Nice, un point d’honneur

Tenus en échec par les Strasbourgeois (0-0), les joueurs de Gernot Rohr prennent les choses du bon côté. Les autres résultats et le classement leur donnent raison.

Tout d'abord, un constat.
Depuis son retour au sein de l'élite, il y a un an et des poussières, l'OGCN n'a jamais perdu deux fois de suite.

La preuve d'une équipe qui ne lâche rien.

Le signe d'une force mentale qui, jusqu'à ce jour, a préservé le Gym de la moindre crise de confiance ou de nerfs.

Battus par les Marseillais (2-1 ) et,surtout abattus par les circonstances d'une fin de match aux contours d'injustice, les Niçois se devaient de réagir face à Strasbourg. C'est chose faite. En partie.

Ah, bien sûr, ils n'ont pas rebondi comme un acrobate du cirque Gruss, mais ils ont amorti le choc reçu, une semaine auparavant, en pleine face au Vélodrome. « Malgré tous les beaux discours, les traces de la frustration vécue face à l'OM n'avaient pas toutes disparu... », dira Gernot Rohr qui avait pourtant demandé à ses hommes de refermer cette parenthèse douloureuse.

Est-ce dans ce passé récent qu'il faut chercher toutes les explications d'une première mi-temps ratée ? Oui et non. D'ailleurs, le coach le sait. Il ne maquille aucune vérité.
« Pendant ces 45 minutes, notre jeu a été taché par trop de déchets techniques. Mauvais contrôles, mauvaises passes, mauvais choix. Nous avons commis trop de maladresses pour perturber cette solide équipe alsacienne. Nous cherchions, aussi, trop vite, le dernier geste. Cette précipitation a débouché sur de nombreux ballons dans le vide », déplore Gernot Rohr, qui, à la pause, demandera plus de décalages, plus de lucidité, plus de patience.

La seconde période niçoise fut, sans conteste, bien meilleure et colorée par quatre ou cinq occasions franches.

On connaît la suite. Le verdict.

Et on n'ignore plus rien maintenant de ce groupe strasbourgeois aussi costaud et déterminé que l'était son guide, Antoine Kombouaré, lorsqu'il bataillait sur le pré.
Physiquement, le combat fut donc engagé, âpre, serré. Personne ne voulant reculer.
« Nice est craint, le Ray redouté. Désormais, les clubs qui viennent ici s'organisent d'abord pour bien défendre avant de penser à attaquer. Strasbourg avait monté un plan pour nous contrer. Si nous n'avons pas gagné, nous ne sommes pas, non plus, tombés dans le piège. Un point, ça se garde, ça se tient », précise Gernot Rohr très satisfait par la performance de sa défense. «On a retrouvé une rigueur indispensable à la moindre ambition ».

Du changement à Rennes

Toujours lucide, le décideur sera moins élogieux devant une touche technique qu'il estime encore insuffisante. « Nous devons progresser dans ce domaine. Améliorer la circulation du ballon et les liens milieu-attaque ».

On peut avoir les pieds sur terre et aspirer à aller plus haut.

Lorsqu'il s'arrête sur le classement, Gernot Rohr faut passer un souffle d'enthousiasme :« On est sixièmes. Devant Auxerre, Sochaux, Bordeaux, Lens ou Strasbourg. C'est formidable, non ! »

II pourrait aussi ajouter que, cette saison, Nice n'a pas perdu au Ray. Cinq matches à la maison sans égarer les clés. Et seulement deux petits buts encaissés face à Ajaccio. Deux buts signés... Pamarot et Laslandes.

Equipe de France oblige, les Aiglons ont deux semaines devant eux. Pour souffler, travailler. Et préparer le voyage à Rennes le samedi 18 octobre, Sans Bigné ni Everson suspendus, mais avec Abardonado et Roy très certainement de retour.

Entre-temps, l'OGCN jouera deux matches du cœur (9 et 14 octobre aux Arboras et à Hyères) pour Lucéram et les pompiers du Var.

Et du cœur, les Niçois n'en manquent pas.

Philippe Camps
© Nice-Matin


Echographie pour Cherrad :

Pas de décrassage mais des soins, hier, pour les deux attaquants du Gym. Laslandes (hématome au mollet) et Cherrad (douleur aux adducteurs) sont restés à l'infirmerie.
La jambe droite secouée, Malek Cherrad passera une échographie aujourd'hui.
Reprise de l'entraînement mercredi matin.