OGCN - OM : 2 blessés témoignent

Au milieu des congratulations d'après match, mercredi soir au stade du Ray, les blessures de deux supporteurs de l'OGC Nice, membres de la « Brigade sud », sont passées quasiment inaperçues. Certes, les autorités pouvaient se féliciter que le grand affrontement entre supporteurs marseillais et niçois, prévu par les Cassandre de tout poil, n'avait pas eu lieu.

Et pourtant ... Quatre de ces engins, sortes de gros pétards utilisés pour creuser les trous permettant de planter des arbres, ont en effet été lancés... depuis la tribune sud, sur... la tribune sud. Trois d'entre elles ont explosé. Bilan : deux blessés relativement graves et cinq autres plus légèrement atteints.

«En haut de la populaire sud, raconte Patrick Coulin, 33 ans, cinq jeunes avaient déjà été renversés par le souffle d'une première bombe et légèrement blessés. Deux autres ont explosé en bas, derrière la cage des buts, là où je me trouvais. J'ai reçu un éclat de plastique, de 3 cm sur 2 environ, dans une jambe, que le chirurgien a été obligé de retirer. »

Pour son copain Pascal Bermond, 31 ans, hospitalisé jusqu'à vendredi matin, c'était un peu plus grave. On a même craint qu'il ne perde l'usage de la main gauche, deux doigts de celle-ci ne répondant plus. La soeur du jeune homme, qui a reçu plusieurs éclats dans le bras gauche et à l'épaule droite, témoigne : « Le chirurgien m'a dit qu'à un millimètre près, une artère aurait été sectionnée ! »

Tous deux disposent d'une interruption temporaire de travail (ITT) de quinze jours. C'est important, des blessures ordinaires ne dépassant généralement pas huit jours d'ITT.

Qui et pourquoi ?

« Jusqu'à présent, reprend Patrick Coulin, il y avait de temps à autre des bombes agricoles qui étaient lancées, mais pas à chaque match. Et il n'y a jamais eu de blessés. » Le nombre de bombes lancée: mercredi inquiète : qui et pour quoi ?
« Il n'y avait pratiquement que des Niçois dans cette tribune ! » s'étonne le blessé. Alors ? La police nationale, qui demeure d'une grande discrétion sur la question, a ouvert une enquête.

D'après les deux blessés l'un des lanceurs de bombe: aurait été repéré et livré par des supporteurs aux « stadiers ». Une information impossible confirmer. En tout cas, la « Brigade sud » s'est réunie hier soir en cellule de crise afin d'étudie cette nouvelle situation.

Dimanche 15 Septembre 2002
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