Nice vit encore

Efficaces et déterminés, les Niçois se sont imposés largement (3-0) face à des Merlus qui confirment leur nette perte de vitesse du moment. Grâce à ce succès l’OGCN n’est plus relégable.

Compte rendu du match
Condamnés à l’emporter sous peine de voir l’écart se creuser avec les autres formations en difficulté, les Niçois ne tardaient pas à se montrer menaçant sur les buts de Fabien Audard. Dès la 9ème minute, Vahirua allumait la première mèche sur un centre d’Echouafni mais sa tête était trop croisée. Dans la foulée, Nice convertissait sa domination sur corner par Bellion qui reprenait un long centre de Rool au second poteau (1-0, 13e). Puis c’est ensuite Vahirua, intenable ce soir, qui semait la zizanie dans la défense bretonne. Après un raid solitaire, le Tahitien trouvait Koné, qui décalait Balmont, mais la frappe de ce dernier était trop enlevée (18e). Et les Lorientais me direz-vous ? Et bien ils allaient finir par réagir imposant peu à peu leur jeu rapide à une touche de balle. Peu avant la demi-heure de jeu, Namouchi se procurait même une occasion énorme sur un centre de Saïfi mais la tête du milieu de terrain breton était détournée…de la tête par un Lloris plutôt chanceux sur ce coup là. Mais passé cette alerte sérieuse, la domination des Merlus allait s’avérer plutôt stérile. Et ce sont au contraire les Azuréens qui se montraient dangereux une dernière fois par Koné, dont la frappe puissante s’envolait dans le ciel méditerranéen (45e).

Doublé pour Bellion
Malheureusement pour les Lorientais, le retour des vestiaires n’allait pas leur permettre d’inverser la tendance et de profiter des quelques errements de Niçois par encore totalement rassurés malgré leur avantage. Pire, sur la première offensive des hommes de Frédéric Antonetti, c’est une nouvelle fois Bellion qui endossait son costume de finisseur au sortir d’ une action de haute volée initiée par un grand pont de Vahirua. Le centre de l’ancien Nantais trouvait ensuite Koné qui déviait légèrement pour Bellion donc, qui n’avait plus qu’à terminer le travail (2-0, 51e). Sonnés, les Lorientais tentaient bien de recoller mais les entrées successives des attaquants Marlet, Barry et M’Bodji ne mettaient pas Lloris à contribution outre mesure. A l’inverse, l’entrée d’Ederson allait, elle, s’avérer décisive puisque c’est lui qui offrait une merveille de dernière passe à Koné dont la vitesse faisait le reste pour le troisième but niçois (3-0, 77e). On passait même tout près de la correction quand Bellion, encore lui, reprenait un centre de Koné mais le ballon était sauvé sur la ligne par la défense bretonne (79e). C’est donc une victoire méritée et un grand ouf de soulagement que se sont offert les Niçois, plus mordants offensivement que leurs homologues bretons. Des Lorientais qui tombent, eux, pour la première fois en déplacement cette saison et qui enchaînent avec un cinquième match sans victoire. Inquiétant. Lors de la prochaine journée les Niçois se rendront à Rennes alors que Lorient tentera d’enrayer sa mauvaise série à Lille.

Le jeu et les joueurs
Très attendus, les Niçois ont pour la plupart répondu présent lors de cette rencontre déjà capitale pour la survie du club en L1. Mention spéciale à l’escouade offensive emmenée par un Bellion des grands soirs, auteur de ses deux premiers buts de la saison. Une performance de haut rang qui fragilise définitivement la position de Moussilou, resté quant à lui sur le banc. Dans le sillage de l’ancien attaquant mancunien, on aura noté l’activité incessante et finalement récompensée de Koné, mais aussi l’apport considérable de Vahirua, aussi à l’aise dans le jeu long que dans les petits espaces. Pour ce qui est de l’arrière-garde, Abardonado n’aura pas manqué ses retrouvailles familiales en muselant complètement Gignac.

Côté lorientais, les motifs de satisfaction sont logiquement bien moins nombreux. Car si Audard ne pouvait pas faire grand-chose sur les trois buts et si Saïfi a beaucoup pesé sur la défense niçoise dans son style si caractéristique tout en technique, on ne peut pas en dire autant de Gignac, très discret ce soir. Pas systématiquement titularisé par Christian Gourcuff, Namouchi a également montré des qualités intéressantes notamment dans son jeu vers l’avant.

Aurélien Billot
Sport24