser pour éviter une relégation qui leur tend les bras. Mais cette fois-ci, la reprise devrait plus ressembler à un véritable stage commando. C'est ce qu'a promis le sergent Antonetti, mécontent de la performance de ses joueurs face à Lens lors de la dernière journée avant la trêve. Une nouvelle défaite à domicile (1-2) qui relègue les Aiglons à la 19e place du classement. Fini donc le temps où les Niçois espéraient sagement que la mauvaise série se termine. Cette fois-ci, leur entraîneur promet des changements radicaux.

Décidément, rien ne va plus à Nice. Sans toutefois vraiment démériter, les joueurs azuréens n'ont plus remporté la moindre victoire depuis deux mois. C'était lors de la 11e journée, et Nice, qui s'était imposé de belle manière face à l'OM (2-1), espérait avoir trouvé le déclic qui lui permettrait de tirer un trait sur son mauvais début de saison. Mais huit journées plus tard, les Aiglons se retrouvent avant dernier du classement, ce qui a provoqué un gros coup de colère de son entraîneur, Frédéric Antonetti.

Un esprit de sacrifice
"Il faut très vite se remettre tous en question. Il est impératif de mettre en oeuvre un esprit commando pour assurer le maintien", déclarait Antonetti à l'issue de la rencontre. Une formule pour le moins original qui en disait long sur l'immense déception de l'entraîneur niçois. S'il y en a un qui ne doit pas être à blâmer, c'est bien Bakary Koné. Non seulement parce qu'il a inscrit le but niçois, mais aussi parce qu'il l'a fait alors qu'il était touché à la jambe et qu'il tenait absolument à reprendre malgré la douleur. Un acte héroïque et un esprit de sacrifice que Frédéric Antonetti aimerait retrouver chez tous ses joueurs.

Antonetti prend les choses en main

Et pour cela, des changements radicaux devrait être opérés par l'entraîneur niçois, reconvertit pour l'occasion en chef d'armée. "Dans ce club, il y a des mines partout. Il faut le savoir, déclarait d'ailleurs le technicien à l'issue de la rencontre. Et je suis capable d'y résister. Je prendrai mes responsabilités le 2 janvier, date de la reprise. Je veux dire par là que je constituerai alors un véritable commando ". Antonetti a annoncé la couleur. Et pour que le message soit bien compris par tous, il n'hésite à faire des menaces. "Ceux qui passent leur temps à se plaindre à droite et à gauche n'en seront pas. Dans notre situation, nous avons besoin de joueurs performants, d'hommes, pas de pleurnicheurs. Ceux-là, il faut les éliminer. Je n'hésiterai pas à prendre des décisions radicales mais nécessaires."

Le maintien, une mission périlleuse

Si Antonetti a réagit de la sorte, ce n'est certainement pas un hasard. Il faut dire que les Aiglons étaient jusque là plutôt habitués à faire preuve de répondant lorsque cela était nécessaire et à jouer plus en milieu de tableau qu'à lutter pour le maintien. Mais au fur et à mesure que les journées passent, la situation devient de plus en plus critique. Après avoir clairement mis en cause l'arbitrage, Antonetti a changé de cible en s'en prenant à ses moussaillons. Restes à savoir si le message sera bien perçu par ses joueurs. Le président, Maurice Cohen, devrait lui, en principe, adhérer à ce discours. Antonetti l'a promis, il a perdu une bataille, mais il n'a pas encore perdu la guerre.

Nadir AAKIK
Football.fr