Voyage gagnant

Sans victoire à l’extérieur depuis la première journée, Nice s’est pleinement rassuré en obtenant trois points à Lille (2-1). Une victoire méritée et particulièrement bienvenue à une semaine d’un chaud derby contre l’Olympique de Marseille, dimanche au Stade du Ray.

« Depuis le temps qu’on courrait après une deuxième victoire à l’extérieur, on est enfin récompensés ! ». Gernot Rohr, radieux, ne boudait pas son plaisir samedi soir, dans les couloirs de Grimonprez-Jooris. Onze matches en effet que ses hommes n’avaient plus goûté les joies du succès en déplacement. Onze matches depuis Auxerre et une victoire 2-1 lors de la première journée. Alors forcément, au sortir d’une rencontre bien menée, les trois points récoltés ont fait grand bien dans les esprits niçois. « Nous avons évité le piège et gagné de façon méritante, notait encore Gernot Rohr. Il faut dire aussi que Lille n’a pas eu le même rendement que sur ses précédents matches. Nous avons profité de leurs lacunes ». S’ils se sont effectivement servis de l’inconstance de leur adversaire, les Aiglons ont aussi largement puisé dans leur vertus habituelles : Collectif, abnégation, solidarité.

Mis en orbite dès la demi-heure de jeu par la fusée Pamarot, les Niçois ont livré une performance de qualité, sans qu’il ne faille encore parler de rencontre référence. « Ce n’est pas notre meilleur match, convenait un Philippe Léonard pressé de retrouver ses proches, venus en voisin de Belgique. Nous avons eu des difficultés à construire, et avons trop usé des longs ballons. Mais c’est une grosse satisfaction d’avoir empoché trois points ». Trois points importants donc, qui ont pourtant bien failli ne jamais tomber dans l’escarcelle niçoise. La faute à un penalty généreusement offert par Monsieur Sars à Milenko Acimovic, brillant interprète d’une inimitable chute grotesque. « Je ne fais pas faute, assurait Sammy Traoré après coup. Je ne le touche même pas. Il vient s’écrouler juste devant moi ».

La transformation du Slovène ne vint pourtant pas contrecarrer les plans azuréens. Car il était dit samedi que Nice devait s’imposer. La frappe fluette d’Olivier Echouafni trouva ainsi la même récompense que le missile de Pamarot, et refroidit par la même des supporters lillois que l’idée d’un quatrième succès avait un temps effleurés. « C'est vraiment bien d'avoir réussi à reprendre l'avantage après le penalty sifflé, notait le deuxième buteur niçois. On a su se révolter ». A l’arrivée, une victoire méritée qui tient aussi de la volonté niçoise de perpétuer une tradition devenue gageure à ce niveau : Depuis un an et demi et le retour en Ligue 1, jamais l’OGC Nice n’a perdu deux matches consécutifs en championnat. A une semaine de recevoir Marseille pour un chaud derby, le Gym se place dans les meilleures conditions. Romain Pitau le sait bien, qui évoque ce rendez-vous passionnant : « On veut faire plaisir à notre public et continuer du mieux que possible notre saison ».

François MARCHAL
Football365