Loïc Rémy : « Si je suis hué au Ray... »

Niçois au cours de deux dernières saisons, Loïc Rémy retrouvera le Ray dimanche pour un derby toujours sulfureux. Face à la presse et toujours aussi zen, il l'aborde avec une grande sérénité.

- Loïc, tu retrouves ton ancien club dimanche, comment le vis-tu ?
Ca fait toujours plaisir de jouer contre son ancien club, de se retrouver face à ses anciens partenaires. Ce sera un match particulier pour moi, même si maintenant, je suis de l’autre côté.
J’aurai plaisir à discuter avec mes anciens coéquipiers avant le match mais sur le terrain, ce sera autre chose.

- Tu t’attends à quel accueil de la part des supporters niçois ?
J’ai déjà eu des exemples d’anciens joueurs qui sont retournés au Ray et qui ont eu un accueil assez délicat. Personnellement, je ne me suis pas trop posé la question. Je m’attends à un accueil chaleureux on va dire (sourires). Etre hué tout un match, je n’ai jamais vécu ça. Si c’est le cas dimanche, ce sera peut-être plus un avantage pour moi. Car si j’arrive à le surmonter, ça me rendra encore plus fort. Il faut être fort dans la tête quand on est sifflé toute une rencontre et ça peut être bénéfique.

- Ca n’a pas toujours été facile pour toi avec le public de Nice, est-ce que tu aurais un message à leur faire passer ?
Je suis parti en ayant le sentiment du devoir accompli. Je pense avoir fait deux saisons assez prolifiques à Nice malgré des hauts et des bas (26 buts en deux saisons). Quand à ma relation avec les supporters, on sait ce qu’elle était. Je n’ai pas de message particulier à leur faire passer si ce n’est que j’ai été content de ces deux années à Nice.

- Si jamais tu marques, tu la joueras comment ?
Vraiment pas en chambrant mais en étant sobre et en fêtant un but comme je le fais d’habitude.

«Il y a pas mal de domaines où je peux encore progresser»

- Depuis ton départ, Nice a du mal offensivement, est-ce qu’on t’a remplacé ?
Je suis les résultats de mon ancien club. Ils ont des difficultés devant mais il faut aussi un temps d’adaptation. Je pense que Ljuboja ou Mouloungui sont de très bons joueurs même s’ils ne se sont pas encore complètement trouvés. J’ai été vendu à Marseille et je pense aussi avoir fait du bien au club qui en avait besoin, les nouveaux joueurs n’ont pas encore apporté ce qu’ils attendaient d'eux mais ils vont y arriver rapidement, je pense.

- L’objectif reste-t-il la victoire dimanche au Ray ?
Bien sûr, la victoire. Il nous reste quatre matches jusqu’à la trêve et il faut les négocier au mieux. On aura ensuite la possibilité de voir plus loin après la trêve. Mais, il ne faut pas sous-estimer Nice. Malgré leur classement, ils ont beaucoup de qualités. On n’y va pas pour faire match nul car celui contre Rennes a laissé un goût amer. Tous les points sont bons à prendre et on ira à Nice pour gagner.

- Est-ce que tu t’attends à un match rugueux comme c’est souvent le cas entre les deux clubs ?
Sur le domaine technique, il ne faudra pas s’attendre à un match très élevé. Ils vont plus miser sur l’impact physique. J’ai passé deux ans là-bas et je sais qu’ils ont les joueurs pour répondre à ce niveau. Ce sera un match compliqué mais on sait que toutes les équipes qui affrontent l’OM veulent se montrer et gagner. Mais je sais que ce sera rude physiquement, au moins au niveau de Rennes sur le plan de l’engagement. D’autant que le public aime bien ça.

- Comment juges-tu tes premiers mois à l’OM ?
Je peux mieux faire, c’est certain. Je suis arrivé dans un groupe où on m’a très bien accueilli et j’ai essayé aussi de m’adapter le plus rapidement possible. Quand je revois des séances vidéos de certains de mes matches avec le coach, il y a des choses que je pourrais améliorer dans mon jeu et mes appels. Il y a pas mal de domaines où je peux encore progresser. J’en suis conscient et je dois le régler par la suite. Mais pour le reste, c’est vraiment pas mal, je m’entends bien avec tout le monde. Je suis content d’être là et j’espère qu’on va continuer dans ce sens. En venant ici, je savais ce que je voulais : les exigences d’un grand club, jouer tous les trois jours et je n’avais pas ce rythme à Nice. Le changement a été énorme mais j’ai vraiment envie de bien faire et je me donne les moyens pour ça.