Nice à l'eau mais pas en vain

Séance axée sur le jeu de tête hier matin et thalassothérapie l'après-midi : l'OGCN prépare activement la venue de Strasbourg avant de souffler

Des mines réjouies, une séance très ludique (*), des pizzas en attente : autant de petits rien qui, mis bout à bout, font le quotidien ensoleillé du Gym.
Même quand l'astre oublie d'ourler de lumière la pelouse de Charles-Ehrmann habituellement dévolue aux Aiglons.
Ce qui fut le cas hier matin.
Qu'à cela ne tienne, tout le monde avait le sourire. La soirée marseillaise était digérée. Disséquée. Oubliée même.
« La déception est évacuée » nous a assuré Gernot Rohr, de retour dans son bureau, s'intéressant à la presse du jour, après avoir pris le soin de nous préparer, ainsi qu'à une consœur, un café.
Vous imaginez Vahid en faire de même aux confrères parisiens de l'Equipe en devisant allègrement ou Ferguson servir le thé aux reporters du Manchester Herald ?
Bref, une petite tranche de vie - de convivialité dirons-nous -comme on n'en vit plus beaucoup - hélas - dans le football moderne...
Mais refermons là, la parenthèse, pour nous intéresser à la suite des propos de l'entraîneur niçois : « Ce qui a pris le dessus par rapport à la déception, c'est l'assurance qu'on a retrouvé dans le jeu, chez un adversaire huppé, tout comme la bonne production de l'ensemble. Maintenant, on se prépare pour Strasbourg, même si la semaine est un peu particulière, elle est à la carte à cause des blessés.
Jusqu'à présent (ndlr : hier), nous n'avons pas pu préparer tactiquement le match, on s'y attachera demain matin (ndlr :aujourd'hui) quand on aura un peu plus de certitudes. »
Où en sont effectivement Cobos, Roy et Abardonado ? Seront-ils opérationnels samedi ?
Pour les deux premiers cités, la tendance est plutôt favorable à en croire Rohr : « Eric a fait toute la séance, il ajuste pris un petit coup sur le mollet, mais n'en de grave. Quant à José, il a participé pour la première fois avec la balle. Les trois sont en bonne voie mais rien n'est sûr. »

Une mi-temps à rééditer
Le troisième larron, Jacques Abardonado s'est contenté de trottiner, programme qu'il devait suivre également hier après-midi. Pour Pancho, la venue de Strasbourg arrive peut-être un peu tôt.
D'autant qu'il y aura une trêve à venir et qu'apparemment, Gernot ne semble pas vouloir prendre le moindre risque : « Il est certain que récupérer ces joueurs serait intéressant, mais c'est aussi risqué de faire jouer trois garçons qui reviennent de blessure. On verra ce qu'il en est d'ici vendredi. »
Il poursuit : « Surtout face à Strasbourg qui est solide dans le jeu et le contact. Ils ont une très belle attaque, avec deux joueurs de haut niveau. C'est un gros défi en perspective pour toute l'équipe. Il faudra essayer de renouveler la première mi-temps de Marseille et les deux productions à domicile qu'on avait bien géré. »
Marseille.
Rohr l'avouera ensuite au détour de la conversation :« Depuis que je suis ici, cette première mi-temps est la meilleure qu'on ait faite à l'extérieur. Même meilleure que celle à Lille. Samedi, on aurait dû mener deux à zéro. »
Si Perrin déserta volontairement son vestiaire à la pause pour responsabiliser à outrance ses joueurs, Rohr fut comme de coutume au milieu de ses ouailles, les incitant à poursuivre sur la même tonalité.
« On voulait rééditer la première mi-temps, qu'ils finissent peut-être par se faire siffler par le public, mais on n'a pas pu... »
Le chapitre est clos désormais.
Strasbourg s'annonce. Belle armada.
Pour s'y préparer, les Niçois ont goûté hier après-midi aux vertus réparatrices de l'eau, dans le cadre de Thalazur Antibes. Au menu : cours d'aquagym dispensé par Bernard Ginès, massage aux jets et bain de boue.
Normal pour une équipe qui tient le bon bout !

Christophe DEPIOT
© Nice-Matin

(*) Plusieurs exercices étaient axés sur le jeu de tête avec deux groupes en compétition.