Nice : les anciens ont les clés

Surprenant deuxième de la Ligue 1, Nice, qui reçoit Grenoble samedi, doit une partie de sa réussite à quelques "tauliers" trentenaires qui ont assuré la continuité d'esprit et de jeu d'une formation à moitié remaniée l'été dernier.

Performants dans cette période euphorique, ils furent des éléments modérateurs dans la tempête, notamment lors de la saison 2006-2007, à l'issue de laquelle le club sauva de justesse sa place parmi l'élite.

"La clé de la réussite, c'est d'avoir de bons joueurs. Le reste n'est que du bavardage ", souligne l'entraîneur Frédéric Antonetti, dont l'alliance de joueurs expérimentés, de revanchards et de jeunes a fonctionné, sans doute plus tôt qu'espéré. Portrait-robot de ces cadres anciens en grande forme.

. Olivier Echouafni, 36 ans (349 matches de L1, 26 buts), le pilier. Métronome du milieu de terrain où son sens du placement et la propreté de sa relance sont loués depuis 2003, l'inoxydable capitaine retrouve également le plaisir du buteur. Auteur de 3 réalisations en 15 matches, dont 2 buts décisifs pour la victoire (1-0) à Lorient le 8 novembre et à Saint-Étienne le 20 novembre, le Mentonnais passé par Marseille, Strasbourg et Rennes avance discrètement mais sûrement.

. Lionel Letizi, 35 ans (371 m.), le fidèle. Né et formé à Nice, le gardien de buts, passé par Metz et le Paris SG, aurait pu prendre sa retraite dans sa région natale, en janvier 2007, à son retour de Glasgow ou s'offrir une dernière pige lucrative à Lyon l'hiver dernier. L'ancien international a préféré boucler la boucle chez lui sans prendre ombrage de l'avènement de son cadet et ami Hugo Lloris, parti l'été dernier à Lyon. Pas plus qu'il n'a rechigné à l'idée de faciliter l'adaptation du jeune gardien colombien David Ospina recruté en juillet. "C'est lui l'avenir du club", répète-t-il. Le présent lui appartient pourtant toujours. Encore décisif à Saint-Étienne, il cèdera cependant sa place dans la cage samedi à Ospina en raison d'une petite élongation intercostale.

. Cyril Rool, 34 ans (340 m., 4 buts), la fougue. Avec son tempérament, sa qualité de passe, une agressivité mieux canalisée, il réussit encore à épater son entraîneur qui le connaît pourtant sur le bout des doigts pour l'avoir fait débuter à Bastia en 1994 et qui le juge "digne d'un club de Ligue des champions". Parmi les tous premiers renforts demandés par Antonetti à son arrivée à Nice en 2005, le fougueux latéral assure la base de lancement idéale pour Hellebuyck (8 passes décisives) et Mouloungui (3 buts) sur un côté gauche qui a usé pas mal d'adversaires. Il n'est pas étranger à la solidité (14 buts encaissés) d'une défense inchangée où le défenseur central Cédric Kanté, 29 ans, a largement gagné ses galons de patron en 76 matches disputés depuis 2006.

. Jeunechamp et Hognon en réserve. Moins utilisés avec respectivement 9 et 5 titularisations depuis le début du championnat mais présents et déterminés à chaque appel, Cyril Jeunechamp, bientôt 33 ans, et Vincent Hognon, 34 ans, complètent l'encadrement dessiné par Antonetti.