Les Niçois au plus haut

A Nice, Stade du Ray : Nice - Monaco : 1 - 0 (1-0)

Terrain : bon.
Spectateurs : 14.763 Arbitre. - M. Poulat
But. - Nice : Everson (24').
Avertissements :
Nice : E. Roy (88')
Monaco : Pierre-Fanfan (23'), Squillaci (47'), Giuly (59'), Léonard (89').

Nice. - Grégorini - Varrault, Cobos (cap), Abardonado, Pamarot - Bigné (Scotto di Porfirio 83'), Pitau, E. Roy, Everson - K. Diawara (S. Traoré 89'), Ayeli (Gagnier 87')

Monaco. - Sylva - Pierre-Fanfan, Squillaci, Marquez, Evra - Giuly (cap), Zikos, Gallardo (S. Camara 75'), Léonard, Rothen
(Simone 66') - Nonda.

Incroyables et formidables Niçois... Si depuis belle lurette, le doute n'était plus permis sur la qualité de ce promu au parcours digne d'une très grosse pointure, les Aiglons ont signé, en battant Monaco, une nouvelle étape probante de leur ascension vers les sommets.

Face à des Monégasques qui n'auront jamais fermé le jeu, les hommes de Gernot Rohr ont fait la différence au cours d'une première mi-temps de très haut vol. En attendant le résultat du PSG, ce soir face à Sochaux, les rouge et noir sont de nouveau premiers, seuls. Ils ont bien mérité le tour d'honneur à la fin, effectué dans un vieux stade qui vit décidément des heures inoubliables...

C'est l'OGC Nice qui donna, d'entrée, le ton de ce derby.

Le Gym, de nouveau habillé en 4-4-2 à domicile, et jouant très haut, se lançait à l'abordage avec le coeur d'une équipe en totale confiance... Une débauche d'énergie d'une rare intensité et une qualité dans le jeu à terre, les appels et les transmissions que L'ASM avait toutes les peines à juguler.

2' : faute de Marquez sur Ayeli, coup franc rasant en forme de centre d'Everson que Sylva détourne devant une foule de pieds niçois.
11' : numéro de dribbles d'Everson sur le côté gauche, qui sert Ayeli, dont la frappe dans la surface trouve Sylva à la parade.
12' : Bigné lance Varrault, centre du défenseur niçois pour Ayeli au second poteau, qui remet pour Diawara, qui, gêné, manque sa volée face au but.

Face au déluge d'intentions rouges et noires, Monaco répondait en ne fermant pas le jeu, mais bien en essayant de porter le danger dans le camp niçois. Chaque équipe cherchait le K.O, et ce derby s'avérait un régal pour les yeux. Sur un ballon au cordeau de Giuly, Nonda se retrouvait face à Grégorini, mais la sortie du gardien niçois et un retour d'Everson empêchaient l'ajustage (21').

Everson délivre le Ray

Paradoxalement, l'ASM allait se faire piéger sur contre, Pierre-Fanfan commettant la faute à l'entrée de la surface à la suite d'un ballon pour Ayeli.
Coup franc aux 16 m, face au but : Everson voyait sa frappe à ras de terre repoussée par le mur, mais le ballon revenait sur le Brésilien qui contrôlait de la poitrine et dans un enchaînement parfait ouvrait le score d'une volée du gauche au ras du montant de Sylva (24').
Du grand art, de la part d'un joueur proprement sidérant d'activité depuis le coup d'envoi...
Pas le temps de souffler, dans ce derby. Pamarot sortait les bottes de sept lieues pour rattraper le diablotin Giuly, sur le côté droit, et Shabani Nonda portait à son tour la menace, repris de justesse en pleine surface par un tandem Cobos-Varrault très concentré (28'). En cette fin de mi-temps, l'ASM n'était plus battu dans les duels, se retrouvait dans le camp niçois, et les occasions étaient monégasques. Un coup franc de Gallardo (faute de Bigné sur Evra) était bloqué par Grégorini (30') sous sa barre. Avant la plus chaude alerte Pamarot dégageait devant sa ligne une reprise de Zikos des 18 m qui prenait directement le chemin de filets (45').

Au démarrage de la seconde période, la rencontre donnait l'impression d'avoir laissé une partie de son rythme aux vestiaires. Un sentiment fugace, car pour la défense niçoise, les affaires ne tardaient pas à reprendre.
A la suite d'un raid de Giuly, José Cobos devait jouer les pompiers, du bout du pied (52'), aidé dans l'axe par un Abardonado vaillant soldat et toujours bien placé. « Pancho » détournait ainsi une nouvelle tentative de Giuly après un bon relais d'Evra.

Marquez rate le cadre

Moins brillant qu'avant la pause, le Gym s'en sortait quand même, mais aurait pu se faire rejoindre si Marquez avait cadré sa reprise, bien servi d'une remise « poitrine » de Gallardo au point de penalty (65').

Nice n'en restait pas moins dangereux. Après une tentative osée des 40 m de Pitau (au-dessus), le Ray croyait pour de bon au 2-0 quand Sylva relâchait un missile de loin d'Everson, repris par Diawara (68'). Mais M. Poulat annulait l'action pour un hors jeu de Diawara au départ de l'action, signalé par son adjoint.
Deschamps lançait Simone dans la bataille, mais l'attaquant italien se voyait doubler par Pamarot sur une tentative de débordement.

Le feu monégasque s'éteigant qluelque peu, le Gym s'appliquait à conserver le ballon plus longtemps, à l'image de Roy qui distillait de bons ballons à des Aiglons toujours aussi disponibles et généreux dans effort.

Les minutes s'égrenaient et Monaco ne trouvait plus le chemin de la menace, José Cobos se retrouvant jusqu'à son poteau de corner dans sa volonté de colmater toutes les brèches !

A sept minutes de la fin, Gernot Rohr lançait un homme frais (Scotto) pour surveiller le couloir droit où s'ébrouaient Evra et Nonda. Finalement, L'OGCN conservait jusqu'au bout son petit but d'avance, synonyme d'un nouveau bol d'air intense, tout là-haut, sur les cimes du classement...

François PATURLE
Samedi 9 novembre 2002
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