Dja Djédjé se veut optimiste

L'attaquant franco-ivoirien de Nice, Franck Dja Djedje est résolument optimiste. Relégué avec Arles-Avignon la saison passée, il ne pense pas revivre la même chose à Nice même s'il s'attend à une fin de saison compliquée.

- Franck Dja Djedje, après ce match nul face à Nancy, qu’est-ce qui prime ? Le soulagement après une seconde période ratée ou les regrets ?
Il y a beaucoup de regrets. Mais vu la physionomie du match, il y a aussi un point et on est preneur. C’était bien engagé en première mi-temps mais après, nous étions moins biens. Les points pris, on les prend sans rechigner car en seconde mi-temps, Nancy a beaucoup dominé.

- Comment expliquez-vous ce double visage de Nice qui peut être très bon comme très mauvais au cours d’un même match ?
Il n’y a pas d’explication. Il y a des matchs où on peut faire une partie complète et d’autres où on est moins bien. Il y a des mi-temps où on est moins bien. Là, on a réussi notre première mi-temps et la seconde a été moyenne, tout simplement. C’est le football.

- On a l’impression que Nice est parfois plus à l’aise face aux grosses cylindrées que face aux équipes du bas de tableau…
C’est plus simple contre les gros car ils jouent au ballon. Étant donné qu’on est dans le dur en ce moment, on ne doit pas trop se découvrir et jouer en contre pour se rassurer. Et les équipes moyennes qui semblent à notre portée, elles viennent aussi pour jouer comme nous et ferment la porte, ce qui fait que le jeu est fermé et que c’est plus difficile pour trouver une solution.

« Je suis persuadé que ça va aller »

- Le maintien se jouera jusqu’au bout. Mais on se dit que ça serait un énorme gâchis pour Nice de ne pas l’accrocher…
Cette saison est bizarre. Il n’y a pas d’équipes lâchées. Elles sont à trois points maximum donc la saison va être très longue. Ça va se jouer jusqu’à la dernière journée car il n’y a pas une équipe qui sort du lot. C’est très serré. On joue bien contre les gros, on joue mal contre les moyens… Ça se joue à peu de choses.

- Le prochain match sera très important face à des Sochaliens revigorés. Et après, vous aurez des matchs contre Marseille et Saint-Etienne…
Je suis persuadé que ça va aller. On fait des bons matchs en ce moment, on restait sur une bonne série. Contre Nancy, on n’a pas pu enchaîner mais on va rester sur notre dynamique et on ira à Sochaux pour faire un résultat. Après, on se battra le plus possible pour prendre le maximum de points possibles. Mais je pense que la fin de saison sera difficile pour nous comme pour les autres aussi…

- On ne vous sent pas spécialement inquiet. Est-ce que le fait d’avoir connu une saison vraiment catastrophique à Arles-Avignon vous permet de relativiser ?
Il n’y a pas photo entre les effectifs. L’année dernière, il n’y avait que des nouveaux et le temps que ça prenne, c’était déjà terminé. Arles-Avignon était vraiment largué dès la première partie de saison. On savait tous qu’on allait descendre. Cette année, ce n’est pas pareil. Si on joue le maintien, on n’est pas largué du tout. Si on avait pris les trois points face à Nancy, on serait treizième. C’est autre chose. Ça se joue à peu de choses. C’est vraiment différent d’une saison à l’autre.

« Je suis fier de moi »

- En tout cas, vous avez pu démontrer à titre individuel que vous aviez le niveau L1 après une saison galère à l’ACA. Ça doit vous faire plaisir de vous relancer ainsi…
Oui, je suis fier de moi. Mais en même temps, je suis dur avec moi car je pense que je peux faire mieux. Si mes buts peuvent sauver le club, tant mieux. Il vaut mieux marquer pour sauver le club que pour se faire plaisir quand il y a 4-0… Sur le plan personnel, je suis toujours content de marquer des buts mais s’ils sont importants, tant mieux.

- Parlez-vous parfois de cette course au maintien avec votre frère Brice à Evian ?
Oui, on en parle. Mais on ne se chambre plus car eux dernièrement gagnaient des matchs alors qu’on était dans le dur. Mais je sais que ça ira. Il vaut mieux que lorsque l’on se rencontre, on soit sauvé sinon, ça sera un vrai choc et il ne va pas me voir. Il ne verra que mon numéro en fait (Rires).

- N’avez-vous pas peur d’être un chat noir ? Vous êtes passé par Grenoble et Strasbourg, qui ont coulé, par Arles-Avignon qui est encore proche du précipice…
Non car à part Arles-Avignon, quand je suis dans les clubs, ça se passe bien. C’est quand je pars du club que ça se passe très mal. A Grenoble, quand j’y étais, ça allait mais après… Strasbourg, c’est pareil. A Brest, quand j’y étais, c’était bien. C’est quand je pars que ça foire (Rires). Nice a intérêt à me garder. En fait, je suis plus le porte-bonheur que le chat noir.

Rédigé par Olivier DE LOS BUEIS
Football365