Un signe de fatigue ?

Après une défaite à Troyes, Gernot Rohr juge son équipe un peu émoussée. Mais Nice a toujours su rebondir après une défaite.

Gernot Rohr n'en démord pas. Après la victoire face à Guingamp, samedi dernier (1-0), l'entraîneur niçois avait effectué un subtil contre-pied en affirmant dur comme fer que le maintien, l'objectif prioritaire de l'OGCN, n'était pas encore acquis. Qu'il faudrait très certainement un peu plus de 42 points pour sauver sa peau en Ligue 1. Inévitablement, mercredi soir, dans les couloirs du stade de l'Aube, le discours n'avait pas varié d'un iota. Et pour cause.

« Plus que jamais, je répète qu'il faudra encore quelques points pour être certains de se maintenir », précisait l'entraîneur, le sourire jusqu'aux oreilles. L'analyse volontairement restrictive ferait presque oublier qu'en s'inclinant à Troyes (1-0), les Aiglons ont simplement laissé filer Monaco et Marseille à trois longueurs. Et que, quoiqu'en dise l'ancien Bordelais, Nice est toujours dans la course à la Ligue des Champions, voire au titre, à douze journées de la fin du championnat. Qui plus est, le fait de posséder la meilleur défense de L1 constitue a priori une garantie fiable sur le long terme. Bref, sur la Côte d'Azur, et malgré une sixième défaite concédée en terre troyenne, tous les voyants sont au vert.

« Mon équipe ne tourne pas beaucoup »

Ce qui effectivement tracasse un peu le coach niçois, outre l'excès de générosité de ses ouailles lorsqu'il s'agit de cèder des points aux équipes mal classées, c'est visiblement l'état de fraîcheur de ses troupes. Celui des pelouses également. « Les matches sur terrains gras s'accumulent en ce moment et mon équipe ne tourne pas beaucoup. J'ai tendance à toujours faire confiance aux mêmes joueurs car je n'ai pas le choix. Par conséquent, le groupe a perdu un peu en fraîcheur. Cela se traduit par un manque de lucidité, de clairvoyance », estime Gernot Rohr. Les occasions manquées, dont un penalty, face à l'excellent gardien aubois Heurtebis en sont la preuve flagrante.

Au rayon des petits tracas, on pourrait également ajouter la régularité avec laquelle Nice enchaîne les déplacements pénibles et infructueux. Une équipe qui a encaissé 16 de ses 19 buts à l'extérieur et qui doit essentiellement sa position actuelle à son rendement à la maison. Voila un profil qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de Sochaux.

Sans le moins du monde mésestimer la qualité de l'équipe Franc-Comtoise, les Niçois semblent convaincu que la venu de Sochaux dès samedi au stade du Ray est une aubaine. « Au lendemain d'une défaite, le fait de rejouer trois jours après est important », explique l'attaquant Abdelmalek Cherrad, « Et puis jusqu'à présent, on a toujours su relever la tête après une défaite ». Sous-entendu, il n'y a pas de raison que cela change. Les hommes de Rohr et ceux de Lacombe ont décidément un point commun : une confiance inébranlable à la veille de jouer devant leur public. José Cobos va même jusqu'à promettre réparation aux supporters des Aiglons : « Ce qu'on va faire maintenant ? Comme d'habitude après une défaite : on va se remettre au travail et battre Sochaux samedi ». Et prendre trois précieux points dans l'optique du maintien...