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Presse :

Le chemin du Ray retrouvé

Nice-Matin, le 11/09/2002 à 07h40

Un brin amers, souvent désabusés, parfois ulcérés, ils n'allaient plus au Ray. Réfugiés malgré eux dans la nostalgie.

Rêvant des années cinquante, de ce Gym flamboyant, des doublés, d'une époque où il faisait si bon passer ses dimanches après-midi à « Saint-Maurice » comme l'on disait alors. Ils avaient tant aimé ces formations de légende.

Même les années 60, avec plus de haut que de bas, leur inspiraient de la tendresse. A défaut de triompher, l'équipe avait du coeur.

Ils retrouvaient les superlatifs en pensant aux années 70. Soutenu par Jacques Médecin, le président Roger Loeuillet voyait grand. L'Aiglon volait de nouveau haut même sans remporter de titre.

Restaient aussi des joies fortes mais furtives : la remontée en 85 avec Sérafin, le beau parcours en Coupe du Nice de Bjekovic en 87-88, le formidable match retour de barrage contre Strasbourg en 90, l'inattendu succès en Coupe à la fin de l'ère Bois en 1997. Au total plus un brio à brac de souvenirs que le souffle bienfaisant d'une véritable épopée.

Et ces amoureux du foot et du Gym avaient fini par désespérer ces dernières années tant le club s'enfonçait, se ridiculisait, s'auto détruisait. Ils s'étaient même faits, sans se l'avouer, à l'idée que Nice puisse être rayé un jour de la carte du football d'élite. Comme s'ils attendaient à une inéluctable guillotine.

Mais l'équipe s'est hissée en Ligue 1, le club a été sauvé, l'union sacrée réalisée, le début de saison est réussi.

Dans ce nouveau contexte, on revoit au stade du Ray bien des supporters qui l'avaient déserté. La nostalgie ne les paralyse plus : ils goûtent le présent, le cœur toujours rouge et noir, ravis de se retrouver parfois. Et pas seulement pour Nice-OM.

Avant le bras de fer d'aujourd'hui, écoutez huit d'entre eux. Tous heureux de pouvoir aimer de nouveau sans retenue cet OGCN qui, même s'ils n'allaient plus au stade, faisait toujours partie de leur vie....

Gérald Faure : « Je retrouve des copains

« Quand je suis rentré de Blida en 1962, je montais au Ray voir l'équipe des Robuschi, Chorda, Marchetti, De Bourgoing, Dandru... Devenu supporter, j'ai ensuite connu toutes les époques, notamment celles de Huck et Eriksson puis de Katalinski, Bjekovic et Guillou. Je me souviens parfaitement de ha main de Lopez, incroyablement oubliée par M. Wurtz et qui a fait perdre le titre à Nice.

« Je suis monté à Paris pour ha finale de Coupe perdue contre Nancy en 1978. Un tournant dans l'histoire du club qui connut dès hors une lente chute.

« Après l'extraordinaire match de barrage contre Stras bourg, je ne suis plus allé au stade devenu une morne plaine. II n'y avait plus rien à voir, mes copains n'étaient plus là.

« Aujourd'hui j'en retrouve certains et nous aimons toujours autant le ballon. Léquipe ? II y un renouveau avec des jeunes et des laissés pour compte qui en veulent. »


Alain Balabanian :« Je suis toujours resté supporter »

« J'avais neuf mois quand j'ai commencé à aller au stade : mon père y montait à pied depuis ha rue Paganini en me tenant dans ses bras. II m'a mis un ballon dans les pieds à trois ans. Et dans ma jeunesse, j'allais voir les matchs avec mon ami Pierre Noiray. Son père ou le mien nous accompagnait. Je me souviens du pied gauche de Piantoni, de ha correction de Rodzyk, de Serra et de ses étonnants pointus sur coup franc, du petit « Coco » Maison venant défendre Aubour : tel un karatéka, il avait attaqué un attaquant lyonnais en lui mettant les deux pieds à ha gorge.

« Après ha finale perdue contre Nancy, j'ai moins assisté aux matchs, écœuré par toutes ces histoires-- hors hors foot, une pagaille inconcevable,. Je, traînaismon spleen, je me suis rabattu sur ha télé. J'ai aimé le grand OM de Tapie mais suis toujours resté supporté rouge et noir. Aujourd'hui, je remonté au stade avec plaisir et j'emmène mon fils Lewis. L' équipe l'allure chacun y met du sien. Bravo ! »

Henri Vera : « Je retourne au stade avec mon fils

« Au début des années 70, avec mes coéquipiers de ha Société générale, notre libéro de charme Jean-Claude Maurel, son frère Gérard, Maranelli, Fichaux, Dalmasso, Pellet, Civera, on montait voir l'équipe de Snella après avoir joué en corpos. Et ensuite on allait manger ha pizza au Nautic ou au Félix Faure. Tant que l'équipe était en D1, j'allais aux matchs régulièrement. Puis l'équipe de ha Générale s'est dispersée et le spectacle et l'ambiance de ha D2 ne me motivaient guère même si j'ai assisté aux derniers matchs de ha saison passée quand ha D1 était proche.

« Aujourd'hui je retourne au stade avec mon fils et ma société a pris une loge de quatre places. J'ai vu les trois premiers matchs à domicile. J'apprécie l'esprit de groupe de l'équipe, sa solidité, sa façon de mouiller le maillot de vouloir gagner à tout pri Un Nice-OM à ce niveau fi énormément. plaisir: L'affiche rappelle lés grands match d'antan. Même si je ne si pas si vieux...»

Claude Fiengo : « Esprit de corps mais aussi talent

« J'étais en vacances à Nice, - j'habitais alors Mac Mahon près de Batna en Algérie -, quand Nice a reçu le Real. Quel grand moment I Léquipe du milieu des années 60 avec Aubour, Chorda, Isnard, Serrus, Alba, Barrou, Cauvin me plaisait bien : elle était composée de gagneurs, faisait du beau jeu.

« Après une période où j'ai moins suivi l'équipe, j'ai repris le chemin du stade à l'époque de la présidence dAndré Boïs : j'étais dirigeant, comme lui, de IAS Vence.

« Aujourd'hui je m'absente souvent pour raisons professionnelles mais j'irai au stade chaque fois que je pourrai même s'il n'est pas très attirant dans sa configuration actuelle. Et je ne vais bien sûr pas rater ce Nice-Marseille.

« Léquipe est sympa, le match qu'elle a réussi à Paris m'a beaucoup plu : elle a gardé l'esprit de corps qui lui a permis d'arracher sa place en Ligue 1 mais il y a aussi du talent. De quoi donner l'envie d'aller au Ray la soutenir ».


Francis Agati : « Du sérieux et les gens adhèrent »

« J'ai toujours été passionné de foot. J'avais onze ans en 1960 quand mon père m'a emmené voir Nice-Real. Les trois buts de Vic Nurenberg me sont restés en mémoire. Et je me suis ensuite régalé avec le Nice de Snella. J'aimais Eriksson : il était sobre et efficace dans la dernière passe, comme Carrière aujourd'hui.

« La clairvoyance de Guillou, l'intelligence et les démarrages de Bjekovic m'ont également impressionné. Mais à la fin des années 80, j'ai décroché, déçu par certains dirigeants. Les incompétents mis en place par copinage ont fait beaucoup de mal au sport niçois.

« J'ai été étonné par le match de l'OGCN à Paris. Chapeau à Maurice Cohen : il voit juste dans sa gestion et le recrutement, Rohr a formé un bon groupe. II ne faut pas prendre les gens pour des « truffes » : quand c'est sérieux, ils adhèrent. Petit à petit, un grand club va se construire. Mais il faut au moins cinq ans. En attendant je vais m'abonner et imiter ma fille. »


Gilbert Samama : « J'ai toujours été chauvin

« A Tunis, mon club, c'était l'UST Mais dés mon arrivée à Nice en 1957, c'est devenu l'OGCN. Aujourd'hui encore, 42 ans plus tard, je peux donner la composition de l'équipe de guerriers que j'ai vue battre le Real. Trois jours après, pour la venue de Reims, le stade était de nouveau archi-comble. A cette époque, les joueurs se retrouvaient au « Nice Club » avenue de la Victoire, en dehors des entraînements et des matchs. Quand le Gym gagnait, le drapeau rouge et noir flottait au-dessus de l'entrée de la brasserie « La Niçoise ».

Jean-Pierre Alba, un surdoué, et Jean-Marc Guillou dont les pieds étaient des mains ont été mes joueurs préférés. Et j'ai toujours été chauvin : je veux que Nice gagne. Quand on perd, les Parisiens qui ne nous aiment pas se délectent. Ces dernières années, j'avais fini par ne plus avoir le feu sacré : la D2 n'avait pas de charme et comment s'intéresser à des joueurs qui se désintéressaient eux-mêmes du maillot. Mais l'équipe a retrouvé l'esprit de celle des années 60 et je vais dé nouveau avec plaisir au stade ».


Eric Sala : « On revit au stade du Ray »

« Je suis supporter depuis le début des années 70. Avec Snella, on avait une grosse équipe, la plus belle que j'ai vue à Nice : elle était toujours au sommet même si elle n'a pas été championne, n'avait peur de personne, imposait le respect. Malgré les hauts et les bas, j'ai continué à aller au stade. Mais au fil des années, le club s'est discrédité et j'avais vraiment les « boules ». Devant ce grand carnaval, cette instabilité chronique, j'étais écoeuré.

« La saison passée, j'ai lâché. Mais quand la division 1 a enfin été à portée de l'équipe, j'ai vite repris le chemin du Ray. En fait ma passion était intacte, il fallait juste que l'on me donne des raisons d'y croire, de me déplacer à nouveau. La D1, je l'attendais depuis cinq ans et je la déguste. On revit au stac on s'y sent bien. Et je suis confiant pour la venue c l'OM. L'équipe va aborder match sans crainte, sans sentir inférieure. »

Gérard Caprio : "Le foot, ça me manquait"

« Je suis supporter depuis 1950. J'avais alors quatorze ans. Aller au stade, c'était une fête, il y avait de l'ambiance mais sans fous furieux, le jeu était moins rude, spectaculaire. J'adorais Yeso Amalfi que je trouvais génial, l'équipe pratiquait un beau football. J'ai aussi apprécié le Nice de Snella : il n'a pas remporté dé titre mais il avait du style. Le Nice entraîné par Bjekovic n'était pas mal non plus. A la fin des années 80, j'ai décroché, n'ai plus pris ma carte à l'année.

« Nice en D2, je n'allais plus du tout au Ray, j'étais complètement démotivé. Aujourd'hui, il y a une ferveur nouvelle, l'équipe a enfin une âme, on a retrouvé quelque chose avec des garçons qui veulent réussir. Nous retournons au stade avec des copains du TC Méditerranée. Le foot, ça me manquait. Mais l'hiver je souhaite des matchs en semaine comme ce Nice-OM : le samedi,' j'ai des obligations à Isola 2000, en tant que président du Club des Sports. »






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28e journee de Ligue 1
dim. 07/04/2024 à 15h


Reims - Nice : 0-0

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  30e journee de Ligue 1
ven. 19/04/2024 à 21h



Pts J V N D Diff
 3.    Monaco 52 28 15 7 6 +15
 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



  mer. 13/03 (21h10) PSG - Nice : 3 - 1
   26e  sam. 16/03 (21h) Lens - Nice : 1 - 3
   27e  dim. 31/03 (15h) Nice - Nantes : 1 - 2
   28e  dim. 07/04 (15h) Reims - Nice : 0 - 0
   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient
   29e  mer. 24/04 (21h) Marseille - Nice
   31e  dim. 28/04 (15h) Strasbourg - Nice


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