Koné : « l’Espagne m’intéresse, je ne l’ai jamais caché »

Au sortir d’une élimination en demi-finale de la CAN, l’attaquant de l’OGC Nice Bakari Koné (26 ans) revient avec nous sur les raisons de cet échec, mais également sur la belle saison qu’il vit avec son club.

Auteur de 8 buts en championnat avec les Aiglons pour sa troisième saison, l’international ivoirien dont le profil intéresserait certains clubs en France et à l’étranger, évoque également son avenir, sachant que jouer l’Europe au Ray ne serait pas pour lui déplaire.

- Bakari Koné, quelle analyse faites-vous de l’élimination de la Côte d’Ivoire en demi-finale de la CAN face à l’Égypte (1-4), alors que vous étiez les favoris de la compétition ?

On n’est partis favoris, mais il y avait en face d’excellents adversaires. Sur ce match, ils ont été supérieurs. Quand vous perdez contre une équipe qui vous domine tout au long de la rencontre, vous n’avez pas à rougir. C’est une grande équipe, la preuve elle a gagné la CAN.

- Sur le plan personnel êtes-vous satisfait de votre compétition (4 entrées en jeu, 1 but) ?

Non. J’aurais voulu participer un peu plus, mais ce sont les choix de l’entraîneur donc on s’y plie.

- Qu’est-ce que les Égyptiens avaient de plus par rapport aux autres prétendants ?

C’est une équipe qui pouvait être tout le temps dangereuse. Grâce aux dispositions techniques larges de ces joueurs, elle pouvait aussi bien faire courir le ballon et développer une attaque placée, mais elle pouvait également procéder en contre et surprendre l’adversaire.

- La déception de la CAN est-elle déjà évacuée ?

Oui et non. Non parce que c’est encore récent, et qu’il n’est pas facile de faire l’impasse. Oui ? Dans la mesure où en retrouvant mon club, je me devais d’être dans un excellent état d’esprit pour poursuivre la saison. Ce qui fait la beauté du foot, c’est de pouvoir rebondir sur d’autres compétitions, le championnat en est une. Il faut donc faire face à tous ses engagements.

- Vous avez retrouvé la L1 contre Lens samedi, avez-vous avez souffert physiquement ?

C’était difficile. Le changement de climat a occasionné de la fatigue chez moi. Mais j’ai fait ce que j’avais à faire, même si on peut toujours donner davantage.

- Le match nul enregistré à Bollaert vous satisfait-il ?

C’est un sentiment mitigé. Au vu du déroulement de la rencontre, on peut toujours regretter de ne pas avoir remporté les 3 points, mais ça reste un match nul à l’extérieur, et ce n’est pas mal.

- Nice a-t-il les moyens de terminer le championnat à cette 5e place ?

Ce groupe vit ensemble depuis trois ans, il a les moyens de réaliser des performances. Tenir la 5e place, voire aller plus haut, ne dépend que de nous. Il y a de la qualité pour réaliser quelque chose de grand en championnat. Mais cela passe par davantage de travail, ce à quoi nous nous attelons pour démontrer à tout le monde que Nice n’est pas qu’un petit club.

- Il y a des joueurs de votre équipe qui détiennent des bons de sortie à la fin de la saison, qui récompensent leur investissement avec les Aiglons, vous en faites partie ?

Je ne sais pas du tout, c’est à eux d’en faire l’appréciation. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une politique qui veut que des joueurs qui ont apporté à l’équipe, obtiennent leur bon de sortie en cas d’offre intéressante. Ceux qui veulent relever d’autres challenges savent ce qu’il faut faire, pour ma part on verra. En football on ne sait jamais...

- Si je vous dis l’OM, l’OL, le PSG lequel de ces clubs aurait éventuellement vos faveurs ?

Je ne sais pas du tout. Le plus important pour moi est de bien terminer la saison, les choix se feront à la fin.

- Êtes-vous tenté par une expérience à l’étranger, si oui quel championnat vous séduit le plus ?

L’Espagne m’intéresse, je ne l’ai jamais caché. J’apprécie leur manière d’envisager le jeu.

- Vous pourriez toujours être Niçois la saison prochaine ?

Je ne sais pas. À ce jour, j’ignore ce que je ferais la saison prochaine. J’ai un contrat jusqu’en 2010, je ne suis donc pas obnubilé par l’idée d’un départ. Si je dois partir avant, je partirai, sinon on verra à la fin de mon bail.

- Quel est votre sentiment par rapport à l’affaire Ouaddou (L’international marocain a reçu des insultes racistes de la part d’un spectateur messin, lors du match Metz-Valenciennes le week-end dernier) ?

Les auteurs de ces actes n’ont pas leur place dans un terrain de football. Ce n’est ni humain, ni sportif comme comportement. Les instances du football français doivent être radicales pour lutter contre ce genre d’actes. L’interdiction des stades me semble être une mesure appropriée.

Aristide Mamilo
Footmercato.net