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Presse :

La rage au ventre

Actufoot.06, le 07/11/2003 à 09h04

Malmenés par les observateurs, impuissants face à son adversaire, statiques au classement, les hommes de Gernot Rohr doivent se rassurer samedi contre Bastia. Le derby vient d’ailleurs à point nommé pour redresser la tête et sonner la révolte de tout un peuple. Supporters, dirigeants, joueurs, tous ensemble tournés vers la victoire !

Tourner la page
Que reste-t-il de ce 5-0 ? Une bonne déculottée, une bordée de critiques et un moral en berne. C’est le triptyque perdant des Niçois et le refrain des médias du week-end. « Il faut relativiser un peu avec notre engagement samedi. Tous les footballeurs savent bien qu’il est difficile de ne pas s’énerver quant on se fait chambrer et que l’on tombe sur un adversaire légèrement truqueur. Je pense que la télé a grossi le trait ! Contre l’ACA par exemple, nous avons déroulé pendant une bonne demi-heure sans forcément nous montrer arrogant. Bon, tournons la page, il n’y avait rien pour nous sur ce match… » résume Noé Pamarot. Le seul regret finalement découle d’une entame assez réussie. Pendant vingt minutes, les Aiglons ont tenu la baraque, à l’image d’un Pamarot, bien en jambes face à Govou. Malheureusement, deux occasions en or massif, une expulsion rouge pâle niçoise et quatre rafales lyonnaises plus tard, la panique prit définitivement ses marques dans le camp azuréen. Le potentiel technique de Junhino et sa bande fit le reste. La suite, nous la connaissons : une pluie de critiques qui s’abat et une image forcément écornée. Voir cette équipe fustigée de la sorte fait tout de même mal au cœur… L’esprit chauvin prend inévitablement le dessus sur une campagne de dénigrement orchestrée de toutes parts. L’équipe niçoise deviendrait presque le nouveau « Crazy Gang de Wimbledon » version française. Tout le monde se souvient de cette bande de « loubards » emmenée par le célèbre Vinnie Jones qui imposait son physique sur tous les stades du Royaume-Uni. La proximité du choc face au Bayern, les caméras de Canal + et cette maudite trentième minute ont pesé dans le scénario du match tout en noircissant les commentaires. Alors Niçois, éternels pleureurs ? En se servant du dernier OM-Nice, il est possible de trouver un brin d’explication au raisonnement des Aiglons. L’arbitre n’a pas tort d’expulser directement Pitau sur son tacle face à Govou tout comme il peut être permis de siffler à la 94e minute un penalty en utilisant la règle de l’avantage.
Le problème reste que cette sévérité ne se généralise pas systématiquement sur tous les stades de France. Le « une justice à deux vitesses » reviendrait presque à l’ordre du jour. Le coup de la commission d’éthique a, sans doute, laissé des traces dans les têtes rouges et noires… tout comme la vision d’un briefing « arbitral » en règle de dix minutes signées Mister Aulas quelques secondes avant la rencontre. Heureusement que le nouveau Tapie nous fait vibrer en Champion’s league, car tout ceci associé à son traitement de l’affaire monésgasque commence à faire beaucoup pour nos amis azuréens. Ne parlons même pas de ces suspicions sur les connivences fraternelles Rohr-Munich sauvées par une lettre d’excuse aux dirigeants nissarts, le mal est fait. Financièrement, structurellement, médiatiquement, Nice ne lutte pas dans la même catégorie et le chemin est encore long avant de boxer à armes égales. De toute façon, l’équipe joue le maintien et devrait l’assumer. Dès lors, ce dénouement sonne davantage comme un rappel à l’ordre. Il évite évidemment de se tromper de cible et permet prestement de rameuter tout un club derrière cet objectif…

Se retrouver contre Bastia
« C’est dur ! Nous ne marquons pas depuis quatre matches de championnat et cela agit dans nos têtes. Nous en sommes conscients. Maintenant, il y a une volonté de jouer l’offensive tout en retrouvant nos bases défensives. Paradoxalement, ce OL-Nice n’est qu’un accident de parcours. D’ailleurs, la venue de Bastia demeure un excellent souvenir pour moi dans la mesure où l’an dernier, j’avais marqué à l’aller et au retour ! » confirme un Malek Cherrad, aussi remonté que ses coéquipiers. Maintenant, il faut avant tout gagner pour éviter de s’embourber dans une spirale négative. Comme les derniers de la classe reviennent à grandes enjambées, une petite victoire bien mijotée amènerait plus que de la quiétude à un ensemble largement maître de son destin. Histoire de s’éviter des lendemains qui déchantent. « Nous devons relever la tête et prendre trois points. Ce match contre Bastia n’est pas encore capital mais pour se rassurer il nous faut retrouver nos valeurs. Je pense que le public va nous pousser à y arriver. Il me revient le souvenir d’une belle ambiance lors du Nice-Bastia de l’an dernier. En rentrant sur la pelouse, je m’étais tout de suite rendu compte de l’impact du Ray sur l’adversaire. Et comme aujourd’hui, je suis dans l’autre camp, la confiance est là ! » rencherit un Lilian Laslandes revanchard. Metz, Montpellier et Guingamp à domicile et Toulouse à l’extérieur, le calendrier est ainsi fait qu’il y a moyen d’éliminer toute crainte à la trêve. Trois points face aux Corses et une bonne gestion du mois de décembre, l’affaire serait dans la poche… Davantage que ces trois points, il est impératif de sortir le grand jeu dans le derby. Défensivement, les garanties existent, il va juste falloir les confirmer devant une paire Née-Maurice, aussi dangereuse que réaliste. Derrière ces deux-là, les longs compas d’Alou Diarra associés à l’expérience d’un Benoit Cauet, aboyeur hors pair, risque également d’ennuyer le mécanisme niçois. À ce sujet, la suspension de Romain Pitau peut coûter cher comme elle a les moyens de libérer totalement un garçon comme Serge Dié à la baguette. La bataille est annoncée. Physiquement, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. « C’est un match comme un autre. Nous finissons un cycle de cinq matches, avant une nouvelle mini-coupure qui devrait nous amener jusqu’à la trêve. Même si après une rencontre de ce type, vous vous posez obligatoirement des questions, le groupe répond toujours autant à l’entraînement » explique Bernard Ginès, qui connaît l’importance de la psychologie dans la préparation d’une équipe. Le staff n’a rien changé à ses habitudes, mis à part un huis-clos inhabituel qui pourrait aboutir à certaines évolutions tactiques. Le Gym se concentre donc sur son jeu. D’ailleurs, il y a trop de certitudes morales dans ce groupe pour déraper au moindre incident. C’est ensemble que l’équipe doit se ressaisir et c’est ensemble qu’ils veulent aller chercher la gagne. Une bonne claque de temps en temps s’avère aussi être le bon plan pour éviter de s’embourgeoiser. « Le bilan ou les analyses, on les fera après Bastia… » calme Maurice Cohen au milieu de la tempête. Le vent de la révolte souffle cette semaine sur la cinquième ville de France. Il prend surtout le pari de lever un voile de pessimisme qui entoure son classement afin de le ramener à sa juste valeur : 12e, 6 points d’avance sur le premier reléguable et statistiquement parmi les meilleurs depuis 20 ans en L1 pour le club. Y’a pire !

C.M.
Actufoot.06






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Pts J V N D Diff
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 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



  mer. 13/03 (21h10) PSG - Nice : 3 - 1
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   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient
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