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Interviews :

Andy Delort : « Être en finale de la Coupe de France, mon père n'y croit toujours pas »

Eurosport, le 06/05/2022 à 09h12

Andy Delort a reçu Eurosport à Nice pour évoquer l'un des matches les plus importants de sa carrière : la finale de la Coupe de France face à Nantes, samedi. Joueur d'instinct, le meilleur buteur des Aiglons marchent à l'émotion. Pour faire vibrer les siens et ses supporters. Entretien avec un homme qui veut tout rafler en cette fin de saison.

- Comment jugez-vous votre première saison avec Nice ?
Je suis content de mon adaptation. Je sais que je suis capable de faire beaucoup mieux en terme de stats et de performance. Je savais que je m'adapterais vite. C'est un club qui me ressemble. On est dans le Sud avec des gens qui ont le même état d'esprit que ce soit les supporters ou les personnes du club.

- Qu'est-ce que vous êtes venu chercher à Nice ?
Des finales, être plus haut dans le classement. Ce qu'on est en train de jouer en fait : la finale de la Coupe et la Ligue des champions.

- Est-ce que cette finale est le match le plus important de votre carrière ?
Aujourd'hui, oui. J'ai eu des matches importants avec l'Algérie pendant la CAN. Mais oui, il y a un trophée à aller chercher. Un trophée extraordinaire. Ça monte petit à petit.

- Sur quoi se joue ce genre de match ?
Ça se joue dans les têtes, dans la préparation. La clé, c'est de voir comment on gère la pression parce qu'il va y avoir du monde au Stade de France. A nous d'être prêt, de profiter, de se mettre de la bonne pression. C'est ce qui fera la différence.

« AMINE A FAIT UN GROS DÉBUT DE SAISON, IL A EU UN COUP DE FATIGUE »

- Delort, Gouiri, Dolberg, Kluivert : votre attaque a un gros casting mais vous n'avez que la 11e attaque de Ligue 1. Comment l'expliquez-vous ?
Je n'ai pas d'explication. Il y a la barrière de la langue. Sur les noms, la qualité des joueurs, on se doit d'être meilleurs. Il y a des périodes plus compliquées. Je l'ai eue il y a trois mois quand j'avais moins de temps de jeu et je marquais moins. Amine et Kasper aussi sont dans une période plus délicate. J'espère que ça va revenir. Amine et Justin sont de futurs grands joueurs. Amine a fait un gros début de saison, il a eu un coup de fatigue. Ça arrive. Le plus important, c'est le mini sprint final qu'il nous reste.

- Est-ce que vous avez douté en décembre et janvier ? La CAN se disputait sans vous, vous n'étiez plus titulaire à Nice…
Plus titulaire ? Ce n'était que 4 matches… C'était ma faute, j'étais moins performant, moins efficace. Douter ? Jamais. Je me suis remis en question, j'ai travaillé. Quand je suis revenu, j'ai été décisif sur des matches qu'il fallait gagner. C'est souvent comme ça pour les attaquants.

- Quelle est la part de Christophe Galtier dans votre réussite actuelle ?
Avec le coach, ça faisait un moment qu'on voulait bosser ensemble. A Sainté, on était à deux doigts, mais ça ne s'est pas fait. Je voulais travailler avec lui. C'est ce qui a fait aussi que je suis venu ici.

« DÈS QUE JE SUIS COMME ÇA, JE PEUX MARQUER À N'IMPORTE QUEL MOMENT ET CONTRE N'IMPORTE QUI »

- Qu'est-ce que vous vous êtes dit quand il vous a mis sur le banc cet hiver ?
Je me disais quand j'allais rentrer qu'il fallait changer les choses. C'est ce que j'ai fait. Contre le PSG, je marque à la dernière minute. Il m'a piqué, il sait comme je suis. C'est pour ça que c'est un super entraîneur.

- C'est quoi la recette pour avoir le meilleur de Delort ?
Le coach la connaît. Il y a eu un temps d'adaptation. Je me sens de mieux en mieux. On est en train de voir le vrai Andy Delort. Dès que je suis comme ça, je peux marquer à n'importe quel moment et contre n'importe qui. Ça fait du bien de ressentir ça. A une période, j'étais moins là-dedans.

- Vous restez sur 51 buts et 22 passes décisives sur les 4 dernières saisons de L1. A Montpellier, vous étiez comme dans votre famille. A Nice, vous avez un coach qui vous comprend, un vestiaire sain. Est-ce que vous avez besoin de ce cocon pour vous épanouir pleinement ?
Si je suis trop seul, je n'ai pas la même détermination sur le terrain. J'aime être proche des supporters, des gens. Je me dois aussi de faire plaisir à ceux que j'aime. Après le match contre Lorient, je savais que j'avais un tournoi de boules et que je devais marquer pour faire plaisir aux gens avec lesquels j'allais jouer le lendemain. Et c'est ce qu'il s'est passé. C'est comme ça que je marche. C'est ma mentalité, je suis proche des gens.

- Vous avez besoin de chaleur en somme.
Oui. Je suis quelqu'un de très simple. Si je n'ai pas ça, je ne suis pas bon.

- N'est-ce pas un frein pour réussir dans des plus grands clubs avec des vestiaires peut-être moins accueillants ?
Oui, peut-être. Mais aujourd'hui, j'ai 30 ans, je me sens bien à Nice et je n'ai pas besoin de regarder ailleurs.

- Vous avez joué pour onze clubs en dix ans. Quel regard vous portez sur votre parcours ?
C'est la faute du football. Quand je pars d'Ajaccio et que je vais à Tours, je termine meilleur buteur de la saison en L2, je devais signer dans un club de L1 mais Tours voulait me vendre en Angleterre. Je n'étais pas chaud pour y aller… C'est à cause du foot, de mes décisions. Quand on n'est pas prêt, on ne prend pas les meilleures décisions. Mais je ne regrette rien. Je suis fier de tout ce que j'ai fait. Sincèrement, avec la vie et la jeunesse que j'ai eue, je suis fier d'avoir fait tout ce que j'ai fait dans ma carrière. C'est pour ça que la finale est importante : je pourrai dire que j'ai gagné un nouveau titre. C'est que du bonus.

« RAMENER LA COUPE À NICE, C'EST UNE MISSION »

- Vous n'avez donc aucun regret.
Aucun. Quand on voit la carrière que j'ai en Ligue 1 ou même le titre de champion d'Afrique… Cette finale de Coupe de France, je n'ai pas encore réalisé… J'en parlais avec ma femme et mon père qui n'y croit toujours pas. Il a invité tous ses copains de Sète au Stade de France. Jamais il n'aurait imaginé me voir en finale de la Coupe de France. Je suis content pour ma famille. Le plus important, c'est qu'elle soit fière de moi.

- Plus que les titres, vous semblez guidé par l'envie de transmettre des émotions.
J'aime bien vivre des moments, quand je rentre au vestiaire, que mes coéquipiers sont fiers de moi. Ça ne fait que 8 mois que je suis ici et je suis déjà très proche des supporters. Ramener la Coupe à Nice, c'est une mission. Marquer en finale, apporter de la joie aux supporters… Ça me donne une grande force. J'aime ces matches-là, tendus. Si quelqu'un doit faire basculer ces matches, j'essaie d'être celui-là.

- Même dans votre jeu, vous privilégiez souvent le beau geste qui déclenche l'émotion.
J'aime tenter des ciseaux, des trucs osés. J'aime la beauté, la belle finition, les beaux buts.

- Quitte parfois à mettre en péril le réalisme ?
Mais tu viens de me dire mes stats, c'est pas trop mal non ? Mon kiff, c'est de mettre des beaux buts : les volées, les ciseaux…

- Pour revenir à votre carrière, ne jamais avoir joué de Coupe d'Europe, c'est un vrai manque ?
Bien sûr, c'est pour cela que j'ai quitté Montpellier avec un pincement au cœur. J'étais attaché. Même aujourd'hui, je suis à fond derrière eux, c'est le club de ma région avec lequel j'ai grandi. J'ai pris cette décision pour pouvoir jouer les places au-dessus, essayer de faire les compétitions comme la Ligue des champions ou la Ligue Europa.

- Quel est votre plus grand rêve aujourd'hui ?
Gagner la Coupe de France et jouer la meilleure compétition avec Nice l'an prochain.

- Et si vous deviez choisir ?
On me l'a déjà faite celle-ci. Je prends tout ce qu'il y a à prendre. Je n'arriverai pas à vous répondre. Impossible.






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dim. 07/04/2024 à 15h


Reims - Nice : 0-0

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ven. 19/04/2024 à 21h



Pts J V N D Diff
 3.    Monaco 52 28 15 7 6 +15
 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



  mer. 13/03 (21h10) PSG - Nice : 3 - 1
   26e  sam. 16/03 (21h) Lens - Nice : 1 - 3
   27e  dim. 31/03 (15h) Nice - Nantes : 1 - 2
   28e  dim. 07/04 (15h) Reims - Nice : 0 - 0
   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient
   29e  mer. 24/04 (21h) Marseille - Nice
   31e  dim. 28/04 (15h) Strasbourg - Nice


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