Nice toutes griffes dehors

Suite à la piteuse élimination en Coupe de France, les langues se délient à Nice. Les dirigeants tirent à boulets rouges sur les joueurs, jugés responsables de la situation délicate du club. Mais ces derniers refusent d’être les seuls bouc-émissaires.

Nice pique sa crise, épisode II. Trois mois après un début de saison cauchemardesque marqué notamment par le départ du président Maurice Cohen, la tempête est de retour sur la promenade des Anglais. L’élément déclencheur ? L’humiliante glissade samedi en Bretagne contre Plabennec en Coupe de France (2-1). Cette goutte d’eau a eu pour effet immédiat de faire déborder un vase bien trop rempli fin 2009 avec une série de 6 matches sans victoire en Ligue 1 dont 4 défaites ! Quelques minutes après cette élimination sans gloire, c’est Didier Ollé-Nicolle qui a ouvert les hostilités en pointant du doigt un «manque de concentration et de professionnalisme», fustigeant l’absence de rebellion et la suffisance de ses joueurs. Histoire d’en rajouter une couche, le coach niçois n’a pas hésité à blâmer les cadres de l’équipe, qui n’ont tout simplement «pas été à la hauteur». Difficile de le contredire au vu des images et surtout du résultat final face à une modeste équipe de National, qui se débat actuellement pour ne pas descendre en CFA. Sans le vouloir, Didier Ollé-Nicolle semble avoir ouvert les vannes. Dans le sens où désormais, les attaques de toutes parts se déversent dans la presse.

«Une faute professionnelle» selon Roy
Dans un entretien accordé à Nice-Matin, Eric Roy, le directeur sportif du Gym, est ainsi monté au créneau. Là encore, les joueurs en ont pris pour leur grade : «Lorsqu'on voit le match de Plabennec et les six dernières rencontres, ils ont une grosse part de responsabilité. J'ai joué 18 ans sous les ordres de pas mal d'entraîneurs et je sais comment cela se passe. L'entraîneur fixe un cadre, il tire le maximum de ses joueurs, mais une fois le coup d'envoi donné, son influence est limitée. Aux joueurs de se responsabiliser, a lancé Roy. Lorsque tout le monde est concerné, on a une équipe compétitive. Lorsque tout le monde s'éparpille, elle redevient anonyme. Être performant, c'est être capable de répéter les belles prestations. Et l'état d'esprit n'est pas présent tous les week-ends. Ça aussi c'est une faute professionnelle !»

Manque de caractère, de leaders, d’éléments capables de tirer l’équipe vers le haut, les mêmes mots (maux) reviennent inlassablement. Pour le directeur sportif niçois, les arrivées de Didier Digard et Renato Civelli entrent dans cette logique et doivent permettre d’insuffler un esprit guerrier au groupe. Mais ne fallait-il pas chercher à recruter ce genre de joueurs bien avant ? C’est bien cela que reproche Loïc Rémy. Dans la presse locale, l’international français a en effet troqué son costume de joueur pour celui d’avocat du groupe. Certes, Rémy, très inquiet par le manque de rigueur défensive de l’équipe, le reconnait aisément, «nous sommes sur le terrain, pas les dirigeants».Les joueurs de casino turcs intéressés à en savoir plus sur Gates of Olympus devraient consulter Infinite-resolution . Ici, vous trouverez des critiques d'autres joueurs turcs, ainsi qu'une liste de casinos en ligne en Turquie où vous pouvez jouer au jeu.

Rémy tance les dirigeants
Mais pour l’ancien Lyonnais, rejeter l’entière responsabilité sur les joueurs est trop facile. Si le Gym est actuellement 16e de Ligue 1 et éliminé des deux coupes nationales, ce n’est pas le fruit du hasard : «Huit joueurs qui partent à la CAN, c'est un peu bizarre. Une incompétence qui nous handicape beaucoup. C'est leur recrutement !», a donc rétorqué Rémy. Samedi contre Plabennec, Apam, Bagayoko, Bamogo, Ben Saada, Faé, Mouloungui, Poté et Traoré manquaient en effet à l’appel pour cause de participation à la Coupe d’Afrique des Nations. Echouafni, Gace, Hellebuyck et Quartey pointaient eux à l’infirmerie tandis que Diakité était suspendu. Forcément, dans ces conditions, difficile d’avoir une équipe vraiment compétitive. «Après, il y a beaucoup de jeunes qui viennent de la réserve, souligne l’attaquant niçois. Ils n'ont pas les bons automatismes de la Ligue 1, ne connaissent pas le monde professionnel. Ce n'est pas de leur faute, mais c'est une circonstance». Avec des déplacements à Montpellier et Monaco et la réception d’Auxerre en janvier, cette circonstance risque fort de peser lourd dans la balance niçoise…

Vincent Duchesne
Sport24