Nice : la grande famille

Ils sont là, sous le patio d'été, au milieu des chênes. Ils attendent. Puis, un à un, les joueurs du Gym arrivent. Leurs joueurs. Alors leurs visages se décrispent, leurs yeux s'illuminent. Tous affichent un énorme sourire.

Ils étaient 250 environ à Lyon lors du Conseil fédéral partis manifester leur amour pour ce maillot rouge et noir. Ils étaient une petite centaine hier soir à avoir répondu présent à l'appel du club et de l'hôtel Lou Castelet.

« Avec Gernot (Rohr), on s'était dit qu'un jour, on les remercierait », explique Daniel Servella, propriétaire de l'établissement où logent l'entraineur niçois et quelques joueurs.

Désormais, c'est chose faite. Autour du buffet, joueurs et supporters discutent, échangent. On dédicace posters, T-shirts, ou une simple feuille de papier. Peu importe. L'ambiance est festive, bon enfant. Très conviviale en somme. Presque normale même.

Car à Nice plus qu'ailleurs, joueurs et supporters entretiennent un lien très fort. « C'est la première fois que je les rencontre, avoue Jonathan, un fan des Aiglons de 16 ans. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi détendus. Tous m'ont serré la main. Je les pensais plus distants alors qu'ils sont très sympas. En plus, on est tous mélangé. »

« C'est trop fort, renchérit Pierre, 17 ans, qui porte fièrement le maillot rouge et noir sur le dos. Ils sont toujours très disponibles. C'est même eux parfois qui viennent nous dire bonjour... »

Les joueurs aussi aiment leurs supporters. « Une soirée comme ce soir, joueurs et supporters mélangés, ça se voit très rarement dans d'autres clubs en France », souligne le capitaine niçois José Cobos.

Ils se sont unis pour le meilleur comme pour le pire. Le pire avec la rétrogradation en National par la DNCG et la perte du statut pro. Le meilleur aujourd'hui, avec cette saison en Ligue 1 qui ne fait que commencer...

Jérôme SILLON.
Jeudi 15 Aout 2002
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