Bastia passe à côté

Intraitables en championnat depuis le début de l’année, les Bastiais ont connu leur premier coup d’arrêt en concédant le nul, à Furiani, face à une vaillante et très opportuniste équipe niçoise (1-1). Une petite déception qui les empêche d’occuper les toutes premières places.

Drôle de derby. Contrairement à ce qui se passe habituellement dans ce genre de confrontations, cette rencontre commence timidement. Les Niçois, bien regroupés devant leur but, parviennent à contenir les assauts bastiais et réussissent même à trouver quelques espaces en contre. A la vingt-troisième minute, Cédric Mionnet se crée même la meilleure occasion du début de match en se retrouvant seul à l’entrée de la surface. Au lieu de contrôler le ballon, il tente directement une volée qui finit sa course dans les tribunes. En dehors de quelques coups de pied arrêtés et malgré une bonne circulation de balle, les Corses ne parviennent pas, quant à eux, à entrer dans les seize mètres adverses.

Dans ces cas-là, c’est souvent sur des frappes de loin que l’on essaye de débloquer la situation. C’est précisément la tactique que les hommes de Gérard Gili décident d’adopter. Florian Maurice est le premier à s’employer dans ce type d’exercice, à la dix-huitième minute. Il est imité ensuite par Jocelyn Gouvernec et le très remuant Grégory Vignal. Toujours sans réussite malheureusement. Le dernier mot revient cependant à l’ancien Lyonnais qui ouvre le score quelques secondes avant la pause suite à un très bon service de Laurent Batlles.

Frédéric Mendy en pleurs

Après la mi-temps, les Insulaires continuent à avoir la mainmise sur le jeu sans pour autant arriver à assommer des Aiglons toujours aussi courageux et agressifs dans les duels. Par conséquent, les coéquipiers de Kaba Diawara profitent de cette maladresse dans le dernier geste pour attendre leur heure. Elle arrivera grâce à leur joker offensif, Abdelmalek Cherrad. Sur un long ballon, il exploite avec opportunisme le claquage de Frédéric Mendy pour se retrouver en tête à tête avec Nicolas Penneteau qu’il trompe en piquant son ballon (1-1, 73eme). Triste soirée pour le défenseur du Sporting. Il sortira du terrain en pleurs à l’issue de ce coup du sort.

La mécanique insulaire s’est un peu enrouée à l’occasion de cette vingt-huitième journée. Les pensionnaires du stade Armand Cesari avaient une excellente occasion de passer devant les Azuréens en restant sur leur dynamique de victoires. Toutefois, ils n’ont pas su, ou pas pu, se montrer suffisamment dangereux face à une des meilleures défenses de Ligue 1. En partageant les points devant leur public (1-1), ils restent néanmoins en embuscade dans la première partie de tableau. L’aventure est donc loin d’être terminée.

Georges GHIKA
Samedi 22 février 2003
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