Varrault : « Réussir par le jeu »

Comme ses coéquipiers, Cédric Varrault a été déçu de la tournure du match au Vélodrome. Mais le Niçois fort d'une confiance inébranlable dans le groupe, attend de rebondir avec les Aiglons contre Strasbourg

Comme ses camarades, le « blondinet » a entamé sa deuxième saison parmi l'élite sur les chapeaux de roue.
Cédric Varrault, 23 ans à peine, une quarantaine de matches de Ligue 1 au compteur, boit du p'tit lait.
Quatrièmes en embuscade derrière les tenors du football hexagonal, les Niçois s'offrent de nouvelles noces avec l'élite.
Samedi, l'OM des « galactiques » a longtemps tremblé sur ses bases. Hélas, une fois sec, le tableau fut contraire aux belles esquisses dessinées en première période par les Aiglons.
Qu'à cela ne tienne : Varrault en redemande et a déjà hâte d'être à samedi pour se frotter aux alsaciens.

- Cédric, quel était votre sentiment à l'issue du match au Vélodrome ?

« On était tous déçu, logiquement. On pensait que le match nul était plus équitable. On a regretté ce scénario, et c'est clair qu'on a eu un peu de mal à le digérer... La saison dernière, on avait été battu, et il n'y avait rien à dire. Mais là, on pouvait largement ramener le nul ».

- Comment avez-vous trouvé l'OM, et notamment ses attaquants ?

« Ils ne m'ont pas impressionné tant que ça. Je m'attendais à mieux que ça au point de vue du jeu. Là, ils jouent surtout sur le physique avec deux attaquants puissants et costauds. Ils ont balancé de longs ballons devant, qu'ils essayaient de dévier. J'ai trouvé que ça jouait moins bien que Monaco par exemple. En défense, je crois qu'on s'en est bien sorti, à part ces buts sur coups de pied arrêtés ».

- Depuis le raté d'Ajaccio, vous êtes sur une bonne spirale, malgré cette défaite à Marseille. Y a-t-il eu une prise de conscience ou n'était-ce qu'un accident de parcours ?

« Je pense qu'Ajaccio était une erreur de parcours. On avait un perdu notre jeu. Peut-être qu'il y avait un peu de fatigue liée à tout ça. Mais la trêve nous a fait du bien, et on savait que ça allait revenir. On est comme l'an passé, on a un football assez physique, il faut qu'on soit à 100 % même si cette saison, on arrive à produire plus de jeu. On a montré au vélodrome qu'on pouvait jouer ».

- L'équipe est-elle différente de l'an passé, dans quelle mesure a-t-elle évolué ?

« Je pense qu'on est plus costaud. On a toujours la même envie, la même détermination mais on a une année de plus en L1. On se connaît davantage et on a accumulé de la confiance.On a compris qu'on pouvait réussir par le jeu ».

- Personnellement, comment vous sentez-vous cette saison, est-ce que vous vous lâchez davantage ? En quels domaines devez-vous encore progresser ?

« On doit toujours progresser. J'ai déjà le pied gauche, ce truc à travailler. J'ai fait quelques progrès par rapport à l'an passé. Je dois encore essayer d'avoir le moins de déchets possibles dans le jeu. Mais comme l'ensemble de l'équipe, je pense avoir acquis davantage de confiance ».

- Quatrième après huit journées, c'est une surprise ?

« Sincèrement, le classement ne veut rien dire car on se tient en deux points jusqu'au douzième. On savait que ça allait être plus dur que la saison dernière. Nous, ce qu'on veut d'abord, c'est toujours se sauver. Ce qui sera pris ne sera plus à prendre. Mais c'est clair qu'on préfère être en haut qu'en bas. »

- Samedi vous recevez Strasbourg. C'est l'occasion de faire le plein de points comme face à Nantes et Lille ?

« C'est une bonne équipe, ils sont sixièmes. On va essayer de jouer, de gagner, pour effacer cette déception de Marseille ».

Propos recueillis par Christophe DEPIOT
© Nice-Matin