Nice 1 - Paris-SG 2 , 32e journée de L1. Des parisiens solidaires et généreux se sortent d'une soirée cauchemar à Nice, où tout a pourtant semblé marcher à l'envers avant un retournement de situation dont eux-seuls ont le secret.
La première mi-temps "à l'envers" du PSG...
Habituée des matchs à l'extérieur gagnés à l'arrachée après avoir contenu les assauts adverses, l'équipe de Vahid Halilhodzic a présenté un visage bien différent en première période. On s'attendait à une rencontre fermée entre des Niçois champions de France du match nul et des Parisiens appliquant leur recette habituelle à l'extérieur, mais c'est finalement le PSG qui choisit de prendre le match à son compte! Déployant un jeu plutôt agréable, le PSG met la pression sur le but niçois, mais une fois n'est pas coutûme, Fiorèse et surtout Pauleta manquent l'immanquable à plusieurs reprises! Et c'est finalement Nice qui sur sa première occasion, et suite à une erreur de Pierre-Fanfan, ouvre le score par l'intermédiaire du vieux briscard Lilian Laslandes.
La suite de la première mi-temps confirmera cette impression d'un PSG méconnaissable, avec des attaquants peu en verve et accumulant les râtés, et encore plus étonnant, une défense bien fébrile, génée par un dispositif inhabituel, Talal El Karkouri ayant été placé devant la charnière centrale, et par la vivacité des attaquants niçois, Meslin et Laslandes.
Paris laisse passer l'orage niçois et Alonzo se sacrifie pour son équipe.
Au retour des vestiaires, Paris va vivre un calvaire de 25 minutes. Acculés par les Niçois, les coéquipiers de Fredéric Déhu ne se trouvent plus sur le terrain. Le milieu de terrain, placé trop haut, ne parvient plus à ressortir le ballon. Les latéraux Mendy et surtout Sorin sont bien pris par leurs vis-à -vis. Sur l'une des actions niçoises, Meslin part à la limite du hors-jeu dans le dos de Talal El Karkouri. Alonzo pris en un contre un n'a d'autre choix que de commettre la faute en dehors de la surface. Il écope fort logiquement d'un carton rouge mais est conscient de se sacrifier pour son club. Ses coéquipiers ont sans doute entendu ce message mais préfèrent laisser passer l'orage. On se dit à ce moment du match que la soirée pourrait devenir réellement cauchemardesque... Pourtant la bonne étoile ne fait pas défaut au PSG, et le poteau sur une nouvelle frappe de Meslin vient sauver Letizi.
Paris cette année a quelque chose en plus...
Et ce quelque chose, c'est une faculté à se mettre minable quand le score est défavorable, un goût de la gagne apporté par Vahid et ses recrues.
C'est le dernier venu, Ljuboja, juste avant de laisser sa place à Reinaldo qui sonne la révolte à la 70e minute et remet son équipe dans le sens de la marche. D'un violent et magistral coup-franc, obtenu sur l'une des premières incursions parisiennes de la seconde période, il oblige Gregorini à effectuer l'arrêt du match. Dès lors, pourtant réduits à dix, les hommes de Vahid Halilhodzic vont tout donner! Par Pierre-Fanfan d'abord qui, sur une tête rageuse suite à un énième corner, égalise à la 80e minute de jeu. Puis par Sorin qui, auteur à la 87e minute d'une merveilleuse tête décroisée, fait oublier les nombreuses occasions vendengées par les Parisiens en première mi-temps. Paris tient sa victoire, celle du courage et de l'abnégation, dans une soirée qui ne semblait pas être la sienne.
Une superbe opération.
Paris réussit surtout une magnifique opération comptable, revenant à égalité de points de Lyon qui jouera demain à Strasbourg, et surtout à deux points du leader Monaco, accroché à Lens!
Ce sont finalement les Niçois, très ambitieux avant cette rencontre, qui auront du mal à se remettre dans le championnat. Ils voient leurs chances de se qualifier pour l'Intertoto s'éloigner, et le match n'aura pas épargné les organismes, puisque pas moins de 4 joueurs (Cobos, Pamarot, Echouafni, Laslandes) se sont blessés ce soir.
Doublel
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