Des Aiglons cloués en vol

Trois points sur 15 possibles et une élimination en Coupe de France. Voilà le triste bilan de l'OGC Nice après un mois de compétitions. Un période creuse qui a fait chuter Nice du haut du classement, coupant pour la seconde fois les ailes des Niçois dans leur propre antre du Ray, samedi soir, lors de la 26e journée de Ligue contre Auxerre (2-1). La fin d'un règne qui s'est accompagné d'une violente prise de bec entre l'entraineur niçois et Florent Balmont. Si les deux hommes se sont depuis expliqués, cette altercation a dévoilé le retour d'une certaine nervosité dans les rangs niçois, peu habitués à prendre aussi peu de points.

Formation atypique au parcours inattendu, l'OGC Nice a connu une nouvelle désillusion dans son nid du Ray, samedi soir, face à Auxerre. Après avoir encaissé sa première défaite à domicile en un an face à Marseille (2-1), le Gym a enregistré un second revers sur le même score face à une équipe bourguignonne ultra-réaliste. Une troisième défaite en cinq rencontres qui plonge le club niçois dans une spirale négative. Après un envol enthousiasmant, les Aiglons reviennent sur terre et doivent se préparer à une migration risquée au stade Geoffroy-Guichard le week-end prochain.

Angers et tout déraille

A l'image de Nancy, Caen ou encore du Mans, l'OGC Nice a réalisé une saison au dessus des ses attentes. Septièmes du classement à la mi-parcours, les Aiglons étaient revenus avec les mêmes intentions à la reprise décrochant une quatrième place au soir de la 21e journée du championnat. Une apothéose pour un groupe invaincu à domicile, depuis mars 2007, et à l'extérieur, depuis le 6 octobre. Comme sur un nuage, les Niçois enchaînaient les rencontres sans pression malgré un statut différent au fil des résultats. Frédéric Antonetti et les Niçois se félicitaient alors de cette réussite tout en se préservant d'un éventuel retour de bâton. Un déclin attendu tant les Aiglons étaient touchés par les blessures et dépendants de ses Africains partis à la CAN (sept joueurs dans l'effectif). Ainsi après deux nuls inespérés sur la pelouse de Rennes (1-1) et de Toulouse (1-1), l'OGC Nice allait sombrer en Coupe de France sur la pelouse d'Angers, club de Ligue 2. Cruelle élimination qui mettait un terme à l'invincibilité des Niçois toutes compétitions confondues. Un mal pour un bien pense-t'on au Ray même si la manière était regrettable. Trois rencontres plus tard, Nice et ses joueurs ne s'en remettent toujours pas avec deux défaites à domicile face à Marseille et Auxerre et un nul à Lens (0-0).

Retrouver ses valeurs

"Si nous voulons rester dans le haut du classement, il faut gagner. Je pense que nous sommes dans le vrai, on a trouvé une certaine rigueur. On concède peu d'occasions sur les derniers matches. Il nous faut juste plus de réalisme offensif. Prendre conscience de notre potentiel", avait déclaré Frédéric Antonetti avant la réception d'Auxerre. Un discours qui se voulait rassurant et qui, malgré la défaite, ne devrait pas changer au moment d'affronter Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard. Si l'entraineur niçois assurait qu'il avait "beaucoup de déception" à l'issue de la rencontre face à Auxerre, il n'oublie pas que ses joueurs avaient dominé la rencontre. "Il faut maîtriser un match de la première à la dernière seconde. Ce soir, nous avons ressuscité des morts. Sur le banc, je n'y croyais pas. Le match nous tendait les bras, on leur a donné ! Je ne sais même pas quoi dire d'autre. Il faudra réinstaurer plus de discipline. Mais j'espère que ce match nous servira de leçon", avait-il conclu dépité en conférence de presse. Même son de cloche chez les joueurs. Olivier Echouafni, Ederson ou encore Cyril Jeunechamp ont tous regretté le scénario final et n'ont qu'un seul souhait face à Saint-Etienne: prendre les trois points. Une chose est sûre, Nice n'a jamais été aussi dangereux qu'en tant qu'outsider. L'ASSE devra faire attention à l'excès de confiance après deux matches bien négociés.

Pierre-Georges TEMPIER
Football.fr