Nice guidé

Quatre anciens Marseillais, dont deux condamnés au rôle de spectateur, guideront leurs équipiers de Nice samedi au Stade Vélodrome, lors d'un derby comptant pour la 8e journée de Ligue 1 de football, entre deux formations revenues au premier plan.

Les Aiglons, qui avaient essuyé un 2-0 lors du précédent derby à Marseille le 28 janvier (24e journée), n'ont plus pris le moindre point dans la cité phocéenne depuis la saison 1978-1979 (0-0).

Le milieu de terrain Eric Roy, suspendu, et le stoppeur Jacques "Pancho" Abardonado, insuffisamment rétabli d'une entorse à la cheville gauche, seront privés de pelouse.

Pour Abardonado, Marseillais de naissance et de formation, l'entame de la rencontre sera déterminante. "Là-bas, les supporteurs s'impatientent vite, explique le défenseur. Le Phocéen comme le Niçois a l'orgueil à fleur de peau. Après ses deux défaites devant le Real et à Nantes, l'OM veut se relancer."

Issu du centre de formation, Abardonado a aligné 33 matches de L1 et 4 en C1 sous le maillot de l'OM entre 1998 et 2001 sans gagner ses galons de titulaire. Prêté à Lorient (L1), puis à Nice l'an dernier, il a trouvé la stabilité dans la capitale azuréenne après la reconduction de son prêt avec option d'achat.

Avec Marseille, Eric Roy, "nissart" de souche, a connu l'état de grâce puis la mise à l'écart sous l'ère de Rolland Courbis entre 96 et 99, le titre de champion soufflé sur le fil par Bordeaux et la finale UEFA perdue devant Parme.


"C'est l'un des matches les plus excitants, affirme le milieu de terrain privé de dessert. Il est essentiel de ne pas se laisser submerger par l'événement. J'espère qu'on aura retenu la leçon de janvier. Nous n'avions pas assez osé."

Le GYM, remonté à la 3e place après ses deux succès devant Nantes (1-0) et Lille (2-0), sait qu'il devra faire bloc. "Notre adversaire a fait le plein chez lui sans encaisser le moindre but, il faudra rivaliser avec nos arguments et notre motivation", affirme Olivier Echouafni. Ce milieu de terrain, titulaire d'une maîtrise en éducation physique, vient de s'engager pour 3 ans à Nice mais n'oublie pas ses années marseillaises (93-98).

Pour Damien Grégorini, demeuré pendant deux ans dans l'ombre du Croate Vedran Runje (10 apparitions), il ne sera question que de tenter de "grignoter au moins un point. Il faudra être solide et sauter sur toutes les opportunités", conclut le gardien transféré à Nice (contrat de 4 ans) en juillet dernier.