Vannes fait pleurer Nice

La première demi-finale de la Coupe de la Ligue a accouché d'une surprise: Vannes, dernier club de Ligue 2 en lice, a dominé Nice aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. 3), mercredi au stade du Ray. Khiter avait ouvert le score à l'heure de jeu, avant que Ben Saada n'emmène les deux équipes en prolongation. Les Bretons iront donc au Stade de France, le 25 avril. Contre le PSG ou Bordeaux ? Réponse ce soir, au Parc des Princes.

Il y aura bien un club de Ligue 2 en finale de la Coupe de la Ligue ! Vannes, dernier représentant de l'antichambre de l'élite du football français, a créé la sensation en surprenant Nice au bout de la séance des tirs au but (1-1, 4 t.a.b. 3), mercredi soir au stade du Ray, à l'occasion de la première demi-finale. Un succès que les Bretons, encore en National la saison dernière, doivent notamment à un but de Seïd Khiter à l'heure de jeu. Une réalisation à laquelle a répondu Chaouki Ben Saada en toute fin de match, sans pour autant permettre aux Niçois de s'imposer ensuite.

Les portes du Stade de France s'ouvrent donc devant les Vannetais, septièmes de leur championnat. Mais leur futur adversaire le 25 avril prochain, le Paris Saint-Germain ou Bordeaux, sera encore plus coriace. Qu'importe, les hommes de Stéphane Le Mignan sont aux anges. Et ce n'est pas un club de Ligue 1 de plus qui leur fera peur, eux qui ont sorti Valenciennes et Auxerre respectivement en seizièmes et en huitièmes de finale. Est-ce l'avant-match aux airs brésiliens du carnaval de Nice qui les a inspirés de la sorte ? Sans doute pas, car les Vannetais n'ont pas non plus pratiqué un football champagne pour malmener des Aiglons aux griffes rentrées.

A vrai dire, ils ont marqué sur leur première véritable occasion: un face-à-face perdu par Gimbert devant Letizi, mais repoussé dans les pieds de Khiter, opportuniste sur le coup (1-0, 60e). Avant cela, c'est plutôt le Gym qui avait imprimé son rythme, certes léger, à la rencontre. D'abord par l'intermédiaire de Mouloungui, dont la frappe a été détournée par Revel (12e), puis sur un coup franc de la droite tiré par Hellebuyck, qui a trouvé la barre transversale adverse (38e). Sans impressionner et gênés par une pelouse humide et bosselée, les joueurs de Frédéric Antonetti, surexcité sur son banc de touche, ont donc subi le plan ultra-défensif mis en place par les Bretons.

Les malheurs de Rémy

"On voulait arriver à la mi-temps à 0-0", a d'ailleurs concédé Gimbert, l'attaquant du VOC, au micro de France Télévisions. Mais la domination azuréenne a fini par payer, au moment le plus cruel pour les visiteurs. A deux minutes de la fin du temps réglementaire, Ben Saada s'est débarrassé de son défenseur direct avant d'égaliser d'une frappe croisée (1-1, 88e). "Le public ne nous a pas lâchés. Il nous a poussés pour égaliser. Ce n'était pas facile, Vannes venait de marquer un but et était en pleine confiance, a expliqué Kanté, le défenseur du Gym. Cette égalisation a eu le mérite de rassurer les locaux, qui ont longtemps ressassé une faute oubliée sur Bamogo dans la surface vannetaise (35e).

Si bien qu'ils ont mis la main sur la prolongation, Rémy trouvant le poteau (92e) avant d'insister d'une tentative puissante (99e). Les Bretons, qui avaient failli creuser l'écart par Lebouc (79e), sont sortis une fois sur un centre-tir de Sammaritano (110e), mais ils n'ont pas pu empêcher une séance de tirs au but, qui a basculé d'un camp à l'autre. Rémy a d'abord mis les siens en difficulté en frappant au centre sans que Revel ne bronche. Puis Quintin a remis les Niçois dans le coup en butant sur Letizi. Mais Rool, d'une mine sur la barre, a condamné l'OGCN, qui n'a tout simplement pas développé un jeu assez solide pour l'emporter. Pour sa première participation en Coupe de la Ligue, Vannes prouve que la chance du débutant est bien réelle.

Thomas PISSELET
Sports.fr