Lyon ne sait plus gagner

Malgré une nette domination et un penalty en fin de match, Lyon doit se contenter du nul à domicile face à de courageux Niçois (1-1). Un quatrième match consécutif sans victoire en L1 pour les Rhodaniens.

Compte Rendu du match
Lyon, une fois n'est pas coutume, devait se rassurer samedi. Après deux défaites consécutives en championnat et un seul point pris sur 9 possibles, les Rhodaniens, renforcés par les retours de Coupet et Caçapa, étaient attendus au tournant devant leur public face à des Niçois en pleine révolution interne et déjà à quatre unités du premier relégable.

Premier but de Baros en L1
Et le moins que l’on puisse dire est que l’OL ne démarrait pas le pied au plancher cette rencontre. Lors des premières minutes, Nice, bien en place, contenait parfaitement les locaux. Tant et si bien que seul un coup franc de Juninho dégagé comme il pouvait par Lloris (7e), une relance hasardeuse de ce dernier dans les pieds de Brésilien, victime d’un retour express d’Echouafni (12e), et une frappe enveloppée de Baros (13e) faisaient frémir Antonetti sur son banc. Mais l’OL montait en régime, tout comme le rythme de la partie. Cris lançait véritablement les hostilités en smashant sa tête à la suite d’un cafouillage dans la surface, mais celle-ci était sortie de fort belle manière par Lloris (22e). Dans la foulée, le «Policier» était contré dans sa tentative de reprise acrobatique (19e). Quelques instants plus tard, Laslandes ne profitait pas d’une mauvaise appréciation de Coupet sur un centre de Fanni (22e) avant que Baros ne croise un poil trop sa frappe (23e). Comme en début de match, Nice desserrait l’étreinte face à des Rhodaniens moins percutants. Bien organisés, présents au marquage sans faire de fautes, les Azuréens trouvaient même l’ouverture sur un coup franc dévié malencontreusement par Toulalan dans la course de Koné, auteur d’un lob astucieux et superbe sur Coupet (0-1, 35e). Le Gym s’enhardissait mais loupait le coche sur une ouverture pour Koné, devancé par un Coupet libero et sauveur (39e). D’autant plus que l’OL égalisait dans la minute suivante par l’intermédiaire de Baros à la suite d’un énorme travail de Govou (1-1, 40e).

Penalty raté par Fred
Malgré une première alerte sur la cage de Coupet au retour des vestiaires avec une frappe de Traoré, fraîchement entré en jeu à la pause tout comme Veigneau, contrée au dernier moment par Cris (47e), Lyon mettait véritablement le pied sur le champignon en deuxième période. Avec un bloc positionné plus haut, un engagement total et des Niçois perdant beaucoup trop rapidement le cuir, les vagues blanches se succédaient sur le but de Lloris. Govou loupait une reprise de volée délicate sur un coup franc de Juninho (57e), puis manquait de puissance suite à une jolie déviation de Baros (58e) avant que l’international tchèque ne soit mis en échec par un Lloris au réflexe étonnant, voire chanceux (59e). Nice souffrait physiquement et ne parvenait plus à poser le pied sur le ballon, sauf en de très rares occasions. Abidal centrait pour Baros qui voyait Lloris se jetait comme un beau diable dans ses pieds (67e). Un Lloris omniprésent qui dégageait ensuite des deux poings un centre millimétré de Malouda à destination de Fred, entré à la place de Baros (76e). L’OL poussait encore et toujours, soutenu par son public et obtenait même un penalty suite à une faute indiscutable d’Apam sur Ben Arfa. Mais Fred ratait complètement sa tentative (82e). Källström de loin (88e), Malouda bien décalé par Govou (89e) et Fred sur un service de Ben Arfa (90e+1) avaient beau tout tenter, Lyon doit se contenter du nul à Gerland. Les Rhodaniens ne savent plus gagner.

Le jeu et les joueurs
Dans son traditionnel 4-3-3 avec notamment Milan Baros titulaire d’entrée, Lyon a dominé les Niçois, a multiplié les frappes mais une nouvelle fois, la réussite n’a pas été au rendez-vous et le démarrage a été trop long. Cris a été impeccable en défense et n’a pas hésité à venir apporter le surnombre dans la surface adverse. La prestation de Juninho, à côté de ses pompes, ne restera pas dans les annales. Govou, sur son flanc droit, s’est montré très actif en provoquant souvent son vis-à-vis et est même l’auteur d’un caviar pour Baros sur le but de l’égalisation. Le Tchèque a énormément pesé sur la défense azuréenne. Enfin, Fred a loupé le but de la victoire sur penalty.

Côté azuréen, la solidarité et le courage ont été récompensés. Les Niçois ont souffert mais ont su planter un but sur l’une de leurs rares occasions. Koné, virevoltant, a magnifiquement lobé Coupet sur sa réalisation, Balmont a été un véritable pitbull à la récupération, comme à l’accoutumée. Ederson, dans un rôle de meneur de jeu, a souvent cherché à jouer vite vers l’avant. Mais le grand bonhomme de la rencontre a été Lloris. Le portier niçois a multiplié les arrêts de grande classe, les interventions osées. Une prestation de haut rang.

Vincent Duchesne
Sport24