Antonetti : « Obsédé par le maintien »

Frédéric Antonetti, l’entraîneur niçois sorti renforcé de la récente crise, veut sauver la place du Gym en L1.

- Comment avez-vous vécu les récents soubresauts qui ont agité le club ?
J’ai connu une fin de semaine dernière particulière et plutôt difficile. Honnêtement, je n’étais pas au courant de tout mais c’est vrai que la situation était, comment dire... un peu floue. Ce n’était pas drôle, mais j’ai pu préparer le match à Lyon (1-1) correctement. J’ai pu faire l’entraînement comme il fallait et j’y ai mis tout mon coeur et mon professionnalisme.

- Même si la veille du match la situation évoluait d’heure en d’heure, faisant de José Cobos ou de vous l’entraîneur ?
Oui, mais je me suis efforcé de ne pas penser à ça. J’ai tenté de préparer le groupe du mieux possible et d’aligner la meilleure équipe possible à Lyon. J’ai tout mis en oeuvre pour qu’on réussisse un résultat et j’ai fait abstraction du reste.

- Avez-vous pensé que le match à Lyon était votre dernier à la tête du Gym ?
On en parlait beaucoup mais je ne me suis jamais mis dans cette situation. Là, je me suis aperçu que j’étais vraiment costaud et que j’arrivais à supporter la pression. Ce n’est pas que j’en doutais mais j’en ai eu la preuve dans un contexte très compliqué. J’ai quand même parlé aux joueurs avant le match. Je leur ai simplement dit : “Que ce soit moi l’entraîneur ou pas, vous avez les moyens de vous en sortir.”

- Vous pensez que ce résultat nul contre Lyon a changé les données ?
Non, je ne pense pas. Mais je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question. Il faut la poser à ceux qui décident.

- À Lyon, les joueurs ont donné l’image d’un groupe très concerné par la situation...
Je ne suis pas étonné. Je me tue à dire que les joueurs veulent s’en sortir. Je ne sais pas s’ils suivent ou non l’entraîneur mais j’ai à faire à un groupe sain qui a certes quelques défauts mais qui a surtout beaucoup de qualités.

- Depuis lundi, avez-vous pu travailler sereinement ?
On est repartis sur les mêmes bases et mon discours n’a pas varié. Je suis obsédé par le maintien. C’est mon objectif prioritaire depuis la 6e journée, alors qu’on avait récolté un point sur dix-huit possibles. Je savais qu’on traverserait des périodes de turbulences mais je savais aussi qu’on avait le talent pour rester en L 1. Rien n’a changé.

- Sauf votre staff. José Cobos n’est plus là. Ne pouvait-il pas rester ?
D’une part, on ne peut pas dire qu’il ne s’est pas passé quelque chose. D’autre part, je suis entouré d’un adjoint (De Zerbi), d’un préparateur physique (Dyon) et d’un entraîneur des gardiens (Valencony). C’est largement suffisant.

- Après le match à Lyon, qui peut agir comme un déclic, vous continuez par deux matches de suite à domicile, contre Bordeaux et Troyes. Est-ce un tournant ?
Lyon, un déclic ? Je ne sais pas. J’espère qu’on va enchaîner. Pour l’instant, c’est uniquement Bordeaux quim’intéresse. Il nous faut impérativement valoriser le résultat nul ramené de Gerland et je crois qu’on est capables de le faire.

Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe