Un derby de toute beauté

Face à une équipe corse bien organisée et agressive dans les duels, les Niçois ont décroché au courage un nul précieux pour garder le contact avec les leaders. Ajaccio, décidément en verve à l’extérieur, se maintient également dans le peloton de tête.

Dans les coulisses du Stade du Ray
- Le 10 mai dernier, la rencontre Ajaccio – Nice, comptant pour la 36eme journée de L1, avait donné lieu à de graves incidents. Dix-sept personnes furent en effet blessées, dont cinq furent hospitalisées, et les deux bus niçois avaient été sérieusement endommagés. Pour éviter que de telles échauffourées se reproduisent, des mesures de sécurité drastiques ont été prises pour cette rencontre. 150 représentants des forces de l’ordres, 130 stadiers et 25 pompiers et gendarmes d’autoroute ont été mobilisés pour cette soirée.
- Interrogé en début de rencontre, l’attaquant niçois Cédric Mionnet, qui ne semble plus rentré dans les plans de Gernot Rohr a confirmé son intention de quitter le club. Il étudie actuellement avec les dirigeants niçois la solution la mieux adaptée, qui pourrait se concrétiser soit par un prêt soit par un transfert définitif.
- Une minute de silence a été respectée en hommage à Bernard Aurando. Décédé à l’âge de 56 ans, il occupait le poste d’Adjoint aux Sports à la Ville de Nice et s’était notamment battu aux côtés des dirigeants niçois l’été dernier pour que le club soit maintenu en Ligue 1.
- La deuxième mi-temps a démarré avec près de dix minutes de retard. La faute aux arbitres qui ont pris la décision de se passer de leurs oreillettes pour la seconde période. Une décision qui oblige le corps arbitral à informer les capitaines des deux formations.

Les faits du match
13eme minute (1-0)
Sur une erreur défensive de l’Ajaccien Christophe Destruhaut, Lilian Laslandes récupère le ballon à l’entrée de la surface de réparation corse. Alors qu’il arme son tir, il est irrégulièrement taclé par le défenseur corse. Monsieur Bré accorde un penalty logique que Laslandes se charge de transformer en force. Il inscrit ainsi son 104eme but en première division, le deuxième de sa saison 2003/2004.

21eme minute
L’attaquant d’Ajaccio Mamadou Bagayoko réalise un geste superbe. Après un contrôle de la poitrine, et malgré la présence de deux défenseurs, l’attaquant corse tente un magnifique ciseau retourné qui ne trouve toutefois pas le cadre du but du portier niçois Damien Grégorini.

23eme minute (1-1)
Sur un corner d’Ajaccio tiré par Terrier, la balle trouve la tête du défenseur azuréen Noé Pamarot qui voulait dégager le ballon devant la menace de Frédéric Danjou. Mais il trompe son propre gardien et Yohan Bigné, pourtant placé sur sa ligne de but. Il permet ainsi aux Corses d’égaliser.

30eme minute
Monsieur Bré accorde un coup franc indirect dans la surface de réparation pour une passe en retrait. Bagayoko frappe violemment mais Grégorini jaillit et détourne le ballon qui se trouve alors dans les pieds de Bonnal. Ce dernier frappe instantanément mais sa frappe est stoppée sur la ligne par le défenseur niçois Varrault.

37eme minute
Sur une erreur défensive de l’OGC Nice, Regragui récupère un bon ballon à l’angle de la surface de réparation. Il adresse une belle reprise du droit qui effleure le poteau de Grégorini.

58eme minute (1-2)
Suite à un coup franc tiré très fort devant le but niçois par l’attaquant corse Regragui, le ballon rebondit sur le malheureux Laslandes qui trompe son propre gardien et permet aux Ajacciens de prendre l’avantage.

67eme minute (2-2)
Suite à un corner, Lilian Laslandes catapulte de la tête le ballon dans le but de Trévisan et offre à son équipe une égalisation salvatrice.

Jeu et joueurs
Le jeu
Jeu musclé, altercations entre les joueurs. Le derby de la Méditerranée a tenu toutes ses promesses. Les deux équipes ont joué la carte de l’offensive, ce qui a donné lieu à un match agréable. Si les Niçois ont mieux entamé la rencontre face à des Ajacciens recroquevillés en défense, l’ouverture du score a réveillé les Corses qui ont dès lors exercé un pressing plus agressif. Perdant de nombreux duels, les Aiglons n’ont par la suite jamais réussi à contourner le bloc défensif ajaccien et ont vécu une soirée bien difficile face à des Corses vaillants et combatifs.

Les Niçois
C’est au courage que les Niçois doivent ce match nul. A l’image de celui de LASLANDES, qui s’est battu durant toute la rencontre et fut récompensé à juste titre par ces deux buts. Le duo COBOS-ABARDONADO, bien que malmené par la vitesse de Bagayoko, a réalisé une belle prestation d’ensemble. Ce qui ne fut pas le cas de PITAU, BIGNE et EVERSON, généralement plus en verve. Titularisé, CHERRAD est passé totalement à côté de son sujet. Rentré en cours de match, TRAORE a apporté son physique et son envie, bien nécessaire en fin de match pour stopper les ardeurs ajacciennes.

Les Ajacciens
Pour leur troisième match à l’extérieur en quatre rencontres, les Corses méritaient mieux que ce nul tant ils ont réalisé une très belle rencontre. Même s’il n’a pas marqué, le Malien BAGAYOKO, hyper actif seul en pointe de l’attaque, aura été l’homme du match côté Ajaccio. Une formation corse présente dans tous les duels, notamment en milieu grâce à l’abattage de REGRAGUI, ROBIN et BONNAL. La défense menée par le duo DANJOU-GREGOIRE a parfaitement su contenir les attaquants azuréens.

Thomas CARLAT
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