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Presse :

Une nuit à Paris.....

Nice-Matin, le 02/09/2002 à 08h15

PSG-Nice vient d'écrire son histoire (1-1). Une histoire pleine de vie, d'envie, d'espoir, de crainte et d'enchantement.

Il est 22h30.

La nuit parisienne est douce. Surtout pour ceux qui ont le cœur teinté de rouge et noir.

Maintenant, le Parc des Princes est vide. Ou presque... Seule une petite tribune vibre encore sous les semelles guillerettes des quelque trois cents supporters niçois comblés par leur soirée. Surveillés par des policiers aux strictes consignes et contraints d'attendre que les « furieux » du PSG aient quitté ce quartier de haute sécurité, les bienheureux du Gym fêtent, bruyamment, leur fierté retrouvée. Pendant que 41.000 Parisiens de naissance ou d'adoption s'évanouissent en silence, des chants à la gloire de l'OGCN montent dans un ciel endormi.

Les Niçois, eux, ne sont pas près d'aller se coucher. Quand l'excitation se mêle au bonheur, la nuit est souvent blanche. Ou rose bonbon...

Et puis pourquoi fermer les yeux, lorsque les rêves se vivent éveillés.

Un bon point dans la poche, de belles images en tête, les joueurs s'attardent, eux aussi, dans ce stade mythique. Pourtant, ils ont séché le décrassage. Ou plutôt, ils l'ont remplacé par de longues minutes de relaxation dans la petite piscine du vestiaire. On est sérieux ou on ne l'est pas.

Ils ne sont donc pas revenus sur ce pré où, après avoir semé tant d'efforts, ils ont récolté une satisfaction.

Des regrets en entrée...
Dans des couloirs où seul un badge bariolé peut vous éviter le carton rouge, Bruno Valencony retrouve un Daniel Bravo à l'élégance décontractée.

Un peu plus loin, José Cobos est encerclé par des vieilles connaissances ou des amis de toujours.

A l'heure où les intéressés refont le match face à une caméra, un micro ou un stylo, les Niçois ne parviennent pas à dissimuler des regrets qui ne seront pourtant pas éternels.

Les voilà perfectionnistes jusqu'au bout des crampons maintenant.

L'appétit vient en mangeant, dit-on. Après une diète interminable, ces affamés ne seront pas rassasiés de sitôt.

Viser le maintien ne limite pas les ambitions ponctuelles...

Alors, ils grimacent quand ils s'arrêtent sur l'égalisation parisienne.

Ils s'en veulent.

Roy et Varrault revoient Ronladinho donner ce petit ballon à un Paulo Cesar lancé.

Pitau déplore avoir dévié le centre du Brésilien d'une mèche de cheveu.

Grégorini se mord les gants d'avoir été trahi par cette trajectoire piégeuse qui aura échappé aussi aux observateurs.

''C'est le football'' pourraient souffler les sages.

Dans les sous-sols du Parc, le car ronronne. Les stewards ronchonnent. Il faut y aller.

Certains demandent un bon de sortie pour souper en famille. Ils l'obtiendront. Gernot Rohr sait bien que la rigueur doit parfois laisser passer les libertés.

La soupe devant ''Jour de foot''
Quelques fans au regard brillant ont attendu le passage de leurs chouchous. Ils saluent, applaudissent, envoient des bises. Ils sont heureux.

Dans le bus, pas de cris, pas d'euphorie, mais un bien-être presque palpable.

Paris défile. La radio rappelle les résultats de cette cinquième journée du championnat. Dissèque le classement.

« Nice toujours leader »
Personne ne se lasse d'entendre ces trois mots.
« Plus fort ! », réclame Malek Cherrad au sourire si large que ses oreilles semblent frétiller.
Sous le museau du chauffeur, deux motards, dans un numéro d'acrobate, ouvrent la voie. Fendent la route. Mais le ''périph'' est fluide. Meudon-la-Forêt arrivera vite.

Dressée à l'entrée de l'hôtel, la réceptionniste parait affolée. Il faut aller diner. Et vite.

La soupe de légumes est en train de refroidir...

Les Niçois l'avaleront en regardant ''Jour de foot''.

Le cliquetis des cuillères n'échappe pas à une équipe de TF1 venue faire quelques prises pour le ''Téléfoot'' du lendemain.

« L'élite, c'est vraiment un autre monde », lâche Bruno Mignante, kiné des soirs sombres et des jours colorés.

Il n'est pas le seul à être soufflé par cette médiatisation insistante.

Aujourd'hui, Nice est un peu le nombril de la France du foot...

Un nombril sans percing. Naturel. Simple. Bien dessiné.

Alors, on le montre. On le vante.

Les joueurs, eux, songent surtout à apaiser leur ventre. La quiche déboule, la volaille accourt.

Moqueries au dessert
Mais voilà que jaillissent les images du match.

Le poulet est en sursis...

Le but niçois déclenche encore des frissons.

Diawara n'est pas là. Dommage. Il aurait entendu une pluie d'éloges s'abattre sur ses épaules meurtries.

Il faut dire que sa feinte sur un Heinze hypnotisé valait deux ou trois ralentis.

Everson, lui, est à table. Concentré. Fixé sur ce petit écran où il se revoit mettre cette reprise du plat du pied gauche. Le voilà qui refait le geste. Avec la même rage. Et son visage qui s'illumine. Du même bonheur.

Là, il évite, tout de même, d'enlever son tee-shirt. Il n'osera pas, non plus, se jeter une seconde fois dans les bras de son entraineur.

Cette décharge de joie lui vaudra de se faire chambrer par les siens. « Tu as foncé vers papa... », lui lancent les blagueurs.

Lui se marre.

Gernot Rohr sourit.

« La prochaine fois, coach, je vous taperai dans la main », s'excuse le taureau brésilien qui aurait pu mettre son entraineur KO tant il mit de fougue dans son étreinte...

Ça fera des souvenirs.

Jamais à court, les moqueurs s'en prennent maintenant aux chaussures d'Eric Roy invité en direct sur Canal Plus aux côtés de Lionel Létizi.

Des pompes caramel pourtant très tendance.

Des effrontés, ces Niçois. Avec un Pamarot tacleur même en position de hors-jeu...

Un bout de fromage. Une goutte de bière ou une larme de bordeaux.

Il y a des largesses au menu.

C'est sympa d'être leader.

''Jour de foot'' est fini et la nuit bien entamée.

Valencony et Aulanier papotent. Berville et Cherrad se gondolent. Pitau se détend. Everson savoure. Grégorini et Abardonado partent se coucher.

La crème brulée est délaissée.

Pour les Niçois, il serait peut-être temps de dormir. Pas sur des lauriers. L'équipe n'a pas la tête à ça.

Il est près de deux heures du matin.

Un joli dimanche est en train de naitre.

Un de plus.

Décidément, l'OGCN a changé.

Philippe CAMPS.
Lundi 02 Septembre 2002
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Pts J V N D Diff
 3.    Monaco 52 28 15 7 6 +15
 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



  mer. 13/03 (21h10) PSG - Nice : 3 - 1
   26e  sam. 16/03 (21h) Lens - Nice : 1 - 3
   27e  dim. 31/03 (15h) Nice - Nantes : 1 - 2
   28e  dim. 07/04 (15h) Reims - Nice : 0 - 0
   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient
   29e  mer. 24/04 (21h) Marseille - Nice
   31e  dim. 28/04 (15h) Strasbourg - Nice


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