Antonetti n’a plus la foi

Usé, Frédéric Antonetti a décidé de quitter Nice en fin de saison. Bien que quittant le navire avec un bilan plus qu’honorable, l’entraîneur n’a pas réussi à offrir de titre aux Aiglons.

C’était un secret de polichinelle. Frédéric Antonetti a mis définitivement fin au suspense ce lundi matin. Il n’entraînera plus l’OGC Nice la saison prochaine. La nouvelle est désormais officielle. «Je pars !», confie le Corse dans les colonnes de Nice Matin. Une décision murement réfléchie : «Il n'y a pas de date exacte. Elle s'est imposée à moi au fur et à mesure. Déjà, en fin de saison dernière, l'effectif a connu une véritable saignée et je me suis beaucoup interrogé. Mais je ne me suis pas senti capable de partir d'un club qui avait besoin, à ce moment-là, de stabilité au niveau du staff. Ensuite, l'annonce de la construction du stade en 2013 a pesé. Tout comme la blessure de cette élimination face à Vannes. Ma réflexion a évolué, également, au vu des exigences par rapport aux moyens ! Enfin, après quatre ans, il y avait une certaine usure !»

Deux grosses déceptions sportives

Fatigué de voir son effectif pillé de ses meilleurs éléments tous les étés - Marama Vahirua, David Bellion et autre Baky Koné ont successivement quitté la Côte-d’Azur pour d’autres cieux - Antonetti estime que le club et la ville (le nouveau stade était promis pour 2008) ne se donnent pas les moyens de leurs ambitions. En quatre ans, l’ancien coach de Saint-Etienne est certes parvenu à stabiliser le Gym dans la première moitié de tableau, mais n’a jamais réussi à glaner un accessit pour l’Europe, que ce soit par l’intermédiaire du championnat ou d’une coupe. A ce titre, la finale de Coupe de la Ligue perdue contre Nancy en 2006 (2-1) reste une déception, la demie perdue cette saison contre Vannes une blessure indélébile…

Rennes sur les rangs ?

Quoi qu’il en soit, Antonetti veut passer la vitesse supérieure et conduire une plus grosse cylindrée, même si aucune proposition concrète ne semble encore lui être parvenue. «Je ne suis sûr de rien. Il y a deux possibilités : un club avec une marge de manœuvre supérieure ou une année sabbatique. Dans les dix jours, je prendrai une décision définitive !» Même s’il s’en défend, Rennes serait sur les rangs, la piste marseillaise s’étant définitivement envolée avec l’officialisation de l’arrivée de Didier Deschamps. Le club breton correspond en tout cas aux critères réclamés par le très volubile technicien, dont la verve va cruellement manquer du côté de la Promenade des Anglais.

Nicolas Cerbelle
Sport24