Frédéric Antonetti : « Je veux voir mon équipe être capable d'assumer cette place de 4e ! »

Analyse du match de Marseille et de la future rencontre à Lens avec Frédéric Antonetti, où le coach niçois, qui devra faire sans Lilian Laslandes, toujours aux soins, enregistrera le retour de Baky Koné. Interview...

- Frédéric, on va parler de ce match contre Lens. Qu'est ce que vous attendez de vos joueurs sur ce match là ?

Ecoutez, il y a 3 points en jeu, on va essayer de les prendre, même si Lens ne sera pas d'accord, tout simplement. Chaque fois qu'il y a un match de championnat, on essaye d'avancer et de grappiller des points.

- Le match contre Marseille, il y a eu des bonnes choses et des un peu moins bonnes, vous allez vous en servir pour Lens ?

Le match de Marseille est un match qu'on a analysé pour essayer de s'améliorer. Voir ce qui a été bon et moins bon, ça fait partie d'un championnat. Le match de Lens sera différent, on va rencontrer une équipe qui est en plein renouveau, avec un nouvel effectif car ils ont changé pratiquement 40% de leur équipe, donc ça va être un match difficile, et c'est toujours intéressant de jouer contre des équipes de bon niveau.

- Vous aviez déclaré que Nice, au complet, est une équipe difficile à jouer. Là, Nice est pratiquement au complet, c'est un point positif ça.

Parce que vous croyez que sans Hognon et sans Laslandes, on est au complet ? Pratiquement au complet ? Au football, c'est au complet, et pratiquement, ce n'est pas au complet. Non, j'avais dis simplement qu'on est compétitif, mais compétitif jusqu'où, ça je ne le sais pas. On aura la réponse à la 38e journée...

- Concernant Job, il reviendra quand ?

Il a eu un problème de correspondance à l'aéroport de Paris, donc il ne sera l'entraînement que demain matin.

- Le retour de Baky ?

Baky est un joueur important de notre effectif et on est très content qu'il nous ait rejoint.

- Et Lilian ?

Il aurait pu être opérationnel, mais c'était prendre un risque qu'on n'a pas voulu prendre, donc il reprendra lundi après-midi.

- Surtout que le petit Modeste a donné entière satisfaction contre Marseille...

Oh ce n'est pas la raison. La raison est simple, c'est qu'on ne veut pas qu'il soit un blessé de longue durée et on préfère qu'un joueur rate un match plutôt qu'il soit absent pendant 1 mois. Car on a besoin de tout le monde, Lilian Laslandes et Anthony Modeste compris.

« Apprendre à gérer la pression ! »

- Par rapport à la série de 13 matches, Marseille ce n'est pas forcement un coup d'arrêt, ça peut remettre l'équipe d'aplomb ?

J'avais dis avant le match, que quelque soit le résultat de Marseille, il faudra continuer. Moi l'année dernière, je disais "les calculs on les fera à la fin" car j'étais sur qu'on allait se maintenir. Là, le championnat est serré, je veux voir mon équipe être capable d'assumer aujourd'hui cette place de 4e. Mais ce n’est pas évident car pendant 3 semaines on ne nous a parlé que de cette série, on ne nous a parlé que d'Ederson, on ne nous a parlé que de Lloris en équipe de France. Bon, c'est la règle de jeu, mais je veux dire qu’on n’a pas l'habitude, et il faut apprendre à gérer cette pression qu'il y a autour et à Nice on n’a pas été trop habitué à ça. On est beaucoup plus performant quant on est au calme, mais bon c'est comme ça (rires).

- C'est quand même plus agréable à gérer que l'an passé non ?

Oui c'est sûr. Mais l'an passé, on s'était mis dans une bulle pour se sauver, donc c'était différent. Mais il faut savoir grandir tout simplement. Cette exposition médiatique, c'est vrai que ça fait du bien. Il faut savoir faire la part des choses. Et ne l'ayant pas très souvent vécu à l'OGC Nice, il est normal de faire des erreurs.

- La 4e place justement, est ce que ça n'a pas joué aussi dans la façon que les équipes adverses appréhendent les matches face à Nice ?

Vous savez, il y a deux façons de voir les choses. Soit les équipes nous craignent, et c'est une bonne chose, soit elles se recroquevillent un petit peu et elles attendent leur chance. C'est ce qui est arrivé dans les derniers matches. A nous de tirer les enseignements de tout ça, mais ça fait partie de la règle du jeu. Vous savez, il faut savoir que parfois on peut perdre des matches, mais il faut surtout savoir les analyser. Je pense que le plus difficile dans le football aujourd'hui, c'est qu'il faut savoir s'évaluer. Il faut savoir évaluer son équipe, son club, sa performance, son match... et avec tout ce qui se dit autour, ce n'est pas simple. Par exemple, pour Hugo Lloris, tout ce foin autour de lui et de l'équipe de France, je trouve que c'est tout simplement déplacé et prématuré. Ca fait partie du jeu, moi je serais content qu'il soit en équipe de France, mais il y a un temps pour tout. Bon, il y a un sélectionneur qui fait son choix, mais bon, à un moment donné, il faut savoir rester les pieds sur terre.

Propos recueillis par E.N.
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