Retour gagnant pour Antonetti

Nice et son entraîneur Frédéric Antonetti ont pris leur revanche du match aller face à des Stéphanois incapables de leur poser le moindre problème.

«Anto, tu seras toujours chez toi». La banderole déployée hier à Geoffroy-Guichard pour le retour de Frédéric Antonetti témoignait une fois encore de la reconnaissance du public stéphanois à celui qui a largement contribué au retour de l' ASSE parmi l'élite.
Dans une rencontre où la pression était davantage sur les épaules stéphanoises que niçoises, les premières minutes furent équilibrées au niveau de la possession du ballon. Par contre, les Niçois se montrèrent plus percutants avec cette occasion en or pour Koné lancé par Roudet. Janot sortit brillamment vainqueur de son duel avec l'international ivoirien (2e). Avec un milieu à quatre en losange derrière deux attaquants, les Aiglons jouaient suffisamment haut pour éviter la pression stéphanoise. Janot dut d'ailleurs sortir promptement devant Bellion (10 e).
Le premier tir cadré stéphanois fut l'oeuvre de Hellebuyck dont le coup franc fut toutefois bien capté par Grégorini (14e). Feindouno tenta ensuite sa chance du gauche, sans danger pour le portier azuréen (19e).
Tout cela était bien insuffisant pour perturber une formation niçoise solide sur ses jambes, prompte à sortir rapidement le ballon dès qu'elle l'avait récupéré. Quant aux Stéphanois, faute d'inspiration offensive, ils faisaient preuve d'une présence de bon aloi dans les duels. Ce qui débouchait sur un match fermé, guère emballant en vérité.

ENCORE UN COUP DE PIED ARRÊTÉ FATAL
David Hellebuyck attira tout de même l'attention de Geoffroy-Guichard lorsqu'il arma son tir: le ballon frôla le poteau de Grégorini qui n'avait pas bronché (31e). Le gardien niçois dut par contre intervenir trois minutes plus tard sur une volée de Sablé.
Mais ce sont les Niçois qui eurent l'opportunité la plus franche sur un contre percutant de Bellion. Le tir de Balmont fut détourné par Janot (35e). Le dernier rempart des Verts dut encore se détendre sur un coup franc de Roudet pour repousser le ballon du bout des doigts. Bellion, en embuscade au second poteau devança Perquis pour ouvrir le score (37e). L'ASSE venait de concéder son douzième but en cinq matches, le huitième sur coups de pied arrêtés.
Un but qui assomma des Stéphanois incapables du moindre sursaut d'orgueil en cette fin de première mi-temps.
On crut en discerner un au retour des vestiaires. Les Verts mettaient plus de détermination dans leurs actions, à l'image de Piquionne, même si elles demeuraient brouillonnes. Afin d'essayer de mettre de l'ordre au sein d'une équipe qui jouait trop souvent à l'envers, Baup fit appel à Zokora à la place de Diawara, Perrin glissant au poste d'arrière droit.

DES VERTS TOUJOURS AUSSI PÂLES
Le ballon circulait mieux, c'est un fait, mais Nice tissait un rideau défensif infranchissable pour des Verts en manque d'inspiration. Un centre de Feindouno ne trouva pas preneur (64e), ce qui symbolisait le manque de présence des Stéphanois dans la surface de vérité.
Pour pallier cette lacune, Gomis fit en son entrée en lieu et place de Mazure bien décevant. Hellebuyck tenta une fois encore sa chance de loin, sans réussite (75e).
Au fil des minutes, les Verts s'engluaient dans la défense niçoise. Ils ne parvenaient à donner du rythme, à bousculer une équipe qui avait décidé de lui abandonner le terrain afin de mieux défendre son maigre avantage.
Elle le fit sans souci majeur durant les cinq minutes de temps additionnel. Frédéric Antonetti signait un retour gagnant face à des Verts de plus en plus pâles à chaque sortie.

Jacky Clavel
Le Progrès