Un nul frustrant

Niçois et Troyens se sont séparés dos à dos, samedi soir, au stade du Ray (1-1). Dallet a répondu à un superbe coup franc de Vahirua. Les Troyens, pourtant réduits à dix, ont courageusement résisté.

Pour cette première journée du championnat de France de Ligue 1, l’OGC Nice (privé des recrues Rool, Fanni, et de l’expérimenté Echouafni) recevaient les promus troyens (qui pouvaient compter sur la totalité de leur effectif, excepté l’attaquant George Ba). Cette première affiche au Stade du Ray promettait de l’engagement, puisque les deux équipes ont affiché le même objectif commun : le maintien.

Vahirua délivre Nice
Niçois et Troyens, peut être un peu crispés par la perspective de rater leur début de saison, entament le match sur un rythme relativement faible. Le premier carton précedera d’ailleurs la première action, preuve que l’engagement physique a primé sur les beaux gestes, en cette première période. Sanctionné pour un tacle sévère sur Balmont, Auriol Guillaume, ex-guingampais, est le premier averti du match. Il faut attendre la 14è minute, et une frappe de Nivet mal relachée par Grégorini, pour que Dallet se procure la première occasion troyenne du match. Les Niçois, vexés d’être inquiétés les premiers, ne tardent pas à réagir. Roudet (16e) sur une frappe trop enlevée, et Vahirua sur une frappe croisée, donnent des sueurs froides à Ronan Le Crom, le portier aubois. Nadé, par la suite, tente bien de sonner la révolte à la 26ème minute mais son centre ne permet pas à Amzine de frapper dans de bonnes conditions.
Les occasions sont donc définitivement niçoises, et un premier coup franc de Vahirua (28e) que Traoré fut tout près de couper de la tête, n’est qu’un avertissement. Le Tahitien, très en jambes, bénéficie d’un coup franc sur la gauche du but à 20 mètres. Sa frappe enroulée trouve la barre avant de rebondir derrière la ligne, permettant aux Niçois d’ouvrir leur compteur (1-0, 34e). Par la suite, Bagayoko, nouvelle recrue, trouve la barre sur une tête décroisée (38e) ; et il faut que Dallet tente un exploit d’une frappe des 20 mètres, difficilement captée par Grégorini, pour arrêter l’hémorragie (45e). C’est donc sur un avantage logique de 1-0 que les niçois regagnent les vestiaires.

Le courage Troyen
La deuxième période repart sur une autre physionomie, puisque les Troyens semblent animés de bien meilleures intentions. Nadé (50e), tout d’abord, d’un centre-tir vicieux, oblige Grégorini à claquer le ballon au-dessus de la barre. Mais quelques minutes après, la tentative troyenne est la bonne. Carl Tourenne, en bon capitaine, donne l’exemple, son débordement et son centre parfait permettent à Sébastien Dallet, au premier poteau, de tromper Grégorini d’une tête décroisée (1-1, 52e). Ce but, associé à une belle frappe de Matuidi (58e), provoque la réaction rapide des Niçois. Roudet (65e) réalise un spectaculaire retourné avant que Varrault, à la 72e minute, d’une tête passant à coté, ne fasse à son tour frémir le banc troyen.
L’expulsion de Carl Tourenne, ajoutée à la solide domination niçoise, vont convaincre les Troyens de jouer le point du match nul avec courage. Sur deux actions consécutives, les Troyens vont d’ailleurs passer près de la correctionnelle. Roudet (76e), très bon durant la partie, trouve le poteau sur une frappe du gauche, suite à un phénoménal travail de Koné. Ce même Koné va lui même toucher du bois à la suite d’un coup franc de Roudet détourné au point de penalty du talon par l’Ivoirien (77e). Ce double signe du destin va convaincre définitivement les Troyens d’entrer en résistance, malgré leur infériorité numérique. Et même si Bagayoko, par deux fois (87e et 94e), tente de percer le verrou troyen. C’est avec courage que l’ESTAC quitte la pelouse du Ray en ramenant le point du match nul, sur le score de 1-1

Julien Pedebos
Sport24.com