« Ce match est une fête »
(Article Nice-Matin, 09/05/2002)

L'entraineur niçois, Alain Wathelet, nous livre ses impressions avant la finale de Coupe Gambardella, samedi face à Nantes.

En 1981, sous les couleurs de l'OGC Nice, il a joué et perdu une finale de la Coupe Gambardella. Aujourd'hui, il entraine un groupe qualifié pour l'épilogue de cette prestigieuse épreuve, samedi à 17 h 30 contre Nantes, en lever de rideau de la finale de la Coupe de France Bastia-Lorient. Il fait le point avant le départ pour Paris.

- Alain, quel souvenir gardez-vous de la finale de la Gambardella que vous avez disputée en 1981 ?

- A l'époque, j'étais cadet surclassé. Notre capitaine s'appelait Daniel Bravo et des joueurs tels que Volpatti, Massa, Ardisson et Januzzi faisaient partie du groupe. Cette finale, jouée et perdu contre Metz (1-0) à Salon-de-Provence, reste un grand regret. Nous avions livré un match de mauvaise qualité alors que l'équipe avait survolé la compétition jusque-là.

- Est-ce une surprise de retrouver l'OGC Nice au même stade de la compétition aujourd'hui ?

- Sincèrement, oui. Tout d'abord, il faut avouer que ce n'était pas notre objectif prioritaire cette saison. D'autre part, nous ne sommes qu'un centre de formation de deuxième division et, en début d'exercice, le club ne possédait pas d'internationaux (1).

- Le parcours de l'équipe ?

- Nous avons éliminé le Cavigal, le Sporting Toulon, Montferrand, Lyon, Montpellier, Rennes et Martigues. Le match le plus difficile ? Lyon, incontestablement. Nous avons eu la chance de marquer deux buts rapidement. Je crois qu'ils ont été surpris par notre prestation. Ensuite, notre solidité a permis de tenir le résultat (2-1).

- Le FC Nantes ?

- C'est une équipe qui joue très bien au ballon, souvent au sol, dans l'intervalle. Ils ont le type même du jeu à la nantaise et possèdent en Serge Le Dizet, ancien professionnel au FCNA et à Rennes, un entraineur du cru.

- Les qualités et les défauts de votre groupe ?

- La solidarité, les individualités au service du collectif, la générosité dans l'effort et la bonne humeur sont les forces principales de l'effectif. Nos faiblesses, on les garde pour nous. Pour l'instant...

- Comment allez-vous gérer la pression d'une telle rencontre, l'atmosphère du Stade de France ?

- Actuellement, je n'ai pas de pression. Pour moi, ce match est une fête. J'ai hâte d'être au Stade de France, de rentrer dans ce lieu mythique où la France a été sacrée championne du monde. Quant à l'atmosphère du lieu, nous avons décidé de le visiter vendredi afin de gérer au mieux son immensité le lendemain.

- Comment avez-vous préparé la finale ?

- Sans changer les habitudes afin d'éviter tout stress supplémentaire sur les épaules des joueurs. Ils sont déjà assez impliqués dans la rencontre.

- Pour gérer une telle approche de match, former votre équipe, vous fiez-vous à vos seules intuitions ?

- Au niveau du staff, que cela soit avec Gérard Buscher (entraineur du CFA) ou Serge Recordier (entraineur des 15 ans), nous sommes très proches. Je n'hésite donc pas à leur demander leur avis dès que j'ai le moindre doute. Ils connaissent les joueurs aussi bien que moi.

- Un message aux joueurs avant samedi ?

- Oui. J'aimerais leur dire qu'une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne. Mais, surtout et quoiqu'il arrive, qu'ils mettent tout en œuvre pour ne rien regretter.


(1) Jérôme Segreto a été international en 15 ans mais, blessé aux mauvais moments, n'a pas été retenu ces deux dernières saisons. Pierre-Alexandre Mougeot (suspendu samedi) a été appelé seulement récemment en sélection des 18 ans.

Antoine DELGOULET.
Jeudi 09 Mai 2002
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