Mounier :« Nous n'y pensons pas »

Si Nice va mieux depuis deux matches, Anthony Mounier estime à juste titre que son club est loin d'être sorti d'affaire. Le milieu offensif compte sur les progrès affichés récemment dans le jeu pour éviter la relégation. Entretien avant la venue de Nancy, samedi (19h00).

- Anthony Mounier, Nice vient d'enchaîner deux victoires en L1, ce qui est assez rare pour être souligné. Est-ce un gros soulagement ?
On ne va pas s'enflammer parce qu'on a gagné deux matches de suite. Depuis la défaite à Dijon (0-3), on a bien travaillé pour la préparation du match de Caen (1-0) où on se devait de gagner. C'était la rencontre de la peur, ce qui explique sûrement qu'on n'a pas produit un très beau jeu. Et après, pas grand monde nous voyait l'emporter à Bordeaux (2-1), d'autant que les Girondins restaient sur une bonne série. On avait là aussi bien préparé ce déplacement. Et tout s'est bien passé. Désormais, il faut bonifier ce résultat à domicile.

- Le coup de gueule du président après la défaite à Dijon a-t-il remobilisé tout le monde ?
Ouais... C'est vrai qu'on a chacun lu ses propos, mais on n'en a pas trop parlé. On savait que la meilleure réponse c'était à nous de l'apporter sur le terrain. Ça s'est passé contre Caen. Et à Bordeaux, le président n'était pas là, mais on a fait ce qu'il fallait.

- Le spectre de la L2 plane-t-il au-dessus du groupe ?
Nous n'y pensons pas car il reste beaucoup des matches et de points à prendre. On a un peu l'habitude. Ces deux dernières saisons, c'était déjà comme ça. Et quand il fallait répondre présent, on l'a fait. Depuis le début, on ne s'est pas affolé. Nancy, après sa belle victoire face à Lyon (2-0), va se déplacer au Ray avec le plein de confiance. A nous d'être bon, solide et solidaire.

« J'ai moins d'absence durant un match. J'essaie de me rendre plus disponible et de ne pas rester que sur mon côté, de varier davantage mon jeu. »

- René Marsiglia a changé quoi depuis qu'il a remplacé Eric Roy ?
Il met petit à petit ses idées en place et tout le monde y adhère. On a une bonne philosophie de jeu : on ne cherche par exemple pas à balancer de longs ballons devant, même quand on n'est pas bien. Le coach nous a dit que l'on ne s'en sortirait que par le jeu. On a des qualités pour jouer au ballon. On est des petits gabarits capables de redoubler des passes.

- Si le Gym rame, vous, en revanche, effectuez une très bonne saison...
Je l'avais bien commencé, puis j'ai eu des problèmes aux chevilles d'octobre à décembre. Ensuite, j'ai fait un bon mois de janvier, et j'ai connu un coup de mou en février. Paradoxalement, c'est là où j'ai marqué deux buts. Celui contre Caen nous a donné la victoire, il nous a fait du bien. Et à Bordeaux, j'étais à l'aise. J'aimerai bien durer comme ça jusqu'à la fin de saison et marquer encore quelques buts.

- Avez-vous le sentiment d'avoir progressé à Nice ?
Oui, bien sûr. La première année ici a été difficile. La deuxième, j'ai fait une bonne saison. Et depuis l'été dernier, j'ai beaucoup progressé dans le jeu. J'ai moins d'absence durant un match. J'essaie de me rendre plus disponible et de ne pas rester que sur mon côté, de varier davantage mon jeu.

- Après trois années à l'OGCN, ressentez-vous le besoin d'aller voir ailleurs ?
C'est le rêve de tout joueur d'évoluer dans une équipe qui joue l'Europe. J'aimerai trouver un club en L1 qui joue l'Europe et l'étranger on verra plus tard. En ce moment, mon cas perso ne passe pas en priorité. Je me concentre sur mes matches.

Propos recuellis par David MICHEL
L'Equipe