Monzon, crochet gagnant

International argentin arrivé cet été du prestigieux Boca Juniors, Fabian Monzon est l’une des satisfactions niçoises. Son adaptation plus rapide que prévue et son association avec Mounier pourraient être les clés du réveil niçois.

Gagner, séduire et monter un projet pour que le public vienne plus nombreux au stade. Tel était l’été dernier la volonté conjointe du président Rivère et du coach Roy. Alors, au moment de bâtir l’équipe qui devait séduire le bassin de population niçoise, les dirigeants ont opté pour des profils séduisants. A la recherche d’un latéral gauche, Nice a ainsi préféré l’option offensive au choix défensif. Avec Fabian Monzon, l’OGCN compte davantage sur la capacité de l’international argentin à frapper fort du gauche que sa capacité à être impassable. Un choix risqué mais qui correspond à la volonté séductrice du club qui cherchait un pendant à François Clerc pour le couloir gauche.

Avec l’ex joueur de Boca Juniors, les Aiglons sont servis. Vite comparé flatteusement pour son profil à Roberto Carlos, Monzon a les qualités de ses défauts et inversement. Si défensivement il a tendance à se faire happer par le jeu puis débordé, son rendement offensif est des plus intéressants. Sur frappe arrêtée, s’il n’est pas encore au niveau de l’ancien joueur du Real Madrid, il est percutant et sans peur. Avec trois penaltys inscrits, il est le meilleur buteur d’un club qui apprécie ses gauchers puisque Anthony Mounier est l’autre joueur décisif de cette équipe. En attendant que les attaquants se réveillent définitivement…

Puncheur, le joueur couvé par Renato Civelli depuis son arrivée a déjà frappé quatorze fois au but depuis son arrivée en Ligue 1. S’il n’a cadré que six fois, il a déjà plus tenté sa chance qu’un Camel Meriem. De quoi satisfaire Eric Roy qui en avait fait son premier choix, avec l’aval du fidèle René Marsiglia, qui a longtemps occupé ce poste de numéro 3. Parfaitement intégré au groupe, Monzon a séduit aussi pour sa capacité à offrir des possibilités aux autres joueurs en dehors de ses centres. N’hésitant jamais à débouler sur son aile en phase d’attaque, il permet à Mounier de dézoner et d’apporter d’autres solutions. Cette association prometteuse à gauche pourrait être la clé de l’envol des Niçois, qui auront bien besoin de ces deux talents purs pour quitter cette improbable seizième place. En cas de réussite, l’ambitieux Monzon, après un premier passage européen mitigé au Betis Séville, pourrait bien ne faire qu’un crochet temporaire par Nice.