Abardonado : « L'OM, mon amour »

Né et formé dans la cité phocéenne, le défenseur niçois revient au stade Vélodrome à l'occasion de OM-Nice, dernier match de la 28e journée de Ligue 1, dimanche soir. Qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue, Nice est en grande forme après sa victoire dans le derby de la Côte d'Azur contre Monaco (2-0). Disponible et sympathique, Pancho Abardonado expose ses sentiments avant ce match au Vélodrome.

- Pancho, après la victoire contre Monaco, Nice va très bien en ce moment...
On a fait un match très sérieux et on a été récompensé de nos efforts. Ce derby nous tenait à cœur. On avait un avantage psychologique sur cette équipe de Monaco et on a su une nouvelle fois les faire déjouer. Maintenant, on espère aller le plus loin possible. Mais tout va tellement très vite que l'on ne se fixe pas d'objectif précis.

- En attendant la finale de la Coupe de la Ligue, pourquoi ne pas s'inviter dans le peloton de tête ?
Non pas la Ligue des Champions. Comme je vous l'ai dit, cela va très vite et on peut retomber dans nos travers. La finale est une étape importante et on espère la préparer sereinement. En attendant, il faudra surtout consolider les performances. Le championnat est notre principal objectif et il y a encore huit matches de Ligue 1.

J'ai toujours pris du plaisir à l'OM, dans les bons comme dans les pires moments

- Et ce dimanche, vous revenez à Marseille...
Ah oui, cela va être très particulier de revenir au Vélodrome. D'autant qu'en championnat, l'OM se veut revanchard après sa défaite à Metz. La victoire de jeudi leur donne un nouvel élan. C'est vrai que cela va être très émouvant pour ma part. C'est forcément un endroit que j'apprécie. J'ai toujours pris du plaisir à l'OM, dans les bons comme dans les pires moments.

- Quel est votre meilleur souvenir à l'OM ?
Je pense à ma première apparition sur la pelouse du Vélodrome. Je me rappelle que c'était contre Montpellier, et c'était magique. Vous savez, je suis né à Marseille, j'ai été formé au club et j'ai débuté ma carrière dans mon club. Dans le couloir, j'étais heureux. C'est un moment fabuleux de ma carrière. Il y a également un but contre le PSG lors de ma dernière année au club (le 15 février 2000, victoire 4-1).

- Vous semblez tellement attaché à ce club... Que représente-t-il à vos yeux ?
L'OM, c'est l'amour de ma vie. Malgré des passages difficiles et une saison en prêt à Lorient, ce club me fera toujours rêver. Quand on est supporter de l'OM, c'est à vie.

Pour ma première au Vélodrome, j'étais heureux. C'est un moment fabuleux de ma carrière

- Avez-vous conservé des liens au sein de l'Olympique de Marseille ?
Non, je ne connais plus personne dans ce club. Un club que j'ai fréquenté depuis tout petit ! Comme mon formateur, Georges Prost, toutes les personnes qui m'ont encadré pendant toutes ces années, ont été mises à la porte. C'est vraiment regrettable.

- Avec tout cela, quel sera votre comportement sur le terrain ?
Cela va être un moment fort, mais c'est un match à enjeu. Bien évidemment, je me dois de respecter le maillot qui sera sur mes épaules dimanche, celui de l'OGC Nice. Moi je me bats surtout pour mon équipe actuelle. Je l'ai déjà dit, l'important, c'est de n'avoir aucun regret dans ce que l'on entreprend.

- Quel serait le scénario idéal ce dimanche soir ?
Je pronostiquerais une petite victoire 0-1. Je ne me permettrais pas de marquer contre l'OM. En plus, sur les corners, je ne monte pas. Mais je laisse l'honneur à Sammy (Traoré), mon pote de la défense centrale. Comme contre le PSG, je signerais volontiers pour une victoire grâce à un coup de tête à la dernière minute sur corner.

Jean-Sébastien GROND
Football.fr