Jean-Pierre Rivère : « Mon approche a changé »

A 72 heures du premier match officiel de l’OGC Nice en 2012, contre la CFA 2 de Marck en Coupe de France samedi à 16h30, Jean-Pierre Rivère amorce lui aussi un tournant dans la saison. Après un premier bilan sportif et personnel, le président révèle les ambitions du club pour le mercato et la fin de saison.

- Le club est sorti de la zone rouge juste avant la trêve. Etait-ce un peu de sérénité pour les fêtes ?

Ce n’est pas vraiment la sortie de la zone rouge qui rassure, puisqu’on ne la doit qu’au goal-average. Ce sont plutôt les deux dernières prestations contre Valenciennes, et surtout Lille. Cette dernière n’a représenté qu’un point sur le plan comptable mais c’est un point qui vaut presque une victoire dans l’état d’esprit des joueurs.

- Quel premier bilan personnel tirez-vous de vos six mois de présidence ?

Mon approche du football a changé. Il y a quand même une grosse pression et on a beaucoup de travail à faire sur des tas de sujets. Et cela est d’autant plus difficile quand on n’a pas la sérénité sportive. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. Quand on prend un club comme l’OGC Nice, on sait qu’on a le risque d’aller en Ligue 2, comme de faire un parcours moyen. Ce risque existait en début de saison et existe encore aujourd’hui, mais j’espère que la deuxième partie de saison nous permettra d’engranger un peu plus de sérénité dans les têtes.

- Les dernières prestations ne laissent-elles pas espérer une deuxième partie de saison plus encourageante ?

Je l’espère, mais ça passera par du travail et la volonté de faire progresser cette équipe… Mais je pense qu’on a une équipe qui devrait se maintenir.

- Vous planchez actuellement sur un renfort offensif au mercato… Est-ce difficile pour le Gym d’attirer des joueurs ?

On cherche un joueur côté droit en fait. C’est vrai que notre situation au classement ne facilite pas les affaires, mais Nice reste attractif car le club a un projet et du potentiel. On est déjà en train de préparer la saison prochaine aussi, et des joueurs de qualité ont envie de nous rejoindre. Ça laisse de l’espoir, mais c’est vrai que si on avait 4 ou 5 points de plus, ce serait plus facile sur quelques négociations.

- La réussite d’un club passe-t-elle par des apports financiers tels que les investissements qataris au PSG, ou russes à Monaco ?

Il y a plusieurs modèles. S’il y avait de l’argent, tout serait plus facile bien sûr. Mais ce n’est pas non plus parce que vous n’en avez pas que vous ne pouvez rien bâtir. Et comme je l’ai déjà dit, Nice est un club qui est en train de grandir petit à petit, et si un jour il y avait opportunité de le faire grandir différemment, on étudierait la question.

- Le cas Mouloungui ?

Eric est libre et peut signer n’importe où dès janvier pour zéro euro. Nous avons deux souhaits : pouvoir le conserver jusqu’à juin et qu’il ne parte pas en juin avec zéro euro pour le club ! On a la chance d’avoir un joueur et son agent qui ont un très bon état d’esprit, mais ce n’est pas pour autant qu’on arrivera à trouver la solution. C’est un dossier très compliqué car Eric a entrevu des possibilités de salaire bien au-delà de nos capacités. L’erreur a été de ne pas l’avoir prolongé avant. C’est un joueur qui a une valeur financière, le club l’a porté pendant bientôt quatre ans et on risque de le voir partir libre. Pour moi, c’est difficile à accepter.