La double peine

Défait par Monaco lors du derby et incapable de s’imposer à domicile depuis six rencontres, Nice voit ses ambitions européennes s’éloigner. Tout comme l’espoir de conserver ses éléments clés la saison prochaine.

Aujourd’hui, c’est déjà demain. A Nice plus qu’ailleurs, les contours de la saison prochaine sont particulièrement flous. Et la fin de saison conditionne fatalement le prochain exercice en matière de recrutement. Dans ce contexte, la défaite (2-0) concédée samedi soir au Ray face à Monaco lors du 78eme derby de l’histoire met un peu plus dans l’embarras le staff des Aiglons. Désormais huitième au classement, à trois points de la cinquième place détenue par Saint-Etienne qui pourrait bien être synonyme de passeport européen, le GYM s’est compliqué la tâche. Une semaine après leur succès au Parc des Princes, les joueurs de Frédéric Antonetti ont confirmé leur difficultés actuelles à domicile, eux qui n’ont plus gagné à la maison depuis le 20 janvier dernier (1-0 contre Nancy), soit désormais six matchs.

Au sein d’un des effectifs les plus âgés de L1, certains éléments clés tels Hugo Lloris (21 ans) ou Baky Koné (26 ans) pourraient conditionner leur maintien sous les couleurs niçoises la saison prochaine à une qualification européenne pour la prochaine Coupe de l’UEFA. D’où la mauvaise opération réalisée samedi face à une formation monégasque pourtant moribonde ces derniers mois. « Nous sommes très déçus, lâche, dépité, Frédéric Antonetti sur le site officiel de l’OGCN. On comptait beaucoup sur ce match pour se fixer définitivement dans le haut du classement. Monaco a su être réaliste. Ils ont eu deux occasions et marquent deux buts. C'est un peu dommage d'être en difficulté à domicile avec le parcours à l'extérieur que l'on fait depuis janvier. Il ne faut pas abandonner, une bonne série peut à nouveau nous propulser vers le haut. »

Alors que plusieurs formations, notamment Lorient par l’entremise de son président Alain Le Roch, estiment qu’une éventuelle participation à la Coupe d’Europe est un piège pour les équipes « moyennes », Frédéric Antonetti n’a jamais caché que son équipe jouerait le coup à fond si elle embrassait un destin continental la saison prochaine. A un moment charnière de son histoire, avec notamment le projet d’un nouveau stade de 40 000 places, les dirigeants niçois ont forcément à l’esprit - Europe ou pas - les substantielles rentrées financières que représenteraient les départs de Lloris et Koné (20 à 30 millions d’euros). Pour l’heure, ni l’international espoir ni le buteur ivoirien n’ont fait part de leurs vœux, ménageant le statu quo. Les deux joueurs ont de toute façon intérêt à briller d’ici la fin de saison. En portant le GYM jusqu’en Europe ?

Mathieu BAHUET
Football365