Loïc Rémy : « je suis attendu, c’est une lourde pression »

Prêté par Lyon à Lens en janvier dernier, Loïc Rémy (21 ans) a connu une aventure mitigée avec le club nordiste, satisfait d’avoir démontré toute l’étendue de ses qualités (3 buts en 10 matches de L1), et forcément déçu par la relégation en L2.
Alors qu’il espérait rester une saison de plus en prêt chez les Sang et Or, le jeune attaquant est revenu dans son club formateur qui faute de lui garantir du temps de jeu, lui a permis de s’engager avec l’OGC Nice.

À quelques jours de la reprise sous les couleurs des Aiglons, l’ex-attaquant Lyonnais a confié à Foot Mercato ses objectifs avec son nouveau club, mais aussi son avenir en équipe de France après une première convocation avec les A’ au mois de mars dernier.

- Loïc avant le scénario catastrophe de la descente en L2 avec Lens, vous aviez fait part de votre envie de prolonger votre prêt d’une saison. Qu’est-ce qui vous a marqué dans ce club ?

c’est un club très accueillant et très chaleureux. Dès que je suis arrivé, j’ai tout de suite mis à l’aise, ce qui a favorisé mon adaptation. Le point noir c’est malheureusement la descente, mais je tire beaucoup d’enseignements positifs de cette aventure.

Le projet sportif de l’OGCN

- Vous avez choisi Nice, alors que des clubs français et étrangers étaient également intéressés par votre arrivée, qu’est-ce qui a motivé votre décision ?

Il y avait plusieurs propositions y compris à l’étranger. Mais n’ayant pas effectué une saison complète au sein d’un club, je ne me voyais pas prendre le risque d’aller à l’étranger. D’autre part, j’estime que la L1 est un championnat de qualité qui va me permettre de progresser. Il était naturel pour moi d’accorder ma préférence à un club français. Nice a un effectif de qualité, dans ma situation c’est le club qui peut me permettre au mieux d’exprimer mes qualités. Dans quatre, cinq ans, on verra pour les perspectives à l’étranger.

- Vous êtes un attaquant polyvalent, avez-vous évoqué avec Frédéric Antonetti quel sera votre positionnement sur le terrain ?

Non, en a pas encore discuté. On le fera certainement quand je serai sur place. On conviendra du positionnement qui sera le mieux adapté pour moi. Je suis à l’aise à gauche à droite comme dans l’axe. Ce ne sera pas un problème pour moi, je saurais m’adapter.

- Vous vous êtes engagé avec les Aiglons dans l’optique de remplacer Bakari Koné ?

En signant à Nice, je ne me suis pas posé de question sur l’avenir de Bakari Kone, c’est le challenge sportif qui m’a plu avant tout. C’est un joueur sur lequel on compte beaucoup à Nice comme je l’ai entendu. On s’adaptera en fonction de la situation. Ce qui compte c’est l’envie, c’est ce que j’ai ressenti. Je crois qu’il y a des possibilités de faire de belles choses.

L’investissement important de Nice

- Vous vous êtes engagé 4 ans avec les Aiglons, c’est une volonté de votre part de vous inscrire dans la durée ?

J’ai signé pour quatre ans parce que j’aspire à la stabilité et m’inscrire dans un projet durable. Maintenant je sais que je suis très attendu, donc il faudra frapper fort d’entrée. Cela passe par un investissement maximum

- Vous êtes le plus gros transfert (environ 8 millions €) de l’histoire de l’OGC Nice, cela suscite-t-il une pression particulière ?

Vraiment pas. J’ai 21 ans, je ne me pose pas de question. Maintenant je suis conscient de l’investissement important consenti par le club. Je sais que je suis attendu, c’est une lourde pression sur mes épaules mais ce qui me préoccupe aujourd’hui c’est de jouer. Il y a un beau challenge à relever.

L’Olympique Lyonnais

- Vous avez définitivement renoncé à l’OL ?

Non vraiment pas ! Nice va me servir de tremplin, et si tout se passe bien j’irai jusqu’au bout de mon contrat. La porte de Lyon n’est pas fermée loin de là... C’est ma ville, c’est mon club formateur. Pourquoi ne pas y revenir un jour . Cela n’est pas exclu !

L’équipe de France

- En mars dernier vous avez honoré votre première sélection avec l’équipe de France A’, comment avez-vous accueilli la convocation ?

Cela a été très soudain, je ne m’y attendais vraiment pas. Normalement, je devais être avec les Espoirs, mais la fédération m’avait laissé à la disposition de Lens pour préparer la finale de la Coupe de la Ligue, et puis j’ai été appelé suite aux défections. J’ai couru pour rejoindre Clairefontaine, j’étais vraiment heureux. Ça prouvait que j’avais bien travaillé et que le sélectionneur avait un oeil sur moi.

- Quel est votre sentiment sur le parcours des Bleus à l’Euro ?

C’est un peu mitigé. Il y avait la possibilité de faire mieux. Maintenant je ne suis pas entraîneur. Sur le papier l’équipe avait plutôt belle allure, elle aurait pu faire de belles choses. Je me mets à leur place, la fatigue a sans doute été l’un des facteurs déterminants. Enchaîner sur une grande compétition après une saison longue n’est pas évident. Ce fut donc très difficile pour eux.

- A l’issue de cette compétition, une page va se tourner une autre s’ouvrir, vous vous sentez concerné par l’avenir de la sélection ?

L’objectif pour moi est de bosser au maximum. Une convocation en sélection ce n’est que du bonus. Le principal, c’est de bosser au maximum. Après pourquoi pas ? L’équipe de France, tout le monde en rêve de toute façon.

- Le Mondial 2010 est inscrit dans vos objectifs ?

J’y pense, mais c’est vraiment secondaire. Je n’ai pas encore de sélection en équipe de France A, je suis encore très loin du compte. Quand je vois les exigences de ce niveau, je me dis que j’ai encore beaucoup de progrès à effectuer. Pour l’instant, la priorité c’est Nice. C’est là que je dois montrer ce dont je suis capable.

Aristide Mamilo
Foot Mercato